Versace: Agenzia Segreta

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Réveillée, par les rayons du soleil
s'échappant de mes volets à demi
ouvert, je sortis de mon lit pour me diriger vers la salle de bain.
Quelques minutes après ma toilette faite, je revêtu un jean bleu et une chemise blanche que je fis légèrement blouser. Accompagnée de mon éternelle veste en cuir, je me servis une tasse de café, tout en enfilant mes basket. Enfin prête, j'attrapais mon sac ainsi que mon appareil photo, et sortis de l'appartement. Aujourd'hui, j'avais pour mission de photographier un homme marié, infidèle.

Captivant!

Assise sur un banc à photographier dans la plus grande discrétion l'homme embrassant sa maîtresse dans ce luxueux hôtel, je ne pus m'empêcher de m'assurer que personne ne me surveillait.
Paranoïaque?
Peut être, mais j'avais toujours été comme ça, se méfier de tout et de tout le monde, c'était mieux comme ça. Comme disait un homme dont je ne me souvenais plus du nom:
« Mieux vaux prévenir que guérir »

Il était dix huit heures, lorsque je décidais enfin, de lâcher mon appareil.
Cette journée plus qu'insignifiante me fatiguais moralement. Était ce trop demander aux hommes que de tenir leur queue entre les jambes? Pourtant Monsieur Halim, notre professeur de philosophie nous expliquez que ce qui nous différencias de l'animal était notre conscience. Eh bien si vous voulez mon avis je crois que la théorie est vaine!

Vingt et une heure, après avoir
passer mon début de soirée à servir de la soupe dans cet association de bénévoles, je rentrais chez moi à pieds, trouvant l'air frais plus qu'agréable en ce soir de printemps. Marchant dans la pénombre seule et nostalgique, je ne remarquais pas encore les quatres hommes dissimulés dans le noir. Il me faudra quelques minutes, pour m'en rendre compte, lorsqu'un des mafieux, attrapa la manche de ma veste dans l'espoir de me faire volte face. A la place, ce fut moi qui l'attrapais et dans un mouvement des plus distingués le fit passer au dessus de moi. S'écrasant au sol telle la sombre ordure qu'il était je me détournais. Toujours à terre, le voyou sortit un couteau de sa poche et se releva machinalement. Je ne pus contrôler les battements de mon cœur s'accélérer, pourtant c'est d'une voix calme et posée que je répondis à l'attaque de mes assaillants.

-Enzo, Antonio, Angelo et Donatelo,
à quatres cette fois-ci c'est une première, est-ce pour vous donner du courage? Ou alors simplement parce que vous en avez marre de vous prendre des coups? Par une fille en plus! La honte! Sinon Antonio comment va ton nez depuis la semaine dernière?

Répliquai-je malgré moi d'un ton ironique.

Depuis que j'avais commencer à m'impliquer un peu trop personnellement à la vie caritative de la ville, la mafia m'avait à l'oeil, au début ce n'était que des avertissements, puis un jour Alesandro le parrain, avait ordonné a ses hommes de me tuer. Alors depuis un an maintenant j'avais le droit à un mafieu de seconde zone, me dérangeant une fois par semaine pour je cite: "Me tuer".
Je constatais que cette semaine, ils changeaient de tactique, quatre contre une, c'était du génie ça! Vous devez vous demander pourquoi, la mafia n'appréciait guère, l'impliquement trop personnel d'une bénévole? Et bien, d'après mes nombreux piratages sur leurs boîtes mails et leurs téléphones, il semblerait qu'en distribuant de l'argent aux plus démunis, "j'en tâcherais", la sublime réputation du parrain, qui, en faisant ce geste dévoilerai au grand jour le véritable visage du monstre, égoïste et sans coeur qu'il est. Mise à part pour  débourser des sommes exorbitantes dans son réseau de prostitution ou de drogue, il n'avait jamais donner un centime au peuple, qui en comparant avec les autres parrains de diverses pays était vraiment pitoyable. Russie,Roumanie,Mexique,Colombie, pratiquement tous les pays possédaient un parrain et malgré qu'ils baignaient tous dans l'inégalité eux aider leurs peuple, pas comme notre radin d'Alesandro. Consciente donc de l'épée de Damoclès qui régnait au dessus de ma tête je ne m'étais jamais arrêter.

-Sala puttana! Tu ne t'en sortiras pas
aujourd'hui! Un an que tu nous mène
en bateau! Aujourd'hui, tu vas  comprendre qui nous sommes!

Hurla froidement, Antonio brisant le silence qui m'étreignais plutôt. Malgré moi, un frisson me parcouru l'échine.

Et dire que je trouvais la soirée agréable..