Réveillé vers midi, je vis que j'étais seul dans la chambre. Arthur devait être levé depuis un moment, puisque la place à côté de moi était froide, et m'avait laissé dormir. Cinq minutes après que j'ai émergé de mon sommeil, la porte s'ouvrit et laissa place à mon brun. Il rayonna en voyant que j'étais déjà debout.
— J'étais sur le point de te réveiller pour te dire de descendre, sourit-il. Mais je vois que c'est inutile.
— Mm... Je ne veux pas bouger, gémis-je en m'étirant.
— Pourtant, il va falloir. La personne que tu dois rencontrer arrive en début d'après-midi. J'aimerais aussi changer le bandage autour de ton bras, puisque tu sembles avoir oublié de le faire hier soir.
— Tu as aussi un bandage à changer, rappelai-je.
— Ne t'en fais pas, Jules me l'a fait ce matin. Il en a profité pour tenter de me soutirer des informations sur ton état. Ce gars, c'est une vraie mère-poule, ricana-t-il.
Je souris en retour, sans être trop étonné de la réaction de Jules. Arthur m'invita à le suivre dans la salle-de-bain où il entreprit de retirer délicatement le bandage autour de mon avant-bras. Avec toutes ses précautions, il nettoya la morsure, appliqua un peu de désinfectant et sortit un nouveau rouleau de bandage qu'il déroula autour de la blessure. Je me retins de rire devant l'air extrêmement concentré de mon petit-ami. Une fois cela fait, nous descendîmes dans la cuisine d'où venait une odeur plus qu'alléchante. Sur le chemin, nous ne croisâmes personne mais j'entendis des voix provenir du salon ainsi que de la salle à manger. Arthur me laissa quand Marine vint l'appeler. Un dernier bisou et il me laissa face à la porte. Dans la cuisine se trouvait Carmen qui s'activait derrière les fourneaux. Elle semblait complètement débordée.
— Tu veux de l'aide ? me permis-je.
— Ethan ! sursauta-t-elle. Tu m'as fait peur, je ne t'ai pas vu arriver ! Je veux bien un peu d'aide mais tu es sûr que ça ira ?
— Bien sûr que ça ira, je peux bien te donner un coup de main. Où sont les autres ?
— Partis en forêt dès l'aube. Ils devraient revenir d'une minute à l'autre et la table n'est toujours pas mise. Je vais m'en occuper. Est-ce que tu peux vérifier que ça ne déborde pas ?
Je m'approchai de la grosse casserole sur le feu qui me faisait plutôt penser à une marmite et vis des pâtes cuire dans la casserole.
— Des pâtes ?
— C'est un plat commun qui met tout le monde d'accord, se justifia Carmen. D'ailleurs, peux-tu commencer à faire cuire une autre tournée ? J'ai peur que ça ne suffise pas. Mets celles-ci dans le plat sur le table, le paquet de pâtes se trouve à côté.
— Pas de souci.
Sur ces mots, elle me laissa dans la cuisine. Une sensation de mal-être naquit au creux de ma poitrine. Fréquemment, je jetai des coups d'œil vers la porte entrouverte sur le couloir. Heureusement, Carmen revint cinq minutes plus tard et prit le relais aux fourneaux. Son entrée dans la cuisine m'avait fait sursauter mais, avec toutes les peines du monde, j'avais tenté de lui cacher.
— Dans le frigo, il y a quelques steaks hachés, me dit-elle. Tu peux tous me les apporter, s'il-te-plaît ?
— Bien sûr, répondis-je.
J'ouvris le frigidaire américain et fis les gros yeux tout en m'étouffant presque.
— « Quelques steaks » ?! Il y en a suffisamment pour nourrir une centaine de personnes ! m'exclamai-je.
— Une centaine ? N'exagère pas, juste une petite cinquantaine, répliqua Carmen avec un grand sourire.
Je pouffai et amenait la viande en plusieurs voyages. Nous nous mîmes à deux pour tous les faire cuire et cela nous prit du temps. Je remerciai silencieusement le concepteur de la maison qui avait prévu plusieurs plaques de cuisson dans cette gigantesque cuisine. Pendant la cuisson, Carmen engagea la conversation.
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Loup des bois et des rêves (M/M)
RomanceEthan Colas, un garçon brisé suite à la perte de ses parents et de son petit-frère et dans lequel la colère a choisi d'habiter, se retrouve contraint de suivre ses grands-parents dans le Jura. Près de la frontière suisse, il découvre une nouvelle vi...