partie 22

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Ce matin je me suis réveillée avec la ferme détermination de me débarrasser de ma grossesse.
Mais le problème c'est que je n'ai aucune idée de comment entrer en contact avec les personnes qui font les avortement clandestins.
Je me demande si Safina pourrait m'aider.
Je me suis fait des noeuds au cerveau a force d'y réfléchir.

     
    Au petit déjeuner Inaya n'a pas arrêté de me lancer des piques, mais je l'ai ignoré comme d'habitude surtout que je ne voulais pas éveiller les soupçons de papa.
Après le petit déjeuner, tout le monde est sorti: maman est partie à l'hôpital tôt car elle est de garde, mes soeurs ainsi que mon petit frère Mohamed sont partis à l'école.
Il ne reste plus que papa et moi.
J'ai fait le ménage et j'ai même préparé le déjeuner plutôt.
Papa se repose dans sa chambre.
J'ai besoin d'aller chez Safina mais je ne veux pas non plus laissé papa tout seul vu qu'il est convalescent.
Donc je me suis rendue dans ma chambre pour appeler Safina au téléphone...

- Allô Safi tu es chez toi ?

📞- oui je suis à la maison. Tu veux quelque chose.

- est ce que tu peux passer chez moi? Il faut que je te parle. C'est important.

📞- Ok j'arrive dans quelques minutes.

J'ai raccroché. J'ai voulu regagner la cuisine quand j'ai croisé papa dans le couloir bien apprêté.

- papa... tu vas sortir ?

- oui ma fille je dois me rendre à la mosquée voir si mes élèves progressent.

- mais papa... tu es malade. Le médecin a dit que tu dois te reposer. Il ne faut pas que tu fasses une rechute.

- je me sens très bien ma chérie. Ne t'inquiète pas. Aller je dois y aller.

Comme papa est sorti je peux me rendre chez Safina sans problème. Je l'ai appelé pour lui dire de ne pas venir; que moi, je viens chez elle.
Elle est mon seul espoir. Mais pour qu'elle m'aide je dois lui parler de ma grossesse et j'ai peur qu'elle me juge. J'espère vraiment qu'elle ne verra pas d'inconvénient à m'aider.
J'ai fermé la porte et je me suis mise en route.
A chaque fois que je sors dans la rue les gens me regardent comme si je suis une espèce inconnue. Je sais que le jour où ils apprendront ma grossesse ça sera encore pire. Vaut mieux limiter les dégâts.
Je ne veux pas que papa soit obligé de supporter une humiliation de plus.

Arrivé chez safina j'ai trouvé ses soeurs en train de faire la lessive. Elle m'ont dit que Safi m'attendais dans sa chambre. Je m'y suis rendu et on a commencé à parler. Je lui ai tout raconté.

- mon Dieu ma puce je suis vraiment désolée pour toi. Mais tu sais que tu peux compter sur moi.

- j'espérais que tu dirais ça.

- c'est parce que je te comprends car moi aussi je suis passé par là.

- vraiment ?

- malheureusement oui! Tu te rappelle du jour où on s'est disputé derrière l'amphi Ibra et moi?

- oui je me rappelle.

- et bien c'était parce que je me suis fait avorter la veille à sa demande mais il ne s'était même pas déranger à venir s'en quérir de mes nouvelles.
J'ai mis ma vie en danger avec cet avortement mais lui il s'en foutait complètement.

- mais pourquoi tu ne me l'a pas dit avant?

- parce que j'avais peur de ce que tu pourrais penser de moi. Je voulais préserver notre amitié.

J'avoue que c'est vrai, à l'époque je ne l'aurais pas compris.

- mais t'es sûr de vouloir faire ça ?

LA FILLE DE L'IMAM.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant