Elle nous regarde sans dire mot. Je savais Inaya irrespectueuse et insouciante mais j'ignorais que c'est à ce point. Comment a t'elle pu faire une chose pareille. Je ne peux pas y croire.
- dit quelque chose Inaya, dit moi que c'est faux.
- elle n'ose pas le nier car on l'a vu de nos propres yeux maman et moi. C'est à cause de ça que maman l'a contrainte à quitter la maison.
Je pensais que maman la flanqué à la porte à cause des ténus qu'elle portait et parce qu'elle decouchait.
- non... Inaya dit moi que ce n'est pas vrai s'il te plaît
- si c'est la vérité et je ne regrette rien. J'ai juste mis une image aux pensées que maman avait de moi, au moins comme ça, elle a de bonnes raisons de me detester.
Safina, la.regarde la bouche ouverte...
- là, ma chère tu as dépasser les limites. Je croyais être une débauchée mais là...
Elle a recommencé à crier et à taper sur la thermos...
Inaya- J'AI DÉPASSÉ LES LIMITES ? C'EST FACILE POUR TOI DE DIRE ÇÀ VU QUE TU N'AS PAS LA MOINDRE IDÉE DE CE QUE J'AI VÉCU AVEC CES GENS LÀ.
C'est gens là. C'est de nous sa famille qu'elle appelle comme ça?
- OUI. Des étrangers, voilà ce que vous êtes pour moi.
Toute ma vie j'ai été rabaissé, humilié; on m'a obligé à vivre dans l'ombre de Nafi. Je dois parler comme elle, marché comme elle, me tenir comme elle. Nos parents me traitent comme si je suis une calamité, un cas désespéré.- là je ne sais plus quoi dire, dit Safi
- tu n'as donc aucune vergogne. Comment as tu...
Elle a parlé en criant et en pleurant..
- TU ME FAIS LA MORALE ? ALORS QUE TOUT ÇA, C'EST DE TA FAUTE. J'AI ÉTÉ MARGINALISÉE TOUTE MA VIE A CAUSE DE TOI. TU AS TOUJOURS ÉTÉ LA PRÉFÉRÉE, LA PLUS CHOUCHOUTÉE DE NOS PARENTS.
- quoi ?
- MOI, ON ME CONSIDÈRE COMME LA BREBIS GALEUSE, LA TRAÎNÉE, LA TÂCHE DE LA FAMILLE.
MAIS AU FINAL C'EST TOI QUI AS DÉSHONORÉE LA FAMILLE EN COUCHANT AVEC LE PREMIER VENU. C'EST TOI QUI A AMENÉ UN ENFANT HORS MARIAGE DANS LA FAMILLE. MAIS QU'EST CE QU'ILS ONT FAIT NOS CHERS PARENTS ?
ILS T'ONT TOUT SIMPLEMENT PARDONNÉ.
SI C'ÉTAIT MOI, ILS M'AURAIENT BANNI DE LA FAMILLE OU MÊME LAPIDÉ.Elle parlait en pleurant à chaudes larmes.
Je ne me souviens même pas de la dernière fois que je l'ai vu pleurer comme ça. Je comprends parfaitement ce qu'elle essaie de dire. Mais elle déforme complètement les choses.- non ce n'est pas vrai ce que tu dis et tu le sais.
- quoi que tu fasses on te pardonne toujours alors que moi on me puni pour tout et pour rien, même la plus insignifiante des erreurs on me le fait payer cher. Alors qu'au fond, tu ne vaut pas mieux que moi.
- t'es qu'une lâche, tu préfères nous faire culpabiliser au lieu d'assumer tes responsabilités, affirme Raya.
Je comprends maintenant pourquoi les choses ont toujours été très tendues entre elle et moi. Elle me tient pour responsable des malentendu entre elle et nos parents.
- oui j'ai fais des bêtises. Oui j'ai un enfant illégitime, oui j'ai déshonoré notre famille.
Mais au moins, moi j'ai su reconnaître mes erreurs et assumer mes responsabilités.
J'ai obtenu leurs pardon non pas parce que je suis la "préférée" comme tu le dis, mais parce que j'ai su comment le gagner. J'ai imploré leur pardon du plus profond de mon coeur et chaque jour que Dieu fait, je me suis assurée de ne plus être puni pour les mêmes erreurs.
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LA FILLE DE L'IMAM.
RomanceL'innocence est-elle un vilain défaut ? Pourquoi... pourquoi moi?