Partie 4

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Ce matin je pars à l'université toute seule sans Safina. Elle n'y va pas aujourd'hui car elle a la grippe selon elle. Mais moi je sais que c'est pas vrai. Elle a rompu( grâce à Dieu) avec son copain alors elle feint la malade.
Moi j'ai jamais apprécié le gars avec qui elle sortait. J'aime pas dire du mal des gens mais c'est pas quelqu'un de bien.
Parfois quand je veux éviter les papotages inutile avec les filles je m'isole derrière l'amphithéâtre pour reviser mes cours. Maintes fois je le surprend en train d'embrasser d'autres filles ou de se droguer derrière l'amphi. Mais  à chaque fois que j'essaye de mettre Safina en garde elle boude. Alors je me tais.

Donc à  mon avis elle n'a pas la grippe mais un chagrin d'amour.
Je suis triste de ne rien pouvoir faire pour elle.😔 

Mais à mon retour je demanderai la permission à mon père d'aller la voir pour essayer de lui remonter le moral. Pour l'instant je ne dois pas manquer le bus sinon je suis mort. L'université est loin et j'ai pas d'argent pour le taxi.

Je marchais à la limite en courant dans la rue pour ne pas rater le bus quand j'ai aperçu la voiture d'Omar roulant à mon rythme à moins d'un mètre de moi.

😨Mon Dieu c'est moi ou il est en train de me suivre? 

J'ai continué mon chemin en faisant comme si je ne le vois pas. Honnêtement c'est plus parce qu'il me fout la trouille qu'autre chose. 

J'arrive à l'arrêt de bus. Il s'arrête, sort de sa voiture et marche vers moi à pas hâtif.
J'ai peur😨 qu'il s'en prenne à moi. 

A cet instant j'ai commencé à réciter toute les prières que j'ai appris de ma naissance jusqu'à aujourd'hui.
J'ai entendu parler de lui; il est impulsif et violent.
Plus il avance vers moi, plus je me cache derrière les autres étudiants qui attendent aussi le bus. Mais peine perdue, ça ne l'a pas empêché de traverser tout le monde pour se tenir à quelques centimètres de moi. Il me fixait droit dans les yeux les sourcils très froissés et les yeux remplis de colères.
J'ai direct baissé la tête mes larmes ont commencé à couler de peur qu'il ne me met une baffe et me demonte la tête. 

Mais hamdulillah un camarade à remarquer ma détresse et à voler à mon secours.

-  Salam alaikoum est ce que ça va ? 

- ça n'ira certainement pas pour toi si tu ne dégage pas de là tout de suite, lui repond t-il avec une voix calme et menaçante.

- ma soeur c'est à toi que je parle.  

J'étais morte de peur. Je tremblais de partout j'arrive pas à prononcé le mondre mot. J'ose même pas lever la tête.

- écoute frère ça saute aux yeux que tu lui fais peur alors s'il te plaît laisse la tranquille.

- t'as pas entendu ce que je viens de dire? DEGAGE DE LÀ.

-  fout lui la paix où sinon nous tous ici te filerons une leçon qui te dressera le restant de tes jours.

-Ah bon?

Le camarade alerte les autres...

.- hé les amis regardez ce type, il embête notre soeur, vous en pensez quoi?

Tous les autres camarades présent à l'arrêt de bus se sont approchés et demandent ce qui se passe.
Soudain, Omar s'est mis à reculer tout en faisant semblant de blaguer

- wowowo!!! moi je ne cherche pas les embrouilles, je voulais  juste lui parler.

- elle n'a pas l'air de vouloir te parler alors va t'en.

Il m'a jeté un dernier coup d'oeil avec un sourire ironique avant de s'en aller. Enfin!
Je remercie tout le monde pour de m'avoir sauver de cet individu.

- mais non c'est normal. Tu es la fille de l'Imam de la grande Mosquée n'est ce pas ? 

-oui...
-je ne sais pas si tu me connais mais on est dans le même quartier.

Et... non je ne le reconnais pas.

- je sais que ton père à eu un différend avec Omar Seydou. Fait attention à toi c'est quelqu'un de très rancunier et dangereux.

- Ok j'en prends note. Merci!





**********

Depuis que je suis rentrée de l'université je me suis cloîtrée dans ma chambre car je n'avais rien à faire mes soeurs ont fait tout le ménage ainsi que la cuisine.
Je me demande si je dois parler ou non à mon père de mon altercation avec Omar. 

Peut être aussi que c'est moi qui ai mal interprété les choses parce que je suis trop froussarde, peut être qu'il voulait juste me parler comme il l'a dit.  
Mais je ne veux surtout pas trop inquiéter mon père.

Finalement j'ai décidé de ne pas lui en parler. 

J'ai pris ma douche et me suis préparé. J'ai demandé à mon père si je pouvais aller voir Safina qui est un peu souffrante et il a dit oui. Alors je me suis mis en route.

Je suis arrivée chez elle et salut tout le monde, sa mère m'a dit d'aller la voir elle est dans sa chambre. J'y suis entrée et je l'ai trouvé en position foetale sous sa couette

- salam alaiki ma chérie tu vas bien?

Toujours dans la même position, elle tourne la tête vers moi en mimant des pleures.

- Ibra est un enfoiré. Je prie Dieu de me venger en le faisant écrasé par un avion .

- soubhanal-lah ne dit pas une chose pareille. C'est pas bien de souhaitez du mal aux autres.

- il m'a trompé après tout l'amour que je lui ai donné, il à osé me faire çà à moi, moi qui lui a tout donné malgré tout. Moi qui est restée à ses côtés quand tout le monde lui a tourné le dos. Il va me le payer je te jure.

- le mieux que tu puisses faire c'est de l'oublier et avancer. 

- je veux que la foudre s'abatte sur lui, ou que la pire des maladies jamais vu ni jamais entendu s'acharne sur lui, ou au moins qu'il devienne impuissant à jamais.

- mon Dieu😩. Changeons de sujet parlons d'autre chose ...
Au fait Omar a voulu s'en prendre à moi ce matin... en fait si je peux le dire ainsi.

En entendant cela elle s'est levée direct.😂

- COMMENT? Pourquoi tu ne m'a pas appelé? On lui aurait botté les fesses à deux. Mais fait attention ce type est dangereux Nafi.

- je sais. Mais hasbunal-lah wa ni'imal wakil.

- mais vas y  raconte moi tout. Qu'est ce que tu lui a fait? Pourquoi a t-il voulu s'en prendre à toi?

-vraiment je l'ignore.

Je lui ai raconté tout dans les moindres détails, je la vois se mordre les doigts. 

- merde c'est toujours quand je ne suis pas là qu'il se passe des choses intéressantes. Ce qui est cool c'est qu'ils sont vraiment solidaires les camarades de l'université. 

- oui ça on peut le dire. J'en suis témoin.







LA FILLE DE L'IMAM.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant