LA FILLE DE L'IMAM.

partie 34

Aujourd'hui on a fêté l'anniversaire de mon bébé Irchad. Il a trois ans.
On lui a organisé une petite fête digne de son âge à la maison bien qu'il y a eu plus d'adultes que d'enfants.
Tout le monde était là même Mme Bineta( mon ex patron du centrecommercial) et Aissata (ma cliente et amie).
Il a reçu des tas de cadeaux de la part de ses oncles Moussa et Ibrah et de ses tantes.
C'était une fête intime mais parfaite. On a rigolé, on s'est déguisé, on a joué avec les enfants au cache cache, au toboggan,... bref on s'est amusé comme des gamins. C'était génial.

A la fin de la fête juste avant de partir, Moussa m'a pris à part pour me parler.

- tu as réfléchi à ce que je t'ai dit?

Honnêtement... non.

- laisse moi cette semaine et je te promets de te donner une réponse. D'accord ?

- ok mais réfléchi bien s'il te plaît. Ton fils a besoin d'une figure paternelle. Et tout ce que je veux c'est qu'on fonde une famille tout les trois.
Avec moi tu ne manquera de rien et tu aura une vie de famille stable.

Je ne sais pas pourquoi mais je ne le crois pas du tout. J'ai l'impression qu'il ment.

- hum hum...

- je t'aime, je veux seulement te rendre heureuse.

- merci. Mais comme je te l'ai dit, donne moi juste cette semaine.

- d'accord. Je dois y aller. Merci pour l'invitation, je me suis bien amusé.

- tant mieux.

Maman:

Depuis qu'Iyass était venu ici, je ne suis pas tranquille.
Je ne sais pas si je dois en parler à Nafi ou pas, comment lui dire que le père et le fils porte, par le plus grand des hasards, le même prénom.
Et si c'était un piège ? Peut être qu'il connaît déjà l'existence d'Irchad et qu'il est venu nous dire qu'il s'appelle aussi comme ça juste pour voir comment on va réagir... peut être aussi que j'ai tout faux.

Ya rabbi je ne sais plus quoi penser.

Nafi a été très amoureuse d'Iyass. Pour lui, elle a osé le pire.
Elle a fait une chose à laquelle personne ne s'attendait surtout pas venant d'elle.
J'ai peur qu'elle cède encore une fois à la tentation.
Je ne peux pas m'enlever de la tête les jours noirs qu'on a vécu à cause de lui et d'Omar.
Je suis soulagée de voir qu'Iyass, au moins, à l'air de regretter son acte.
C'est impossible d'oublier qu'à cause d'eux ma fille a failli se suicider.
Même si elle dit le contraire je sais qu'elle n'a pas oublié ce garçon et c'est ce qui m'inquiète le plus.

Je crois que je vais garder le silence.

Je dois parler à Raya pour m'assurer qu'elle n'a pas parlé à Nafi de la visite de Iyass ou Irchad... je ne sais plus.

J'ai vu Raya dans le salon avec Nafi en train de ranger le désordre causé par les invités. Je lui ai fait signe de venir.

- Raya ma fille as tu parler à ta soeur de la visite de Iyass.

- Non!!!

Très bien. Je suis soulagée.

- s'il te plaît ne lui en parle pas.

- j'en ai pas l'intention de toute façon.

- très bien.

C'est mieux comme ça.

Irchad alias Iyass:

Ce matin je me suis rendu très tôt au travail. Je suis allé directement dans le bureau de Nafissa.
Elle n'est pas encore arrivée et c'est parfait.
C'est justement ce que je veux... la surprendre.

La secrétaire a été très surprise de me voir dans le bureau, mais j'ai fait semblant de m'intéresser au dossier poser devant moi. Je lui ai demandé de ne pas prévenir sa chef de ma présence quand elle arrivera.
Je vois bien qu'elle est paniquée, elle doit se demander pourquoi je suis là à attendre sa patronne.

Après quelques minutes, elle est arrivée. J'ai entendu sa voix en train de taquiner ses collègues.
Avant d'entrer elle blaguait et rigolait avec... je ne sais qui.
Mais dès qu'elle est entrée et qu'elle m'a vu, elle a été tellement surprise qu'elle a fait tomber son sac et le café qu'elle tenait.

- Bonjour et bon arrivé.

- qu'est ce... euh... que puis je pour vous ?

Elle est restée à côté de la porte comme si elle avait peur de m'approcher.
J'ai fait exprès de m'éloigner d'elle tout ce temps.
Je l'ai observé un moment et j'ai vu qu'elle était comme désorientée, elle ne savait plus comment se tenir ni où regarder.
J'ai remarqué qu'elle tremblait aussi, genre très stressée.
La surprise à marcher car le masque de fille froide qu'elle portait est tombée.
Je ne lui ai pas laissé le temps de se préparer à cette confrontation.
Je la vois telle que je la connais à présent.
Je suis content de voir que je ne la laisse pas indifférente même après tout ce temps.

- bah... Entre!

- qu'est ce qui se passe ? J'ai fait quoi cette fois?

- rien, je suis là car je veux te parler.

- de quoi?

- de nous. Et je ne bougerai pas d'ici tant que tu ne m'a pas écouter.

- ...

- assieds toi s'il te plaît.

-...

Elle a tourné le regard pour ne pas croiser le mien. Vu qu'elle n'a pas l'intention de s'asseoir, je me suis levé et je l'ai approché, elle a reculé.

- écoute je comprends que tu sois sur tes gardes avec moi. Mais je suis là justement pour parler de ça.

-...

- Nafissa je viens ici te demander... non... te supplier, pour l'amour de Dieu, d'oublier ce qui s'est passé entre nous et de me pardonner. S'il te plaît pardonne moi🙏.

- ...

- je ne te demande pas de le faire tout de suite, si tu veux je te laisse du temps. Je patienterai le temps qu'il faudra.

-...

Je sais qu'avoir son pardon ne serait pas chose facile, mais son silence me tue grave. Bien qu'elle reste calme, la colère dans ses yeux la trahi.

- dit quelque chose s'il te plaît.

- j'ai du travaille.

Elle a voulu me contourner pour rejoindre son fauteuil, je lui ai attrapé le bras et je l'ai tiré vers moi pour qu'elle ne fui pas le sujet mais mes yeux se sont posés sur ses lèvres et je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai essayé de l'embrasser.
Elle m'a repoussé de toute ses forces puis elle m'a mis une de ses baffes à tel point que ma tête a penché sur le côté.

Putains... elle congne plus fort qu'elle en a l'aire.
Waouh je ne me souviens pas de la dernière fois où quelqu'un a levé la main sur moi.
Mais j'avoue que celle là je l'ai mérité.

- d'accord je suis désolé... vraiment désolé. Écoute... je te promets que ça...

Soudent la porte s'est ouverte. C'était Moussa avec un grand carton emballé dans les bras.

- ma chérie regarde ce que j'ai acheté pour ton fils.

Je l'ai vu lancé un de ses regard à Moussa comme pour lui demander de la fermer.

- QUOI ? Tu as un enfant Nafi?