LA FILLE DE L'IMAM.

partie 67

J'entends l'appel de la prière de fajr.
Allongé sur mon lit, les yeux fixant le plafond, je réalise l'importance de ce jour spécial. Mes lèvres s'étirent de bonheur.
Aujourd'hui c'est vendredi. Et c'est le jour de mon mariage. Enfin ce jour est arrivé.
J'ai l'impression de l'avoir attendu toute ma vie. Je vais me marier avec Irchad. Enfin!
Après tout ces obstacles, toutes ces larmes versées, toutes ces déceptions, toutes ces pertes Allah à finalement décider de libérer les embûches de mon chemin, d'essuyer mes larmes, et de me laisser goûter aux fruits de mes espoirs.
Je vais épouser le premier, et je l'avoue, le seul amour de ma vie.

Il fut un jour, je l'ai maudits, j'ai maudits le jour où je l'ai croisé à cause de toutes les blessures qu'il m'avait infligée à tort.
Jamais je n'ai imaginé que se serait lui encore qui penserai ces mêmes blessures, les soignerait, et les guérirait.
Aujourd'hui je remercie le bon Dieu d'avoir permis à mes rêves de se réaliser.
Aujourd'hui insha Allah on va se marier. C'est incroyable mais c'est vrai.

J'entends des pas et du brouhaha dans la cour à travers ma fenêtre. Les gens vont et viennent, ils sont en train de finir les derniers détails.
La cérémonie religieuse est dans cinq heures. C'est un Imam qui va d'abord nous mariés avant qu'on aille devant le maire.
J'ai pensé à mon père, il a tellement voulu me voir marier avant de mourir.
Je me souviens quand il m'a dit qu'il est certain qu'Irchad sera un bon mari pour moi. Je me demande s'il le penserai encore aujourd'hui malgré tout ce qui s'est passé.
Que m'aurait - il donner comme conseil un jour comme celui ci ?
Je n'en sais rien, et je ne le saurais jamais.
Tout ce que je sais, c'est que ce serait un euphémisme de dire que je suis aujourd'hui la femme la plus heureuse du monde. Je ne sais pas s'il existe dans ce monde un mot qui pourrait exprimer l'immense bonheur que je ressens.

Je me suis levée en m'étirant, puis je suis allée dans la salle de bain me doucher et faire mes ablutions.
J'ai étalé mon tapis de prière et j'ai commencé à faire ma première prière de la journée. Quand j'ai fini, j'ai levé les mains au ciel pour remercier Allah azzawajal de m'avoir donné la chance de voir ce jour.
Je l'ai remercié pour tout les bienfaits dont il m'a accordé dans ma vie.
Je l'ai imploré aussi pour qu'il me guide et me protège dans ma vie de couple, pour qu'il m'assiste dans ma quête du bonheur et de devenir une épouse exemplaire et une maman formidable.
Je l'ai remercié de m'avoir permis d'aimer et d'être aimé en retour.
Merci ya Allah d'avoir effacé mes moments de peines avec ses moments de joie, d'avoir effacer mes peurs, mes doutes, mes angoisses avec l'aide de ses personnes merveilleuses qu'est ma famille et amies que j'aime tant.

Je suis restée sur mon tapis de prière jusqu'à huit heures en train de tirer mon chapelet pour remercie Allah.
J'étais en pleine nage dans ce sentiment de gratitude quand Safi et Inaya sont entrées dans ma chambre avec ma robe traditionnelle dans les mains ainsi que leur robe à elles aussi.

- alors... comment tu te sens ? Il est enfin là, le fameux jour hein dit Safi

- il faut que tu te prépare, la cérémonie religieuse est dans quelques heures, me conseille Inaya

- les maquilleuses sont déjà là. Je vais les faire entrer.

- ok.

La mise en beauté à commencé pour nous toutes. Raya est aussi venue se joindre à nous. Dès qu'on a fini pour Safi, Raya s'est affalée devant la maquilleuse.

- s'il te plaît rend moi plus belle que toute les femmes de la fête à part la mariée bien sûr (en s'adressant à la maquilleuse).

- c'est ça ! Fait lui un miracle il n'y a que comme ça qu'elle serait à ma hauteur aujourd'hui, dit Inaya en se moquant de Raya.

- tu te crois plus Belle que moi?

- il suffit de regarder ma chérie.

Safi s'est habillée devant le miroir. Elle tourne autour d'elle même pour s'assurer que tout est à sa place.
Elle demande l'avis des filles qui ne lui prêtait pas attention car elles n'arrêtent pas de se chamailler sur "qui est la plus belle"