LA FILLE DE L'IMAM.

partie 64

Maman est rentrée de son pèlerinage. J'aurais aimé éviter de lui parler de Inaya mais elle n'arrêtait pas de demander après elle.
Je ne sais pas comment lui dire que l'ambition de Inaya a été plus grande que l'amour qu'elle a pour nous.
Elle veut gravir les échelons, et elle est prête à sacrifier ce qu'il faudra pour atteindre ses objectifs.

Mais à force de la réclamer j'ai fini par tout lui raconter. Elle était plus que triste de l'entendre. Mais elle a fini par s'y faire. C'est dure mais c'est mieux comme ça.
Si un jour Inaya souhaite revenir, nous on serait toujours là in sha Allah. Je sais que tôt ou tard elle va se rendre compte de la chance qu'elle a d'avoir une famille qui l'aime malgré tout.

Safi est toujours chez sa soeur, mais elle m'a dit qu'elle va revenir demain in sha Allah.
J'ai hâte qu'elle revienne. Je ne peux pas aller au bureau et gérer le café en même temps.
Bien que notre café est au top en ce moment. Il a été désigné, par l'une des presse écrite les plus populaires du pays, comme l'un des meilleurs coins de la ville.
Je sais que c'est grâce aux Altessy qui y font un tours à chaque occasion. Leurs présence régulière au café nous a servi de pub d'enfer.

Hier j'étais avec Irchad toute la journée.
On est allé rendre visite aux autres membres de sa famille ainsi qu'à certains de ses amis. Il a insisté pour que je rencontre tout ses proches comme si je risquais de disparaître.

Aujourd'hui, alors que je m'apprêtais à partir au boulot Irchad est arrivé. Il a salué maman et à même pris le petit déjeuner avec nous à la demande insistante de maman.
Je suis étonnée de le voir ici de si bon matin.

Il ne travaille pas ou quoi?

J'aurais aimé rester papoter avec lui et maman mais moi je ne suis pas la patronne au boulot donc j'ai pas intérêt à être en retard.
J'ai quitté la table pour aller finir de me préparer. J'ai demandé à Mohamed de se dépêcher lui aussi.

Un moment j'ai vu Irchad et maman se parler avec sérieux en douce. Je me suis approchée dans l'espoir d'entendre leur conversation mais ils se sont tû des qu'ils m'ont vu approché.
J'ai appelé Mohamed pour qu'on y aille.

- bon je dois y aller, je ne veux pas être en retard.

- attend attend... j'ai demandé à ton chef de te donner ta journée aujourd'hui car j'ai besoin de ton aide pour une affaire de la plus haute importance.

- quoi ? Pourquoi faire et pourquoi on me donnerait ma journée jusque parce que tu le demande ?

- je te signale que j'ai des relations avec presque tout les hommes d'affaires de ce pays, donc c'était facile.

- ah way...?

- tu peux vérifier si ça peut te rassurer.

C'est vrai que ça m'est passé par la tête d'appeler pour vérifier. Mais j'ai décidé de le croire sur parole car je ne vois pas pour quelle raison il me mentirai.

- ok je vais amener Mohamed à l'école et revenir alors.

- mon chauffeur s'en chargera.

- dit donc, t'as tout prévu à ce que je vois.

- way!!!! Comme tu vois je ne blague pas quand il s'agit des affaires.

- ok tu veux que je t'aide à faire quoi?

- j'ai un ami qui est aussi un investisseur potentiel important. Il est de passage au pays et j'ai besoin de ton café pour lui organiser une fête mémorable afin de l'impressionner pour qu'il accepte d'investir dans mon projet.

- quel genre de fête ?

- une fête surprise.

- genre...?