partie 37

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Maintenant que j'ai la certitude qu'Irchad est mon fils, je n'arrive pas à penser à rien d'autre.
Je suis papa...!
Waou!!! je m'y attendais pas, mais quel sentiment merveilleux.
J'arrive pas à croire que j'ai un enfant. C'est juste un truc de malade.
Je suis tellement heureux.
Il faut que j'aille le voir moi même, de mes propres yeux car j'ai l'impression de rêver.

J'ai pris mes clés et je me suis rendu chez Nafi sans tarder.

Quand j'ai frappé à la porte c'est la maman en personne qui m'a ouvert.

- salam alaikoum.

- alaikoum salam.

Elle m'a regarder un moment comme si elle hésitait à me laisser entrer puis elle s'est écartée du chemin comme pour m'autoriser à entrer.

- je sais que je ne suis pas le bienvenu chez vous mais je veux juste voir Irchad quelques minutes.

Elle a sourit un peu comme pour acquiescer puis elle m'a montré le petit du doigt.

Si seulement Nafi pouvait être aussi compréhensive que sa mère, ça m'aiderait beaucoup.

J'ai aperçu Irchad en train de jouer sur son velo à quatre roues dans la cour.

Je l'ai approché, plus je le regarde, plus je remarque la ressemblance étonnante entre nous.
J'ai l'impression de me voir des années en arrière. C'est dingue.

- salut toi!

Il me regarde sans aucune expression sur le visage.
Il doit se demander qui je suis, le pauvre.

- tu sais qui je suis?

Il a répondu non en hochant la tête de gauche à droite.
C'est pas étonnant. Sa mère ne lui a certainement jamais parlé de son père, vu que c'est moi et qu'elle me hait à mort.

- je suis ton papa, et je suis là pour te dire qu'à partir d'aujourd'hui je vais passer te voir de temps en temps pour qu'on apprenne à mieux se connaître. Ok.

- on va jouer ensemble ?

Il vient de me parler 😮. C'est génial!!! le contact est établi, c'est un bon début.
Je pensais que les choses allaient être compliquées comme il ne me connaissait pas. Je suis vraiment content que le courant passe si vite et si bien entre nous.

- bien sur qu'on va jouer ensemble. On fera tout ce tu voudras.

- d'accord. Tu as vu mon nouveau vélo?

- je suppose que c'est celui que tu conduit maintenant ?

- oui c'est ma maman qui me l'a acheté. Et j'ai dit merci.

- ça c'est très bien, tu es bien éduqué dis donc.

J'ai envie de le prendre et de l'amèner avec moi mais je sais que ça ne va pas être possible.
Mais je vais essayer quand même.

- moi aussi j'ai une nouvelle voiture.

- c'est vrai ?

- oui c'est vrai, tu veux qu'on aille se promener un peu dedans ?

- elle est où ta voiture ?

- elle est dehors.

- on peut aller au parc jouer au foot ?

- on ira au parc... et où tu voudras.

- alors oui je veux venir.

- dans ce cas viens avec moi on va demander la permission à ta mamie d’accord.

- d’accord.

Il est descendu de son vélo et il a couru jusqu'à sa grand mère. Je l'ai suivi. Je reflechis en même temps à comment demander à la maman de me laisser sortir un peu avec le petit.

LA FILLE DE L'IMAM.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant