Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.

Chapitre 10:

Ça faisait 5 jours qu'on logeait à la capitale, notre rêve est devenu réalité et ma mère s'est fait médicalement assistée depuis le lendemain de notre arrivée. Amadou, lui a commençait les cours depuis hier et il est très heureux d'enfin pouvoir se poser sur les bancs. Maintenant on portait tous des habits à la mode et on mangeait trois fois par journée. Il m'arrivait de croire que tout ceci n'était pas réelle mais heureusement que cette fois ci ça l'est. J'étais tellement comblée que j'avais presque oublié mes bêtises car après tout, ceci reste au passé d'autant plus que maintenant j'avais le pouvoir de construire mon propre avenir. Je n'allais donc pas accepter que cela ait des répercussions dans mon futur.

Toutefois, je dois avouer que les hommes ici étaient bien pires que ceux du village parce que même pour aller à la boutique d'en face, je n'ai pas la paix. Bon c'est vrai que ça fait plaisir de se faire désirer mais pas autant quand même.

D'ailleurs ce matin j'ai porté un pagne et un t-shirt pour acheter le déjeuner mais une fois de plus encore, je n'ai pas pu éviter les sifflements et les appels des hommes de tout âge en plus.
C'est vraiment chiant !

-Bonjour mademoiselle ! M'arrête un jeune homme en bas de mon immeuble.
-Bonjour ! Dis je en le dépassant.
-MAMAMIA ! QUELLE BOMBE ! Crie t'il en donnant un coup au mur.

Je ne peux m'empêcher de rire quand je pense aussi à ce que peut vivre Sophie étant donné que physiquement nous sommes pareils.

Aprés avoir cuisiné du bouillie (on a beau changer une personne, au fond elle reste la même)  pour toute la famille, j'allais prendre un bain.
Comme que la salle de bain se trouver dans ma chambre, je ne trouvais pas nécessaire de la fermer à clef.

-Bella ! Dit la voix de ma mère.
-Maman je prends un bain ! Tu as besoin de moi ? Demandais je.
-Non. Non. Je viens te dire de garder un œil sur la maison, je m'en vais à l'hôpital. Je serais là au plus tard à 14 heures inch'allah mais je vais fermer la porte d'entrer à clef. Comme ça, c'est plus sûr !
-D'accord, je ne prévois pas de sortir. À tout à l'heure. Fais attention sur le chemin ! Je t'aime !
-Je t'aime aussi ma chérie ! Allez bye !
-Ciao !

J'étais concentrer à rendre propre ma peau ainsi que mes cheveux lorsque tout d'un coup, je sens un regard sur moi. Je relève la tête et sursaute en voyant Badjéne.

-Non. Non. N'ai pas peur ! Sourit elle en entrant dans la douche.

Je me cachais aussitôt les parties intimes.

-Qu'est....ce...que..que tu veux Badjéne ? Paniquais je.
-Moi ? Rien de mal. Dit elle en me regardant de haut en bas. Pas la peine de te cacher, je ne te ferais pas de mal. Tu le sais n'est ce pas ?
-Oui ! Répondis je aussitôt.

Elle m'a tellement aidée que ne pas lui faire confiance était une option interdit pour moi.

-Je peux prendre un bain avec toi ?
-Pardon ?
-Je ne te ferais pas de mal ! Je te le jure ! Bella ?
-Oui !
-Tu dois me faire confiance. Tout ce que je te dis, tu dois le faire parce que tu sais que je suis quelqu'un de bien et que je t'aime comme ma propre fille.
-Quel âge as tu Badjéne ?
-Moi, juste 30 ans. Dit elle en se déshabillant.

Je la regardais s'avancer doucement vers moi sans rien dire. J'étais non seulement mal à l'aise, mais j'avais aussi peur de ce qu'elle attendait de moi.
D'un coup, tout mes souvenirs me revinrent et je la poussais violemment avant de sortir de la douche.

Quelques minutes après Badjéne apparut à nouveau devant moi mais cette fois çi, elle s'était habillé.

-Mais qu'est ce qui t'arrives Bella ? Pourquoi tu pleures ? Tu me fais pas confiance c'est ça ? Demande t'elle en pleurant à son tour. Je....je...voulais juste....te...mon....

Me sentant égoïste, je la prends dans mes bras.

-Je suis désolé Badjéne. Je voulais pas ! La réconfortais je.
-Mais tu...tu...ne veux pas de moi... Pourquoi ?
-Ce n'est pas ce que tu crois. Badjéne arrêtes de pleurer s'il te plait. Je suis désolé. Pardonnes moi. Lui implorais je sincèrement.
-Alors c'est quoi ? Dis moi ce qu'il y a ?
-Je peux pas te dire !
-Je sais ! Annonce t'elle en effaçant ses larmes.

Je la regarde avec incompréhension.

-Tu n'es pas vierge Bella ! Je le sais.
-Mais comment ?
-Euh...tout de suite... sous..sous la douche !
-Ah ! C'est tout ce que j'avais trouvé à dire.
-Explique moi ce qui s'est passé. À moi, tu peux tout me dire.
-Non. Fis je avec la tête.
-Dis moi, je pourrais t'aider si tu le veux.
-J'ai....j'ai été avec...des hommes ! Plusieurs homme à seulement 15 ans. Tu t'en rends compte ?  Pleurais je. Et cela me hante, je veux oublier tout ça.. Je me sens salie.
-Oh ma chérie, c'est exactement ce qui m'est arrivé à ton âge !
-C'est vrai ?
-Oui ! Et regarde moi maintenant, je suis parvenu à oublier cette époque de ma vie même si cela fut difficile.
-Comment ?
-Tu veux tout oublier ?
-Oui bien sûr Badjéne, je ne peux m'empêcher de regarder ma mère avec honte. Pleurais je.
-C'est comme ça que j'y suis arrivé. Dit elle en touchant ma serviette. D'abord, il faut que tu apprennes à le faire autrement avec une personne que tu aimes bien.
-Pourquoi ?
-Comme ça tu en garderas un bon souvenir. Maintenant allonges toi, pense positivement et laisse moi faire.
-Ok !

Apres cela, elle me proposa d'aller prendre un bain et c'est ce que je fis avant de m'habiller d'une robe trois quart et d'un manteau pour cacher un peu mes formes.

-Tu as des perruques ? Demande t'elle en se coiffant pendant que je refaisais le lit.
-Qu'est-ce que ça veut dire ?
-Ah ouais j'avais oublié tes origines. Viens, je t'en achète au coin de la rue. Il y a que ça qui te manque et du maquillage je crois.
-D'accord. Je vais aller prévenir les enfants qu'on sort.
-Attends Bella.

Je me retourne pour lui faire face.

-Enlève ce manteau ! La robe te vas mieux sans.
-Je sais mais je me sens plus à l'aise avec.
-Non, ici, il faut faire de ça un atout. Dit elle en venant à ma hauteur. Enlève là ! D'ailleurs demain, je viendrais te prendre pour te former mentalement et physiquement.

Je lui souris avant de l'enlever.

En ce temps là, je n'avais pas encore réaliser que j'étais sous son emprise. J'avais mélanger le fait de lui être redevable et celui d'être faible. Et moi j'étais faible face à elle car malgré que je sache que ce qu'on avait fait était quelque chose de mal, j'arrivais encore a me dire que tant que je faisais ces choses là avec elle, ce n'était pas grave.

-C'est bien ! Dit elle. Va prévenir les enfants, je t'attends dans la voiture, je vais en profiter pour appeler ta mère ! Dit elle en m'embrassant sur les lèvres.
-Attends !
-Qu'est ce qu'il y a Bella ?
-Qui suis je pour...pour toi ? Je veux dire comment est-ce que tu me vois ?
-Bella, tu es ma petite amie ! Sauf que je comptes sur ta discrétion concernant notre relation. Sourit elle en sortant de la chambre.

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Merçi.  :)