Chapitre 27 :

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-Quoi ? Vous êtes sur que.....
-S'il vous plaît, je vais vous demandez d'évacuer la pièce. J'ai besoin de rester seule avec la patiente ! Dit il à Badjéne et Adrien pendant que je me tenais la tête.

Ils me jetèrent tous les deux un regard remplis de désespoir avant de sortir. L'infirmier attendit une dizaine de minute en cherchant à parler mais il se résignait toujours puis finalement il ouvre la porte comme pour vérifier si Badjéne et Adrien étaient partis avant de refermer à nouveau la porte pendant ce temps là moi je chuchotais des phrases complètement débile qui n'avaient aucun sens juste pour faire genre la folle.
Ohlolo. Qu'est-ce que je ferais pas pour vivre loin de Badjéne et de ses acolytes ? Je ne veux pas songer à me venger parce que j'ai conscience que cela se terminera très mal étant donné que je me ficherais royalement de ce qui peut m'arriver tant que je comble ma soif de vengeance. C'est une raison pour laquelle je veux vivre sans rancune et d'ailleurs je n'ai jamais été rancunière. Espérons que ça continue.

-Ça suffit maintenant arrêtes tes conneries. Commence l'infirmier principal sévèrement. Tu crois vraiment nous duper nous qui avons fait des années d'études pour obtenir ce métier ? Demande t'il visiblement un peu en colère.

Je le regardais avec incompréhension en narquant nerveusement mes sourcils.

-Je sais que tu n'es pas folle et que tu ne le deviens pas non plus même si tu te comportes en tant que telle. Il y a des signes que tu ne représentes pas. Bon sang je suis le principal de cet hôpital. Alors comment peut tu pensais être capable de me duper moi ?

Sachant que j'étais prise au piège, je baissais la tête. J'allais encore devoir rentrer et c'est tout ce que je ne voulais pas.

-Tu sais que tu commences à avoir des fans et que tu deviens une personnalité publique de la mode alors pourquoi veux tu mettre en péril ton métier ?
-Mais je m'en fou de ça ! Déclarais je.
-Je ne sais pas ce qui m'offense le plus entre le fait que tu me crois assez idiot pour te croire folle ou que tu crois qu'on va t'interner si facilement.
-Tes collègues y ont cru à ce que je vois.
-Ils viennent tout juste de commencer la médecine c'est compréhensible. Et pas besoin de te dire que je suis plus âgée et que je détiens plus d'expérience qu'eux.
-Pourquoi est-ce que tu leurs a dit que tu vas m'interner alors ? Lui demandais je.
-J'en sais rien. Hausse t'il les épaules. J'ai simplement voulu t'aider sans savoir pourquoi. Dit il en s'installant dans une chaise à quelques mètres de mon lit.
-.......
-Qu'est-ce que tu fuis ?
-La réalité ! Ma réalité voilà ce que je fuis !

Comme d'habitude je ressentis une douleur thoracique accompagné d'une sensation de vertige et de tremblements.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Demande t'il en remarquant ma grimace.
-J'ai mal et j'ai la tête qui tourne !
-Je te ramène des anxiolytiques ! Me dit il en sortant avant de revenir quelques secondes plus tard avec le médicament.
-Merci !
-Tu me remercie pour mon métier ! Répond t'il.
-J'ai.... j'ai.... l'impression d'encore porter mon bébé dans mon ventre ! Lui confiais je en regardant mes mains qui tremblent.
-Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
-Je ressens très souvent des douleurs ou des sensations de gêne thoracique ou abdominale, des palpitations suivit de nausées et de vomissements. Débutais je. Parfois j'ai des sensations d'étouffement ou d'étranglement..... je....sais...pas....je...j'ai tellement peur.....de.....de....

Les larmes me montèrent aux yeux et une s'écoula sur ma joue que j'effacais directement du revers de la main.

-Ce que tu ressens là ce ne sont pas des signes de ta grossesse. Je suis désolé. Mais parcontre ce sont des symptômes de crise d'angoisse. Me narra t'il.
-O....oui. Je sais !
-Les crises d'angoisse ou encore crise de panique ont en commun d'être caractérisées par des épisodes répétés de peur intense accompagnés de symptômes physiques extrêmement variés. M'explique t'il. Le plus souvent, ces désordres psychiques surviennent sur un fond d'anxiété ou de dépression plus ou moins permanent, chez des individus particulièrement vulnérables aux circonstances environnantes. J'avoue que c'est un diagnostic trés difficile Bella. Les symptômes physiques peuvent être dans certains cas spectaculaires et ressembler à ceux qui se manifestent à l'occasion d'une crise cardiaque par exemple.

Sans le vouloir je me mis à rigoler nerveusement.

-Ne le prends pour de la rigolade. C'est quelque chose de sérieux.
-Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autre ?
-La crise d'angoisse entraîne habituellement un passage à la chronicité, c'est-à-dire à la répétition de plus en plus fréquente des épisodes. Le trouble panique est une manifestation aiguë d'anxiété qui génère lui-même sa propre anxiété. Le dysfonctionnement de la pensée va être alors renforcé, ce qui va développer encore davantage le problème. Chacun des épisodes non résolus alimente ainsi un véritable cercle vicieux qui plonge le patient dans un désespoir bien compréhensible. A cela s'ajoute progressivement un certain nombre de phobies. En effet, si l'attaque de panique survient dans une situation particulière, le sujet "apprend" à éviter cette situation et en arrive à redouter tout ce qui peut y ressembler de près ou de loin. Si au contraire les attaques se produisent dans des situations variées, les phobies vont peu à peu s'étendre à un nombre toujours plus grand de circonstances ou de lieux, enfermant progressivement le patient dans une véritable "prison mentale". 20 % des patients souffrant de troubles paniques tentent de mettre fin à leurs jours. Détaille t'il comme s'il voulait que je devienne consciente de ma santé.
-Cool. Je vais être hospitalisé ! Déclarais je avec un sourire en haussant les épaules.
-Oh que non ! Tu sortirais de l'hôpital et aujourd'hui même d'ailleurs. Réponds t'il avec un sourire narquois.
-Mais tu viens....juste...de...dire...que mon état pouvait devenir critique.
-Les médicaments anxiolytiques et antidépresseurs sont prescrits d'emblée pour limiter l'ampleur des phénomènes anxieux et réduire la fréquence des attaques.
-J'ai aussi cru comprendre qu'il faut bien plus car ce traitement seul ne suffit pas à régler durablement le problème. Renchéris je. Ce qui veut dire qu'il n'offre qu'un soulagement non ?
-Oui et il constitue une base sur laquelle il est possible de reconstruire la pensée du patient. Rajoute t'il.
-S'il te plaît laisse moi rester dans cet hôpital au moins pour une semaine. Le suppliais je.
-Mais pourquoi ne veux tu pas sortir voyons ? Sais tu qu'il y a des milliers de patient qui ne souhaite qu'une seule chose et c'est d'enfin sortir de cet hôpital ?
-Eh bah quand il y en a qui veulent sortir disons qu'il y en qui veulent y rester pour fuire le monde extérieur.
-Ce n'est pas un endroit pour fuir le monde extérieur ! Rétorqua t'il sur le champ.
-Je sais mais c'est mon unique option.
-Dans ce cas tu es très mal barré parce qu'il est hors de question que tu restes ici. Et je ne sais même pas pourquoi je prends la peine de faire palabre à ce sujet.
-Je t'en supplie ! Ne me laisse pas ressortir de si tôt. Accumulé à la perte de mon bébé, je ne pourrais pas supporter ce qui m'attend. Pas pour le moment.
-.....
-Tu sembles être quelqu'un de renommée ici alors je crois que personne ne remettra ton ordre en cause. En plus tu y gagneras !

Il cligne des yeux, me laissant comprendre qu'il n'avait pas compris le sens de ma dernière phrase.

-Ma tante est plus ou moins une riche alors elle voudra coûte que coûte me voir à nouveau rétablit alors elle te donnera tout ce que tu lui demanderas comme somme.....enfin je veux dire si tu trouves de très bons prétexte.
-Pourquoi ?
-Je veux lui faire perdre le maximum d'argent que possible et ne cherche pas à savoir pourquoi parce que je ne te dirais rien de plus à ce sujet.

Il hésite un moment avant d'hocher la tête.

-Marché conclus ! Me dit il. J'espère que ce pacte restera entre nous.
-Si ce pacte éclate, crois moi je serais autant que toi dans un sale pétrin.
-Alors laissez moi vous dire que vous êtes tous les deux dans un sale pétrin. Dit une voix féminine derrière nous.

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Merci   ;)

Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant