Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.

Chapitre 60 :

-Tu es sérieux ? Je veux dire il y a pas un moyen pour je te convains de rester ici ?
-Non. Que vais je faire dans ce pays où tout le monde me voit non seulement comme un objet sexuel mais aussi comme une méchante femme ?
-Ils ne connaissent pas tout ton parcours alors leur jugement ne devrait pas etre en mesure de te toucher.
-C'est facile à dire quand c'est pas de toi qu'on parle.
-N'en fait pas une affaire personnelle car je suis présent. Et en réalité Bella, si ils connaissaient tous ton histoire tu aurais pu en souffrir mais en ce moment ils ont tout faux et ils ne voient que le mauvais côté de ta carapace.
-Il faut que je partes Mouha. Il faut que je partes.
-Réfléchit un peu si tu t'en vas dans un autre pays et que tu changes d'identité, tôt ou tard tu te poseras avec quelqu'un et tôt ou tard ce dernier découvrira qui tu es ensuite l'histoire se repetera.
-Je ne vais plus me mettre avec un homme c'est terminé.
-J'aimerais te croire mais tu n'es pas maître de ton destin Bella.

Lorsqu'il me dit ça, je baissais la tête pour réfléchir avant d'aller m'assoir sur le canapé suivit de lui.

-Tu comptes partir pour laisser ton passé derrière toi mais la seule chose que tu laisseras derrière toi c'est ton fils et ta famille car ton passé tu ne pourras jamais le fuir, tu ne peux que l'affronter et vivre avec quelqu'un qui accepte qui tu es.
-Personne ne m'accepte comme je suis.
-Tu sais parfois, on cherche le bonheur autre part alors qu'il est juste devant nous.
-Comme toi ?
-Oui mais peu importe que ce soit moi ou un autre, je veux juste que tu sois heureuse ! Hoche t'il la tête.

C'est à ce moment que je remarquais à quel point il est mignon. Teint basanée, tête rasée, un sourire éclatant et une barbe, physiquement il était plus élancée qu'Ismael et beaucoup plus costaud. Cependant de mon point de vue, Ismaël était beaucoup plus charmant mais bon ça ne change rien.

-Est-ce que..tu m'entends ?
-Euh...oui.. enfin non. Excuse moi. Fis je en cachant mon visage derrière mes mains.
-N'ait pas honte, ce n'est pas un délit de te perdre dans mes yeux tu sais. Rigole t'il.
-Oh arrête, je te regardais pas. Répondis je.
-C'est ça ouais. Je t'ai déjà dit que tu étais magnifique ?
-Oui tu..tu me l'as dit à l'hôpital psychiatrique.
-Tu sais pendant tout ce temps, tu m'as fait faire vérifier mon téléphone tous les deux minutes. Tu sais le sentiment qu'on ressent quand sa copine part pour un long voyage et qu'on attends de ses nouvelles ? Avoua t'il en grattant nerveusement sa nuque.
-Je vois. Souris je timidement.
-Pendant tout ce temps-là mademoiselle se faisait désirer.
-.....
-S'il te plaît Bella réfléchis y.
-Tu sais si moi aussi j'étais tombée amoureuse d'un homme qui a couché avec la moitié des femmes sur cette terre, je ne supporterais pas de rester une minute de plus.
-Moi je fermerais les yeux sur ça. Je ne te lacherais pas.
-Ce genre de phrase ça fait du bien sur le moment mais une fois que la personne part, tu te retrouves détruite. Avouais je.
-Bella je .....
-C'est pas moi le problème, c'est toi.
-Comment ça ?
-Etre avec moi n'est pas seulement une relation de couple mais c'est aussi s'engager à faire face à tous les medisences sur moi.
-Je m'en fou de tout ça tant que je suis avec toi.
-Mais pourquoi ?
-Je suis incapable de décrire pourquoi. Mais c'est peut-être parce que je suis psychologue et que je connais ce que vivent les personnes jugés et maltraités.
-Tu as raison.
-Réfléchis bien à tout ce que je te dis. Pèse les pour et les contres ensuite quand tu feras ta décision appele moi. Se leva t'il.
-La nuit porte conseil je t'appellerais. Merci beaucoup. Fis je en lui faisant un câlin.
-Bien, je vais m'en aller.
-D'accord. Lui ouvrais je la porte.
-Tu ne m'accompagne pas à la rue ?
-Euh non avec ce qui se passe sur moi je n'aimerais pas.
-Tu comptes ne plus sortir ? Allez sois pas stupide, affronte les.
-Non je.....
-Tu leur donnes raison puis tu ne peux pas te cacher éternellement tu sais.
-C'est bon. On y va. Je t'accompagne.

Il sourit avant de sortir suivit de moi. En silence on se dirigea jusqu'à la rue principale où il avait garé sa voiture.

-Bonne nuit.
-Bonne nuit à toi et merci beaucoup de m'avoir réconforter et fait revenir à la raison. Hochais je la tête avant de retourner chez moi.

-Bella ? M'appelle Ismaël devant chez moi.
-Oui.
-Comment tu vas ?
-Comme tu peux le voir, je tiens le coup. Haussais je les épaules.
-C'est bien. Tu es une battante. Sourit il.
-Mon psychologue m'a fait revenir à la raison.
-Comment ? Demande t'il.
-Quand je l'ai appelé et qu'il est venu me voir j'avais prise la ferme décision de quitter ce pays mais il m'a dit que....que si je restais, il allait m'accepter. Comme je suis. Complétais je.
-Et tu comptes faire quoi ?

Je regarde dans ses yeux pour espérer savoir qu'elle est le motif de sa question mais rien, il avait le regard impassible.

-Je sais pas. Il m'a laissé la nuit pour réfléchir en tout cas.
-Bien. À moi aussi tu me feras part de ta décision.
-Ok. Dis je tout simplement en ouvrant la porte.
-Bella ?
-Oui !
-Non....euh...Rien. Bonne nuit. Dit il bizarrement avant de partir.

Mon téléphone se mit à sonner aussitôt et je fus estomaquée de voir le nom de Anna.

//•Conversation Téléphonique•//

-Si tu m'appelles pour me parler des nouvelles d'.....
-Viens prendre....ton fils. Pleure t'elle à l'appareil.
-Qu'est-ce qu'il y a ? C'est une blague n'est-ce pas ?
-Non. Pas du tout. Suffoque t'elle.
-Où est-ce que tu es ?
-Retrouves moi à la corniche. Je t'expliquerais tout.
-Tu es avec mon fils ? S'il te plaît dis moi la vérité. Ce n'est pas un piège de Mansour n'est-ce pas ?
-Fait vite ! Raccroche t'elle.

//•Fin de le Conversation Téléphonique•//

C'était certes risqué de ma part mais je n'ai pas réfléchi depuis le moment où elle a mentionnée mon fils. Je range mon téléphone et je prends mes clés de voiture à la hâte avant de sortir en courant de ma maison pour rejoindre en vitesse mon véhicule.
Je n'ai jamais roulé aussi vite de toute ma vie, certains m'insultaient et me criaient dessus mais je m'en foutais pas mal.

À peine que j'ai garé ma voiture, que je suis descendue pour scruter attentivement où pouvait être Anna, elle me fit signe de la main en criant mon nom.

-C'est mon fils ! Pleurais je en la rejoignant.

J'arrivais à sa hauteur en rivant strictement mon regard sur mon petit bébé de deux ans, j'avais complétement oublié la présence d'Anna et des autres personnes tellement j'étais contente.

-Mon cœur est-ce que tu connais qui je suis ? Demandais je en m'agenouillant au sol près de lui.

Il était trop beau avec sa chemise et son pantalon sans oublier sa tétine personnalisée qui était accroché à sa chemise. Il avait la coiffure en affro lisse qui me rappelait celui de Ismaël.

-Ma..man. Bafouilla t'il timidement avant de se jeter dans mes bras me faisant perdre toute mes sens.

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Merci.  ;)