Chapitre 65 :

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Avec l'aide de mon avocat et de mes deux anciens gardes rapprochés je trouvais un rendez vous au plus vite et on se retrouvait immédiatement dans un des mes endroits privées ensuite je leur donnais gentiment l'ordre de rendre tout ce que j'ai pris à leur propriétaire absolument tout sans exception puis avec le chèque que je leur ai donné, ils m'ont dit que le travail sera terminé avant la tombée de la nuit. Pendant qu'il se chargeait de ça, j'appelais un facteur pour qu'il m'écrive une lettre ayant comme motif mon demande de pardon et surtout mon profond regret d'avoir fait des actes aussi ignoble par le passé ensuite je lui donne les adresses et numéro de toute ces personnes innocentes auxquelles j'ai fait du mal et brisé leurs couples. Certains d'entres eux ne me pardonneront sûrement pas mais au moins j'aurais essayé. Quant à l'oncle de Mansour, je compte lui demander personnellement pardon et aussi aller rendre visite à mon père et son groupe. Eux, ils m'ont certainement blessé dans ma vie mais je ne devrais pas leur privé de la liberté, ils ont passés 2 ans derrière les barreaux et pour moi c'est largement suffisant même s'ils ont fait de moi une poupée pendant 10 ans au moins ils ne m'avaient pas privée de ma liberté.
En plus si moi je veux que l'on m'accorde le pardon, il faudrait que je sois en position où moi aussi j'arrive à pardonner.

-Est-ce que je peux voir le chirurgien qui habite ici ?
-Oui. C'est de la part de qui ?
-De Bella.
-D'accord. Me dit le gardien.

Pendant qu'il rentrait dans la maison, j'étais nerveuse et je ne savais pas quoi faire si je le voyais tellement je regrettais ce que je lui avais fait. Aujourd'hui je parle sincèrement et si je pouvais prendre sa place en perdant mes deux jambes, je l'aurais fait juste pour qu'il m'accorde le pardon.

-Vous pouvez entrez ! 
-Quoi ? Euh...enfin...je veux dire.. merci. Begayais je comme une folle.

Il me regarda bizarrement avant de me m'amener au salon.

-Bonjour. Dis je tristement en le voyant au salon assis sur son fauteuil roulant, les deux jambes amputés.
-Bonjour. Me souria sa femme qui était près de lui.
-Tu peux nous laisser seul s'il te plaît ?
-Pas de soucis. Répond sa femme. Je serais dans la cuisine si tu as besoin de moi. Ajoute t'elle avant de s'éclipser.
-Qu'est-ce qui t'emmènes ? Demande t'il froidement.

J'étais sur le point de répondre mais à la place les larmes coulèrent de mes joues.

-C'est à vous que je parle.
-Je suis sincèrement désolée de ce que je vous ai fait. Je n'ai même pas la force de vous regardez dans les yeux. J'ai tellement honte de moi. Vous avez l'air si mal en point.
-C'est normal que je sois mal en point. J'étais chirurgien, je gagnais très bien ma vie et vous avez débarqué vous et votre méchanceté gratuite. Si j'avais su que vous oserez me faire ça, jamais je ne t'aurais approché.
-Je suis désolée pour ça.
-Moi aussi je suis désolé. À cause de vous j'ai perdu mon travail et je ne peux plus rien faire moi même, j'ai constamment besoin d'assistance.
-Je vous jure que je donnerais tout pour être à votre place.
-C'est simple à jurer quand tu sais que c'est impossible que ça se passe.
-S'il vous plaît, pardonnez moi. Le suppliais je en me mettant à genoux devant lui.
-J'aurais aimé te pardonner mais malheureusement je ne peux pas. À chaque fy que je me rappelle que je suis dans un fauteuil roulant, je ne peux m'empêcher de t'en vouloir.
-Non. Non. Ne dîtes pas ça je vous en supplie, ne me dites pas ça. J'ai besoin de votre pardon. Pleurais je en faisant non de la tête. J'ai besoin de votre pardon.
-Si ça avait été moi à ma place qu'auriez vous fait ? Vous m'auriez pardonnez ?
-Je...je..suis sur le point d'aller accorder le pardon et la liberté à des personnes qui ont détruit ma vie de la pire des façons. Si moi j'y suis arrivée pourquoi pas vous ?
-Ils ont détruit votre vie mais au moins vous marchez toujours et vous pouvez encore aller où vous voulez.
-C'est vrai. Avouais je.
-Répondez sincèrement à ma question. Si vous aviez eu votre vie et que moi je vous fasse faire un accident par peur que vous dévoilez la vérité puis on apprend plus tard que vous serez amputé non pas une mais des deux jambes, me pardonneriez vous ?

Après quelques secondes de réflexion, je prononcais malgré moi un petit ''non''.

-Bien. Alors je n'ai plus rien à rajouter.
-Je.....
-Sortez de ma maison s'il vous plaît.
-Allah peut nous pardonner les erreurs que nous commettons vis à vis de la religion ou de notre propre être mais quant aux erreurs et aux rancunes que l'on inflige à notre frère ou à notre sœur, Allah ne peut pas nous le pardonner. Seule la personne à qui on a fait du mal peut nous accorder son pardon.
-Certes il est devoir à tout musulman de pardonner à celui qui demande pardon mais là je ne peux pas. Si je vous dis que je vous pardonne, ça serait un mensonge. Puis sans vouloir vous manquez de respect, avec tout ce que l'on dit sur vous, vous êtes mal placé pour me parler de l'Islam.
-Je...je.. comprends. Fis je en effaçant mes larmes pour me lever.
-Vous voir ne fait qu'augmenter ma rage alors je vous demanderais s'il vous plaît de ne plus revenir chez moi.
-J'accepte votre demande. Répondis je en sortant déçue, non pas de lui mais de l'ancienne Bella.

J'avais besoin de prendre l'air donc je m'adossais sur la portière de mon véhicule avant de pousser un soupire en basculant ma tête en arrière laissant une nouvelle fois mes larmes prendre le dessus. À cause de moi cet homme ne pourra plus jamais marcher de sa vie, il a perdu son travail et il est devenu dépendant d'une assistance particulière. Ya Allah, quel sera mon excuse pour ça ? Sans doute rien.

-Regarde qui voilà, la prostituée. Dit une voix féminine au loin derrière moi.
-En plus elle se permet de mettre le voile cette salope. C'est comme ça qu'elles font toutes, elles vendent leurs corps la nuit puis le jour elles jouent à la sainte ni touche. Elle va brûler en enfer celle là.
-C'est ce genre de femme qui gâchent généralement notre réputation. Tchiip elle est tombée bien bas pour de la reine de mode à la prostituée. Quelle sale pute !

Je ne voulais même pas regarder leur visages alors sans me retourner, je montais dans ma voiture pour démarrer aussitôt en prenant le raccourci qui menait à la prison. Quand je suis arrivée, je n'ai pas été surprise du comportement insolent de certains hommes à mon égard qui ne se gênaient pas de parler en mal sur moi ou de m'éviter pour pas que je les touche, je m'y attendais cependant il y en avait d'autres qui restaient sur le coup très professionnel.
Je leur fit part de ma demande pour rendre la liberté à Badjéne et ses collègues. Vu que je n'étais plus cette femme de pouvoir et que j'étais actuellement au plus bas dans l'estime des gens, ils ont refusé sur le coup mais grâce à ma ténacité et à ma détermination, je suis arrivé à trouver un terrain d'entente avec eux. Comme quoi si je payais une caution, ils allaient tous retrouvé la liberté dans quelques heures.

-Alors est-ce que je peux les voir ? Demandais je. Ils vont tous bien j'espère ?
-Vous n'êtes pas au courant ?
-Au courant de quoi ?
-Awa Gueye (Badjéne) est morte suite à une bagarre dans sa cellule il y a 1 ans et votre père est gravement malade, il est à l'hôpital principal depuis 2 mois. Il vit actuellement ses derniers instants nous ont dit les médecins. Explique t'il avec désolation.










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Merci.  ;)

Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant