Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.

Chapitre 53 :

Ma douleur était indescriptible. J'étais comme entrain d'agoniser. Mon téléphone se mit tout d'un coup à sonner et c'était Anna à l'appareil.

//•Conversation téléphonique•//

-Allô !
-Bella tu peux venir à l'hôpital de Ahmed tout de suite s'il te plaît ?
-Pourquoi ? Est-il arrivé quelque chose à mon bébé ? Paniquais je.
-Non non. Il est là, il va bien. Sophie, Mansour et Ahmed sont sortis, je te laisse venir voir ton fils en attendant mais promet moi qu'après ça on ne te reverras plus.
-Je te promets.
-D'accord alors viens tout de suite.
-J'arrive. Raccrochais je en prenant mes clés de voiture à la hâte.

//•Fin de la conversation téléphonique•//

En très peu de temps j'étais déjà à l'hôpital, je trouvais Anna m'attendant devant la réception.

-Viens vite ! Me dit elle en empruntant le couloir puis elle s'arrêta devant une chambre.

Elle regarde à gauche et à droite avant d'entrer suivit de moi. Je trouvais mon bébé branché à plusieurs machines habillé seulement d'une couche. En le voyant comme ça, je me mis à verser de chaudes larme car je ne pouvais même pas le prendre dans mes bras ni le toucher, il était dans une sorte de berceau totalement fermer où il y avait des trous par lesquels passaient les fils des machines.

-Mais pourquoi il est branché à cette machine respiratoire ? Demandais je en m'arrêtant tout prêt de son petit lit.
-Les médecins ont découvert qu'il ne respirait pas convenablement. M'explique t'elle.
-Et est-ce qu'il va s'en sortir ?
-Oui ce n'est rien de critique d'après eux. Il s'en sortira.
-Mon fils, mon trésor j'espère que tu t'en sortiras et que tu profiteras pleinement de la vie comme je n'ai pas su le faire, tu sais pourquoi ? Parce que moi ta mère j'ai tout donné pour toi et je t'ai tant attendu, tu m'as donné la possibilité de savoir ce que c'était d'être une mère. Je ne le regrettes pas, tu es ce qui m'est arrivé de plus beau dans ma misérable vie. Quand tu seras grand il y aura certainement des personnes qui te pousseront à bout, ces personnes qui feront tout pour faire de toi un sans cœur mais s'il te plaît si jamais cela arrive, ne te laisse pas prendre par la rancune, ne les laisse pas faire nourrir de la vengeance dans ton cœur sinon tu seras le perdant de l'histoire et tu seras par dessus tout le méchant. Alors s'il te plaît quoi qu'il arrive, ne te venge jamais car la roue tournera tôt ou tard d'elle même. Et lorsqu'arrivera le jour où tu sauras que ta vraie mère est partie, s'il te plaît ne m'en veux pas. Ne m'en veux pas parce que je me suis battue pour toi jusqu'au bout mais j'ai finalement perdu. Ils te diront sûrement que je ne suis pas quelqu'un de bien, que je suis une prostituée et que je suis très méchante alors je te demande pardon à l'avance. Je te demande pardon pour tout ce que tu entendras de moi et pardon pour tout les accusations qu'on te fera comme quoi tu es le fils d'une prostituée. Je suis désolée pour tout ça et je suis désolée pour tout ce que tu pourras endurer également à cause de moi. À partir d'aujourd'hui, je n'aurais plus le droit de te voir....mon... cœur et ton père dit que c'est mieux comme ça, je n'ai le choix que d'accepter car il a gagné ta garde. Je me retrouve seule maintenant alors que pendant toute ma vie je me suis sacrifiée pour d'autres personnes mais bon on dit souvent que la vie est injuste et je ne le comprends qu'aujourd'hui. Bref j'espère que tu deviendras un homme et que tu hériteras des qualités que j'avais hérité de ta grand mère. Je te dis À Dieu mon fils tout en espérant que tu deviendras le meilleur souvenir de moi même. Terminais je.
-Je suis désolée.
-Je préfère que ça soit toi plutôt qu'une femme que je ne connais pas. Répondis je à Anna en regardant mon bébé.
-Bella il faut que tu partes maintenant. Je suis désolée.
-Ne lui faîtes pas payer mes erreurs. Je t'en supplie.
-Comptes sur moi.
-Et je peux te demander quelque chose ?
-Dis moi.
-Ne lui parlez jamais de moi, convains Mansour de faire pareille.
-Pourquoi ?
-C'est meilleur pour lui.
-D'accord et maintenant il faut vraiment que tu partes. Dit elle en ouvrant la porte.
-Merci pour tout ce que tu as fait pour moi.

J'effacais mes larmes du revers de la main avant de sortir de la chambre laissant à jamais derrière moi l'enfant que j'ai tant attendu.

Quelques semaines après j'étais devenue l'ombre de moi même. Comme un fantôme, j'étais seule et je ne voyais plus personne. Mon téléphone semblait être là pour me rappeler à quel point j'étais devenue solitaire.
Je me suis passée en revue toute ma vie et c'était exactement la chose qu'il ne fallait pas que je fasse car c'est pourquoi j'ai de nouveau commencer mes crises d'angoisse. Je ne voulais pas retourner à l'hôpital psychiatrique donc j'ai essayé d'extérioriser ma peine en commençant de mauvaises habitudes tels que me droguer, m'alcooliser ou fumer. J'étais devenue tout d'un coup une grande toxicomane, accro à tous ces stupéfiants chroniques qui pouvait attenter ma vie à n'importe quel moment et c'est exactement ce que je voulais : ma mort.
Je ne voulais plus continuer cette vie, je voulais tout simplement mourir de la façon la plus agonisante qu'il soit. Je voulais me faire du mal à moi, j'avais envie de me blesser moi même et pour ça, la cigarette, l'alcool et la drogue sont tout simplement ce qu'il me faut.

Forcément, une telle activité a des conséquences parfois irréversibles et notamment des répercutions psychologiques. Le traumatisme est venu s'ajouter à mon mal être provoquer par mes souvenirs des relations sexuelles non désirées et répétées. La dépression n'en parlons plus. Mon état était devenue critique mais personne ne pouvait le savoir car je restais toujours chez moi et si je sortais c'était que pour acheter des substances toxiques. Je ne mangeais plus, je ne dormais plus, je ne faisais que boire et me tuer à petit feu.

FIN.

Mais non c'est une blague !!! Ce n'est pas la fin de la chronique...  Je ne veux pas que certaines d'entre vous viennent me faire la guerre en privée.
Le parcours de Bella vous réserve encore pleins de surprises In Sha Allah.

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