Chapitre 14 :

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-Qu'est ce que tu regardes ? Demande Adrian.
-J'attend que vous me disiez quoi faire ! Répondis je du tic au tac.
-Ah elle est énervé ! Rigole Badjéne.
-Qui se charge d'amener ma soeur à l'école et de l'inscrire ?
-Moi, je m'en suis déjà charger ! Répond Adrien. Tout ce qui lui reste à faire c'est d'aller s'asseoir sur les bancs. Tout ses fournitures scolaires sont avec sa maitresse.
-Ne sera t'elle pas mêler à tout ça ?
-Contente toi d'attirer les clients, de donner ce que tu as et on ne la toucheras pas. Tout dépend de toi. Tu vois comment on est généreux ?
-D'accord mais je crois que je vais l'amener moi même à son école. Leur dis je.
-Hum. Tu peux l'amener si tu veux, l'école se trouve juste en face de l'immeuble.
-Ok !
-Lorsque tu l'auras amené à l'école, je te veux immédiatement dans la cour.

Je ne trouvais pas nécessaire de les répondre alors j'ai continué mon chemin après avoir sécher mes larmes puis j'entre dans notre chambre.

-Tu n'as pas perdu beaucoup de temps ! J'ai même pas encore fini de ranger les affaires. Dit Sandra sans se retourner. Tu te rends compte ? Notre rêve s'est enfin réalisé. On va enfin pouvoir aller à l'école ! Badjéne est vraiment très généreuse.
-Bon, prends ton sac, je vais t'amener à l'école. Badjéne dit que tout est déjà là-bas.
-Qu'est-ce qui t'arrives Bella ? Tu as pleuré ?
-Quoi ? Non. Non. J'avais de la poussière dans l'œil. Tu sais, ça arrive des fois.
-Ouais. Dit elle sans grande conviction en prenant son sac. Nous serions dans la même école toi et moi ?
-Non. Moi...je...vais dans une autre école à l'opposé de la tienne. Je t'accompagne d'abord dans ton école ensuite moi j'irais dans le mien. Allez viens, il ne faut pas que tu sois en retard.
-Oui, allons y. Dit elle surexcitée.

Je l'accompagnais donc comme prévu jusqu'à son école. J'ai discutée avec sa maitresse qui s'appelait Anna et elle m'a confirmé qu'en effet tout a été payer à l'avance. On a très vite sympathiser et je lui ai expliqué que ma soeur avait un grand retard scolaire étant donné les circonstances de notre ancienne vie mais elle m'a rassuré me disant qu'elle fera de son mieux pour que Sandra soit au plus vite dans le même niveau que ses camarades.
Au final j'ai pris son numéro avant de partir d'autant plus que j'avais perdu au moins 20 minutes à parler avec Anna.

Quand je suis arrivé dans la cour, j'ai trouvé au moins une trentaine de jeune femme assise sur des chaises en face de Adrien et Badjéne qui eux étaient débout. À voir le visage de ces femmes, je devais certainement être la plus jeune mais comme d'habitude mon physique ne témoignait pas de cela.

-OÙ EST-CE QUE TU ÉTAIS ? Cria Adrien !
-Je suis désolée. Je parlais de certaine formalité avec......
-C'EST BON ! FERME LÀ, NE NOUS RACONTES PAS TA VIE ! Va t'assoir plutôt. Ordonne t'il.

Sans broncher, j'allais m'assoir dans l'unique chaise qui restait.

-Vous êtes tous venu ici pour des raisons différentes mais qu'importe cela, je veux que vous sachiez qu'au moment où vous avez mis les pieds ici vous êtes désormais dans ma juridiction. Et moi j'aime travailler en toute discrétion, je déteste les balances donc sachez que quiconque s'aventure à vouloir traîner notre secret dans la boue ah je suis vraiment triste pour cette personne là parce que tout simplement je ne suis pas maître de moi même quand la colère me prend. Bref trêve de prévention. Vous êtes au total 38 femmes âgées de 18ans à 25ans mais pour la vente de vos corps on travaillera en équipe de deux groupes. L'une pour travailler le matin c'est à dire de l'aube jusqu'au couché du soleil et l'autre du couché du soleil jusqu'à l'aube. Respectivement la première rangée travaillera la nuit et la deuxième travaillera le jour. Maintenant je tenais à dire qu'il y aura un comptable à l'entrée qui recevra l'argent et qui donnera les tickets pour pouvoir accéder dans ce bâtiment privé, le paiement du client dépendra strictement en fonction de ses désirs et de l'heure qu'il veut passer avec vous. Notez ici que je n'accepterais pas un refus de votre part, vous devez dire oui à tout et à n'importe quoi tant que l'argent augmente ça va. En outre vous viendrez prendre votre argent dans mon bureau à la fin de votre travail. J'ai oublié de souligner que vous aurez tous un surnom afin de garder secret votre identité. Pour ton cas Bella vu que tu es là avec ta petite soeur, tu utiliseras la chambre du fond au deuxième étage.  Voilà ! Termine Adrien en laissant la place à Badjéne pour prendre la parole
-Penser à deux choses: le sexe et l'argent. Sourit elle. Ne vous attachez à aucun homme parce que ceux qu'ils veulent de vous c'est le sexe et après il vous oublieront où ils seront tout simplement un bon client de la routine mais sans plus. Dites vous qu'un homme est égal à une somme d'argent. Plusieurs salaires en un jour n'est ce pas incroyable ? En tout cas, sachez que le travail acharné est la seule voix qui mène au succès.
-Votre travail débute maintenant ! Levez vous, la première rangée vous pouvez vaquer à vos occupation et la deuxième mettez vous immédiatement dans le travail. Ordonne Adrien avant de s'éclipser.

Je me levais pour aller dans ma chambre lorsque Badjéne m'attrapa le bras.

-Lâche moi s'il te plaît !
-Bella écoute moi.
-Qu'est ce que tu veux ?
-C'est mon travail qui m'y oblige mais vraiment je suis désolée. Tout comme vous, je ne suis qu'un soldat dans cette guerre !
-Non je te corrige, vous êtes les soldats dans cette guerre tandis que nous, nous sommes vos armes auxquels vous vous servez.
-Si je n'avais pas fait ça. Ils m'auront tué. Dit elle les larmes aux yeux.
-Tu n'es pas crédible Badjéne. Je ne te croirais plus jamais parce que j'ai compris ton double jeu. Au passage merci de m'avoir fait ouvert les yeux sur la personne que tu es.
-Je suis désolée. Répète t'elle.
-Tu es désolée ? C'est vrai, ça change tout maintenant ! Dis je avec sarcasme avant de prendre les escaliers.

À peine ai-je eu le temps de me coucher sur le lit pour penser à tout ce qui m'attendait que je reçus un appel téléphonique d'un numéro inconnu.

// Conversation téléphonique //

-Allô.
-Bella c'est Sidi. Tu te rappelles de moi ?
-Euh oui oui. Tu étais au studio avec Adrien.
-C'est exact bon je tenais à te rappeler que tu travailleras aussi pour moi. Ceci dit que j'ai besoin de toi immédiatement, j'ai un défilé dans plus ou moins deux heures de temps.
-Mais... je...ne connais pas la ville. Comment pourrais-je te rejoindre ?
-Descends, je suis devant le bâtiment.
-Ok ! Répondis je avant qu'il ne raccroche.

// Fin de la conversation téléphonique // 

Je rangeais mon portable dans la poche arriére de mon jean avant de porter mes sandales ensuite je sortais de ma chambre.

-Hey ! Me dit une jeune femme. Où est-ce que tu vas ?
-Je sors. Pourquoi ?
-Eh bien on m'a chargé d'amener à chacune de vous vos cartes membres. Voici la tienne au nom de Sucré.
-Sucré ? Demandais je en saisissant ma carte.
-Oui, c'est ton nom pour... pour ce métier !
-Je vois. Prononçais je en rejoignant la voiture de Sidi.

-Bonjour ! Saluais je poliment après m'être installer dans le siège arrière.
-Bonjour Bella ! Tu sais tu aurais pu mieux t'habiller pour moi au moins.
-En quoi consiste mon travail avec toi ? Et quand est-ce que je serais de retour ?
-Nous sommes 20 personnes à chercher tous un mannequin personnel pour tout nos défilés avec diverses thèmes. Et toi tu es mon mannequin.
-Vous faîtes quoi ? Des concours ?
-Oui nous faisons pour chaque défilé des concours mais il n'y a qu'un gagnant.
-Ça nous rapporte quoi ?
-Beaucoup de trophées et de médailles mais aussi beaucoup d'argent. Sourit il.

Je lui répondis pas et c'est donc en silence que l'on arrivait non pas dans un lieu publique normale où devrait se passer les défilés mais il se gara devant un auberge.

-Qu'est-ce qu'on fait ici ?

Il ne répondit pas et se contente juste d'enlever sa ceinture et d'arrêter le contact de la voiture.

-SIDI ! Réponds moi. Qu'est-ce qu'on fait ici ?
-Qu'est-ce que tu croyais ?
-Qu'est-ce que ça veut dire ?
-Comme tout le monde, j'ai aussi le droit de goûter à toi. Toujours tester la marchandise avant de la vendre comme on dit. Dit il sèchement en ouvrant sa portière pour sortir dehors. Maintenant suis moi, si tu ne le fais pas, je te forcerais et crois moi, il n'y aura aucun issus pour toi parce que c'est un cousin à moi qui tiens cet auberge.


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Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant