Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.

Chapitre 49 :

-Sidi s'il te plaît. Je t'en supplie !
-Tu te souviens. Rigole t'il. Tu te souviens quand moi aussi je t'ai supplié de me laisser sortir mais tu ne l'as pas fait au contraire tu es partie.
-Et c'est aussi à cause de toi si je n'ai pas pu sauver mon enfant. C'est toi qui m'a balancé. Répondis je.
-Je ne le nie pas mais aujourd'hui je vais te balancer à nouveau puis je m'en irais loin de toi mais pour que je m'en aille. Il faut que toi Bella tu souffres. Me pointe t'il du doigt.
-Je n'ai cessé de souffrir et en ce moment où tu me parles je souffre encore. Qu'est-ce que tu veux Sidi ? Ma mort ? Demandais je en me levant pour lui faire face.
-Même dans une tenue pareille tu restes aussi belle et attirante. Dommage que tu ne sois qu'une... prostituée sur laquelle des milliers d'hommes sont passés.

C'était la phrase de trop, je n'ai même pas pu réaliser que ma main avait violemment atterit sur sa joue.

-Je ne te permets pas ! Rajoutais je.
-Tu nous permets ton corps mais tu nous permets pas que l'on te traite de prostituée. Pourtant tu vas à nouveau l'être !
-Quoi ?
-Tu te souviens ce qu'on avait commencé toi et moi au studio ? Eh bah laisse moi te dire qu'aujourd'hui que tu le veuilles ou non, tu vas le continuer. Tu as voulu jouer, tu vas te brûler.

Comprenant soudainement sa phrase je me mis à courir et je ne sais pas comment mais deux hommes ont surgis de nulle part pour m'attraper chacun par le bras.

-Sauf que cette fois ci c'est avec eux que tu le feras. Complète t'il.
-Non Sidi dis leurs de me laisser. Je t'en supplie. Je suis une mère maintenant, j'ai arrêtée tout ça.
-Et moi j'étais un père quand tu m'as enfermé dans la chambre jusqu'à ce que je perde mes jumeaux et plus tard aussi s'en est suivi ma femme.
-Quoi ? Elle est morte ?
-Oui et c'est depuis son décès que j'ai d'ailleurs commencé à te suivre pour que tu paies tout ça. Elle n'avait rien fait, elle ne t'avais rien demander, tu aurais pu l'épargner mais non.
-Elle.est.morte. Prononçais je à nouveau.
-Oui elle est morte et je ne pourrais faire mon deuil que lorsque je t'aurais détruite.
-.....

Mes larmes commencèrent à me brouiller la vue d'apprendre le décès de la femme de Sidi, elle était si magnifique. Je n'arrive pas à croire que j'ai fait ça, mes battements de cœur commencèrent à s'accélère, ma respiration se perdait de temps à autres puis je fermais les yeux.

-Amenez là où vous voulez, faites en ce que vous voulez avec qui vous voulez puis ramener là chez sa mère. Excellent nuit à vous. Dit Sidi avant de s'en aller.
-S'il vous plaît. Je vous en supplie. Je suis fatiguée ! Pleurais je en sanglots. Je suis fatiguée de cette vie. Tuez moi qu'on en finisse. J'en ai marre. J'en ai marre.
-Mec elle a vraiment l'air mal au point.
-Je ne sais pas toi mais moi en tout cas je ne comptes pas la toucher. Elle me fait de la peine.
-Moi aussi. Bon allez on l'a ramène directement chez elle. Dit le deuxième homme en me soulevant.
-Et qu'est-ce qu'on dira à Sidi ?
-Rien du tout. Il ne nous posera pas de question.

Je me réveillais dans ma chambre avec ma sœur qui veillait sur moi assise au pieds de mon lit.

-Bella est-ce que tu vas bien ?
-Oui. Répondis je en m'asseyant aussitôt. Depuis quand je suis là ?
-Deux hommes t'ont ramené ici sans rien nous dire en retour.
-Ah et où est maman ?
-Je suis là. Me dit cette dernière en pénétrant la chambre. Tu peux m'expliquer ce qui se passe ?
-Laisse moi me reposer et je te dirais tout. Mentis je.
-Bella j'exige immédiatement que tu me dises tout maintenant et tout de suite. Hurla t'elle presque.
-Maman j'ai mal à la tête s'il te plaît et je veux rester seule. Je ne peux rien te dire en ce moment.
-Elle a raison, elle vient à peine de se réveiller. Laissons là un peu puis elle nous dira tout. De plus tu prends de l'âge Man tu devrais arrêter de crier, c'est pas bon pour ta santé.

Après hésitations ma mère sortit de sa chambre suivit de ma sœur puis c'est Amadou qui vient me voir quelques secondes après.

-Je viens juste te dire que ces temps ci la santé de maman devient à nouveau fragile, je sais que t'es pas au courant alors je viens te l'apprendre pour au cas où tu aurais une mauvaise nouvelle à annoncer car quand elle a su pour l'arrestation de Papa, elle a fait une arrêt cardiaque. Depuis ce jour là, Sandra et moi nous ne la laissons pas seule de peur qu'elle refasse une crise. Tu sais Bella nous traversons une période très difficile et c'est dur de voir que notre grande sœur n'est pas là pour la vivre ça avec nous. Au lieu de te voir toi, c'est Anna que nous voyons et c'est même elle que maman appelle lorsqu'elle a besoin de quelque chose. Je ne raconte même pas le nombre de fois que Sandra et maman ont pleuré pour toi. Est-ce que c'est ça ton rôle ? Réfléchis y. Dit il avant de s'en aller de ma chambre.

Je me précipitais pour fermer la porte après lui avant d'éclater en sanglots. Aujourd'hui j'avais laissé évacuer toute mes larmes gardés pendant autant de temps mais cela n'a pas suffisamment durer pour que je puisse aller demander pardon à tout ces gens-là.
Je ne sais pas mais j'ai l'impression d'être deux personnes à la fois sauf que malheureusement c'est toujours la mauvaise qui l'emporte sur la bonne.

D'un pas décidé, je prends ma douche et je sors de ma chambre pour grignoter quelque chose dans la cuisine.

-Bella ! Nous avons une visite ! Me cria ma mère.

Je me précipitais aussitôt au salon et l'assiette me tomba des mains lorsque je vis Sidi avec un regard narquois.

-Salut Bella ! Me souria Sidi tenant un ordinateur à la main.
-Viens assieds-toi. Il dit qu'il a quelque chose à nous annoncer. Amadou ! Sandra ! Venez. Les appela ma mère en ignorant complètement l'assiette qui venait de tomber.

Lorsque nous fûmes tous installés au Salon. Ma mère lui demanda de commencer.

-Comme je vous l'ai dit, j'ai été envoyé par le mari de Bella.
-En effet ! Dit ma mère.
-C'est pas vrai ! Il ne te connait même pas.
-Bella tais toi. Si tu n'as rien à cacher pourquoi tu l'attaques ? Demanda ma mère.
-Pardon maman.
-Mansour vient de m'annoncer qu'en fait votre fille n'a fait que lui mentir pendant tout ce temps.
-Co...comment ? Bégaya ma mère pendant que je gardais mon regard rivé au sol.
-J'ai des preuves.
-C'est impossible qu'elle lui mente pendant deux ans quand même ! S'énerva Amadou.
-C'est ce que Mansour croyait aussi. Répond Sidi. C'est par respect pour vous Madame que j'ai décidé de traiter la chose en toute intimité comme ça c'est passé le jour où on a demandé sa main.
-On vous écoute ! Répond Sandra
-Je vous laisse en juger vous même. Dit Sidi en essayant d'être sérieux.

Il allume son ordinateur et je ne sais pas pourquoi mais j'ai toute suite pensé à mes vidéos sur internet que je n'ai pas pu supprimer.

-Attendez ! Se leva Sandra. Je vous en supplie si c'est quelque chose de choquant ou qui peut faire chuter l'état de santé de ma mère, je vous demanderais de ne pas montrer et de partir.
-Ma sœur a raison. Renchérit Amadou. L'état de santé de notre mère est critique.

Comme un clou, je restais toujours assise sans lever la tête ni bouger.

-Non. Dit ma mère. Je veux savoir ce qu'a fait Bella.
-Maman ce n'est....
-J'insiste. La coupa t'il. Asseyez vous tous les deux qu'on en finisse. Monsieur montrez nous s'il vous plaît.

-Tout de suite ! Répond Sidi.

C'est là que je soulevais la tête pour voir ce qu'il avait à nous montrer. Sans vergogne il cliqua comme je m'y attendais sur une vidéo de moi lorsque j'étais prostituée. Ce n'était pas n'importe quelle vidéo c'était l'une des plus choquants à voir.

-Soubkhanallah. Dit ma mère en posant sa main sur sa poitrine.

La vidéo venait à peine de faire deux secondes que ma mère commença à s'étouffer. J'ai pas eu le temps de comprendre qu'elle avait déjà atterit violemment au sol.

-Maman ! Cria Sandra pendant que Sidi saisit si ordinateur à la hâte avant de se retirer comme l'aurait fait un voleur.

-Maman ! Dis je à mon tour.
-Dégage ! Hurla Amadou en me giflant. S'il lui arrive quelque chose ce sera entièrement de ta faute.

-Am...amadou...elle...ne...respire plus.
-Quoi ? Demandais je.
-Elle est morte. Elle est morte. Notre mère est morte. Dit Sandra avant d'éclater en sanglots.

-Pousse toi. Je vais voir. Lui dit Amadou en vérifiant le poul de ma mère.
-Est-ce qu'elle....est...morte ? Demande à nouveau Sandra.
-Oui. Souffle t'il après avoir fermer les yeux du corps sans vie de notre mère. Elle est morte. Elle est morte. Répète t'il comme pour se rendre à l'évidence.

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