Chapitre 63 :

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-Ça suffit ! Je te promets par Allah que je suis là maintenant. Dit elle en m'effacant mes larmes. Ça suffit, je ne veux plus une seule goutte de larmes sur tes jolies joues.
-Mais pourquoi m'aidez vous ? Je...je veux dire vous savez qui je suis alors pourquoi le faites-vous ?
-Ma grande sœur était comme toi, une prostituée. J'ai pas pu l'a sauver, j'ai coupé les ponts avec elle quand je l'ai su pourtant je lui dois tout jusqu'à mon entreprise. C'est grâce à elle si je suis cette femme si renommée, elle s'est sacrifié à cause de moi et je ne m'en suis pas rendu compte, je l'ai pas laissé s'expliquer. Je ne me pardonnerais jamais de lui avoir infliger la douleur de l'abandon.
-Qu'est-elle devenue ?
-Elle...elle s'est suicidée. Dit elle tristement.
-Et votre mari ?
-Ne t'en fais pas pour lui, c'est fini. Tu ne le reverras plus dans cette maison. Bon maintenant va prendre ton bain pendant ce temps là je vais ordonner à mes assistantes de te faire les valises à la perfection et de tout ramener ici. Je vais aussi changer et donner le bain à mon tout premier neveu. Sourit elle en prenant Allane. Quant à toi je veux que tu arrêtes de me vouvoyer. Ajoute t'elle avant de s'éclipser. Je m'appelle Fatima.

J'entrais dans la salle de bain avec un sourire rassuré, il y avait déjà tout. Ça devait sûrement être une chambre d'amie. Sachant que mon bébé était dans de bonnes mains, je pris tout mon temps pour me sentir propre. Depuis que j'ai posé les pieds à Dakar, c'est la toute première fois que je me sentis aussi en sécurité et aussi protégé.

À ma sortie, je trouvais toutes mes valises dans la chambre ainsi que mon sac personnalisé où se trouvait mes cartes bancaires, mes chéquiers,
mes clés de maisons, de voitures ainsi que mes clés de Villa. Il y avait aussi mon téléphone, mes écouteurs et mon chargeur posé sur la commode.
Je sors un de mes ensembles pyjama chemise et pantalon puis je branchais mon téléphone avant de m'assoir devant le miroir afin de saisir mon trousseau médicale et je soignais ma petite blessure au niveau de mon arcade. Pour finir, je mets un petit sparadrap dessus.
Ne sachant plus quoi faire pour éviter de pleurer, je décidais de sortir.

Je trouvais Ismaël avec sa mère au salon qui donnait à manger à Allane qui courait un peu partout en jouant mais il prenait à chacun une fois une pause pour aller prendre une bouché de ce qui semblait être du cerelac. La maman de Ismaël l'avait fait prendre son bain et il était maintenant habillé en sous-vêtements et couche simple.

-Bonsoir. Est-ce que je dérange ?
-Bien-sûr que non. Allez viens, assis toi. Dit Ismaël. Tu vas mieux j'espère ?
-Oui. Où est Mouha ? Demandais je en m'asseyant.
-Il s'est chargé de Mansour, il l'a ramené à l'hôpital psychiatrique. M'explique Ismaël en jouant avec les cheveux de Allane qui était près de lui.
-Ah.
-Tu as faim ma puce ?
-Non merci Tata mais j'ai pas trop la tête à ça pour le moment.
-Je sais que c'est très dur ce que tu vis mais tu dois en sortir et moi je vais t'aider pour ça. Tu n'es plus seule maintenant, tu m'as moi et tu as ton adorable fils à tes côtés. Cet imbécile qui t'a frappé va croupir dans l'hôpital psychiatrique, tu verras. Dit elle en donnant une bouchée de cerelac à Allane.
-Oui. En tout cas merci beaucoup pour mon fils. Souris je. Allane est tout ce que j'ai. Avouais je.
-Mais je le fais avec grand plaisir depuis que j'attendais les cris d'un enfant dans cette maison. Qadeer ! Cria t'elle à l'une des femmes de ménages qui passait par là.
-Oui madame !
-Mets les valises du petit dans la chambre de sa mère et ramène aussi par la même occasion les clés de sa voiture ainsi que les clés de sa maison.
-Tout de suite Madame ! Répond celle ci avant de s'éclipser.

Même si j'avais la tête ailleurs je pouvais sentir le regard de Ismaël sur moi et cela me gêner vraiment qu'il ressente autant de pitié pour moi.

-Bon je vais aller dans la chambre, quand aura finit de manger Allane tu peux me l'amener s'il te plaît Tata ?
-Pas de problème ma chérie.
-Bonne nuit Ismaël. Fis je en fuyant son regard.
-Bonne nuit. Répond t'il sincèrement.

Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant