Chapitre 09:

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-Non non non...C'est impossible. Il...il m'a dit qu'il....qu'il allait partir à....c'est pas possible. Vous devez faire une erreur sur la personne.
-Peut-être ! Dit il en haussant les épaules. Mais s'il s'agit de Baba Fall, l'ex occupant de cette maison alors sachez que maintenant, il est à des kilomètres d'ici.
-Il a pas pu me faire ça ! Il a pas pu gâché l'espoir que j'avais placé en ce voyage pour la capitale ! Dis je en me tenant la tête.
-Il a sûrement était aveugle ce gars là pour gâcher l'espoir d'une aussi belle créature !

Sans lui répondre, je retourne chez moi avec le visage larmoyant mais qui ne pouvait pas se voir à cause de la pluie. Heureusement pour moi parce que je ne saurais cacher mes larmes dans d'autres circonstances.

-Alors ? L'eau arrive t'il à passer ?
-Euh...non...non...Maman ! Le canal semble être bouché par des pierres ! Mentis je.
-Qu'est ce qu'on va devenir ? Ton père a battit une case si petite et étroite qu'elle ne serait jamais capable de tenir face à cette pluie abondante. Dit elle.

Je parcourais la case des yeux et mon attention s'arrêta sur le haut côté de la case. Les pailles se détachaient petit à petit se répandant jusqu'au bas.

-Maman regarde ici ! Lui dis je en pointant du doigt le sujet.
-Il faut qu'on fasse quelque chose. Ça risque de tomber à tout moment !
-On ne peut rien faire. Il suffit qu'on la touche pour que tout nous tombe dessus. Il faut sortir de la case Maman et dire aussi à Sandra et à Amadou d'arrêter de tenir le toit de la case avec des bâtons. Nous sommes tous en danger !
-BELLA ! Hurle t'elle. Es tu folle ? Ces cases c'est tout ce que nous avons ! Si on les laisse tomber, on vivra dans la rue.
-Oui mais si on reste, on ne vivra pas ! Dis je au même moment où on entendit un ''crac'' faisant tomber du fil barbelé venant du toit.

C'est ce qui a suffit pour faire sortir ma mère de cette case et ensemble on fit aussi sortir les cadets au plus vite de leur case. Cinq minutes ! C'est ce qui a suffit pour faire dissoudre toute notre habitat.

-Voila ! Maintenant nous n'avons plus rien ! Dit ma mère en éclatant en sanglot dans les bras de Sandra et de Amadou.

Et ce qui m'étonnait le plus c'est de voir le contentement de certains de nos voisins par rapport à la détresse qui nous arrivait. Comme on dit: le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Et nous étions tous les quatres dans l'eau regardant comme la pluie avait fait voler en éclat nos cases quand Fatou, une de nos voisines nous interpella.

-C'est affreux ! Dit elle. Qu'est-il arrivé à vos cases ?
-Elles ne pouvaient pas supporter l'abondance de toute cette pluie et elle a donc finit par craquer. Expliquais je.
-Je ne vous laisserai jamais vivre dehors ! Venez j'ai une case en bois qui pourra vous servir tous les 4.
-Ya Allah que Dieu te récompense ! Dit ma mère.
-Amine ! Sourit elle. Nous sommes tous des voisines dans ce village et je sais que si j'étais à votre place, vous auriez fait de même.

Ça faisait maintenant 4 jours que nous vivions dans la case de Fatou qui habitait seule avec son mari et même si on vivait ma mère semblait être mal à l'aise que sa famille et elle soient pris en charge par d'autres. Cependant, il y avait qu'elle que cela préoccuper car mes frères et moi vivions sereinement. Toutefois, la famine demeurait toujours et l'on ne mangeait qu'une fois par jour, ce qui pour nous était une véritable chance d'autant plus que la pluie avait cessé.

Un jour, je fus envoyé par Fatou d'aller chercher de l'eau au puit quand sur le chemin du retour, je reconnu une voiture familière et je courrais aussitôt vers celle ci après avoir déposer mon sceau.

Je me mis devant le véhicule en battant des mains pour qu'il s'arrête. Ceci étant fait, j'allais à sa rencontre au même moment où elle sortit.

Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant