Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.

Chapitre 17 :

-Pa....pa c'est bien toi ?
-Oui mon ange, il faudrait bien que je goutte à ma propre marchandise non !
-Mais qu'est-ce que tu veux dire ? Je suis ta fille !
-N'essaie pas de sortir ou de courir. Je sais à quoi tu penses mais si tu le fais, Sandra sera entre les mains de Badjéne et de Adrien.
-Com...ment tu....les connais !
-Euh je.....
-Papa dis moi la vérité s'il te plaît ! Je ferais tout pour Sandra et si toi tu comptes aussi profiter de moi alors dis moi la vérité au moins. J'ai le droit de savoir.
-Ils travaillent pour moi.
-Non ! Dis je en glissant sur le mur pour atterir au sol. Alors tout.... tu savais tout depuis le début. Tu savais tout que j'avais couché avec cet inconnu pour sauver la vie de ma mère et de mon grand frère ?
-Oui. Je suis au courant de tout. Moi et cet inconnu dont tu me parles sommes les dirigeants de ce secte. Ton frère faisait tout pour détourner notre plan c'est pourquoi on a dû se charger de lui mais malheureusement il ne s'en est pas sorti. Dit mon père sans aucune once de regret.
-Tu l'as tué alors ?
-Non pas moi mais mes hommes oui. De plus ce n'était pas prévu. Bref trêve de bavardage lèves toi. Lâche t'il en me tenant violemment le bras pour me jeter au lit.

J'atteris sur le ventre en pleure.

-Ils ont raison tu es vraiment devenue une femme ! Ricane t'il.
-Pa....pa....tu as assez détruit ma vie. Laisse moi s'il te plaît.
-Non. Je suis désolé mais j'ai assez attendu pour ça.

[•••]

J'avais l'impression que mon temps de travail a duré plus de 2 jours alors que cela n'a duré que 11heures. Pas une seule fois, je me suis reposée. Les hommes défilés les uns des autres sur moi tel un objet. Après que mon père soit partit, j'ai alors compris que plus rien ne me ferait aussi mal que d'avoir couché avec mon propre père. Non, plus rien ne me sera aussi tranchant que le fait de savoir que mon frère a été tué par les hommes de mon père. J'ai connu beaucoup trop de vérité en une seule minute et malheureusement c'était trop pour moi à un tel point que les autres hommes qui ont suivit pour s'amuser avec moi ne m'ont pas déranger. Pourquoi le serais je désormais ? Mon père je ne sais même plus si je dois l'appeler comme ça m'a dit une phrase qui a tourner en boucle dans ma tête  ''Tu devrais arrêter de pleurer car chaque objet a son fonctionnement sur terre et voici la tienne'' quand j'y repense, il a raison. Oui il a raison et ce point de vue a largement suffit pour estomper mes larmes.

Pour moi, je n'avais plus aucune raison de pleurer, le mal était déjà fait et il n'y a plus de retour en arrière possible.

-Bonjour. Bonjour ! Saluais je en entrant dans notre chambre lorsque je trouvais Sandra et Anna entrain de prendre leur petit déjeuner.

Dès que ma petite soeur me voit, elle se jette dans mes bras.

-Tu m'as manqué ! Me dit elle.
-Moi aussi ma chérie. Alors Anna j'espère qu'elle ne t'a pas fatigué ?
-Non, elle a très sage. Bon moi maintenant j'y vais ! À ce soir ! Annonce t'elle en sortant de la chambre.
-D'accord et merci pour tout. Dis je en m'installant sur le fauteuil.
-Alors comment s'est passé ton travail là-bas ?
-Ooh ça va, j'ai pas envie d'en parler tellement ce fut rude et dur.
-Je suis désolée grande soeur !
-C'est pas grave. Viens je t'emmenes à l'école.
-À l'école mais il n'est que 6h45mn. Remarque t'elle.
-Tu sais Sandra ça te permettra d'avoir une longue discussion avec ta maîtresse et vous en profiterez d'ailleurs pour que ton niveau augmente d'avantage.
-Oui mais....
-ÇA SUFFIT ! TU VAS ALLER À L'ÉCOLE J'AI DIT ! J'AI BESOIN DE RESTER SEULE.

Elle sursaute nerveusement avant de porter son sac en me toisant du regard puis elle me devance jusqu'à ce qu'on arrive à son école. Je parle vite fait à sa maîtresse pour lui faire comprendre que ma soeur était là pour avoir un peu d'avance par rapport à son niveau ensuite je rentre directement m'enfermer dans ma chambre.

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Cela fait 2 ans depuis que nous sommes arrivés ici et ces deux années ont largement suffit pour me faire comprendre que je devais m'y habituer et finalement c'est ce que j'ai fait. J'ai su oui j'ai compris que mon corps ne servait qu'à ça, j'étais un objet après tout et comme une poupée programmée, je dois montrer que j'aime cela même si ce ne sont que des mensonges, je n'ai pas le droit de me plaindre car un objet ne peut pas ressentir des émotions sauf celles qui sont programmées par le client qui achète l'objet. Donc si c'est ce qu'ils veulent, je dois leur montrer qu'ils sont les meilleurs et je dois être la personne qu'il veulent que je sois peu importe leur demande. Si jamais je ne le fais pas eh bah je risque d'être battue ou d'avoir une autre demande beaucoup plus choquante que la précédente. Alors la seule chose à retenir ici c'est de ne jamais les blesser dans leur orgueil d'homme. De plus, s'ils sont insatisfaits ils peuvent demander un remboursement comme un objet qu'on retourne au magasin pour insatisfaction de la marchandise. Cependant moi je n'étais pas au même rang que les autres femmes ici parce que non seulement j'avais ma propre chambre pour mon travail mais aussi je recevais presque toujours les doubles du nombre de clients qu'elles recevaient c'est pourquoi il m'arrivait parfois de recevoir par groupe de 2 à 4 hommes par séance sans oublier mes clients sur le net. Comme le disait Badjéne j'étais leur principale grande source de bénéfice par rapport à tous les employés qu'ils avaient étant donné que je n'ai jamais touché à l'argent de ce travail cela les arrangeait. Tout ce qui se trouvait dans mon porte monnaie venait de mon métier en tant que top modèle.

Bref je disais que comme une poupée programmée, j'avais accepté mon sort et j'avais cesser de pleurer pour le fonctionnement à laquelle je devais faire face. En me voyant, on pourrait croire que j'ai fini par aimer ce métier mais non, vraiment pas du tout c'est juste que je l'ai accepter. Coucher avec mon père est un inceste qui m'a dépourvue de tout émotion au point que pour moi coucher avec des clients étaient devenus un jeu d'enfant qui certes ne m'amusait pas d'autant plus que mes clients étaient des hommes très souvent mariés, quelques fois célibataires ou veufs parmis eux des avocats, des célébrités, des démunis, des comptables, des chefs, des directeurs.... et ils avaient tous entre 18 et 65ans.

À force de vivre dans un environnement pareille, je me suis perdu dans un trouble de personnalité et j'ai oublié vraiment qui je suis entre ce travail et celui de Sidi. Perruques, pose ongles, pose cils, make up, accessoires, je ne m'en détachais plus même lorsque je dormais sans oublier ma démarche, mon air hautain, mon sourire attirante. Tout ça a fini par devenir une habitude pour moi.
Le plus pathétique dans cela c'est que je ne l'assumais pas devant ma mère car depuis que j'étais là, jamais je ne suis retourné la voir trouvant toujours des excuses valables pour ne pas aller la rendre visite encore moins en compagnie de ma soeur.
Et j'ai fait promettre à Sandra de mentir sur moi à propos de mon changement et elle l'a toujours appliqué. À chaque fois que ma mère m'appelait, elle me répétait qu'elle était fière que je prenne aussi soin de ma soeur et que je me donne autant à fond dans mes études. Avec mon petit frère on s'entendait trés souvent et il m'a raconté qu'il travaillait très bien à l'école, il en était de même pour Sandra d'ailleurs et ma mère, elle avait désormais trouver un travail dans une boutique de marque grâce à l'argent que je lui envoyé. Son état de santé aussi s'était notamment très amélioré.

Et les voir comme ça, heureux et épanoui me suffisait largement. Quand on aime des personnes bien plus que nous même, leur bonheur compte bien plus que le nôtre.

-Sucré est-ce que tu m'entends ? M'appelle Anna en faisant irruption dans ma chambre.
-Euh non...qu'est-ce que tu disais ?
-J'ai la flemme d'aller acheter des serviettes hygiéniques, tu n'en as pas garder ?
-Oh merde ! Dis je en écarquillant les yeux grandement.
-Qu'est-ce que tu as encore ? Me fait pas peur avec tes yeux là !
-Merde ! Merde ! Merde ! Ça fait 3 mois que je n'ai vu pas mes règles. Je viens de m'en rendre compte.
-3 mois ? As tu déjà oublié de prendre la pillule ? Tu es vraiment négligeant dans ce cas.
-J'en sais rien ! Je ne peux pas être enceinte pour l'avoir oublier parce que ces derniers jours je les ai pris.
-Attends je t'emmene un test de grossesse que j'avais acheté. Dit elle en courant puis elle revient quelques minutes après en me tendant le test.

Sans hésiter j'allais le faire et aussi miraculeux que ce soit le test était positif.

J'étais bel et bien enceinte ! 

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Merci    ;)