Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.

Chapitre 62 :

-Je ne vais pas hurler. Je ne vais pas hurler. C'est bon. Tu peux ranger ce couteau. Baissais je la tête en signe de soumission avant de me mettre sur pieds.
-Qu'est-ce que tu comptais faire ? Demande t'il en s'approchant de moi.
-Je...je...prenais mes valises.
-Pourquoi ?
-J'étais sur le point de..de voyager. C'est ce que tu as toujours voulu non ? Que je m'en aille et que je finisse seule ? Bah c'est ce que je compte faire maintenant.
-Tu mens ! Dit il en jetant violemment le couteau qui atterit au porte de la salle de bain.

Je sais que j'aurais du être beaucoup plus crédible mais malheureusement je n'y arrivais pas, Mansour me faisait trop peur. Il semblait être comme posséder, je pouvais lire dans ses yeux de la colère, de la déception et surtout de la tristesse.

Vu que je ne répondais pas, il me prit violemment par le cou avant de me coller au mur.

-Qu'est-ce que tu me veux Mansour ? Tu vas me tuer n'est-ce pas ? Demandais je lorsqu'une larme parcoura ma joue.
-Pourquoi tu m'as fait ça ? Pourquoi tu m'as détruit Bella ? Demande t'il en me lâchant avant de se laisser glisser par terre.
-Tu as besoin d'aide Mansour. Tu sais moi je te comprends parce que j'ai été cet être méchant avec une soif de vengeance mais regarde moi aujourd'hui même si ça a été dur, j'y suis parvenue. Je sais que tu n'es pas mauvais et tu sais aussi que je ne suis pas mauvaise car nous nous sommes connus au village pendant que nous étions encore nous même. Laisse moi t'emmener à l'hôpital psychiatrique s'il te plaît et dans quelques mois tu seras guerri, je serais là pour t'assister. Lui expliquais je en me mettant à genoux à ses côtés.
-Et après tu voudrais te mettre avec moi ?
-Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas. Tu m'as fait beaucoup de mal Mansour et tu m'as humiliée à plusieurs reprises. Effaçais je mes larmes. À cause de toi j'ai honte de poser les pieds dehors.
-Pardonne moi Bella, s'il te plaît pardonne moi. Me demande t'il sincèrement.

Une larme quitta ses yeux.

-Ça fait déjà 4 ans et je ne suis toujours pas arrivé à te t'oublier Mansour parce que je le répète encore tu as été l'exception me prouvant que mon corps n'était pas un objet sexuel et que je peux valoir mieux que tout ça mais maintenant tu es devenu mon pire cauchemar.
-Je sais et je te demandes pardon pour tout ça s'il te plaît. À un certain moment toi aussi tu as été comme moi alors tu peux me comprendre.
-Mansour sincèrement je ne peux plus me remettre avec toi.
-Pourquoi ?
-Tu me rappelles trop qui j'étais.
-Mais tu m'as dit que que tu m'aimais.
-Oui et je t'aime encore. Même si un jour j'arrivais à t'oublier je crois qu'il y aura toujours ce petit coin de mon cœur qui t'aimera encore, tu as été comme mon premier amour. Comprends le.
-Je comprends. Je l'ai mérité, j'aurais dû réagir autrement, j'aurais dû rester à tes côtés et te défendre comme le fait actuellement ce Ismaël.
-Sauf que ça n'a pas été le cas.
-Exact. Anna a été là pour moi, tu crois qu'elle voudra me pardonner ?
-Il faut que je te dises. Fis je en effaçant mes larmes. Anna est parti et il m'a donné mon fils.
-Non. Ecarquille t'il ses yeux.
-Si faut croire que tu l'as poussé à bout.
-J'ai tout fait foiré ! Se tient il la tête.
-À l'hôpital où j'ai été, ils sont très bien tu verras que tu vas t'y plaire et je suis sûr que toi tu ne dureras pas là-bas.
-Je ne suis pas fou Bella. Rajoute t'il avant de se lever.
-Je sais que tu n'es pas fou. Un fou ne peut pas regretter ses actes ni se rendre compte de tout ce qu'il a fait. Ils vont juste t'aider à gérer ton mal être.
-Bella je vais bien. Tout comme toi j'ai voulu me venger non pas parce que je t'en voulais mais tout simplement je t'aimais et je t'aime encore. Je ne pouvais pas m'imaginer que tu puisses refaire ta vie avec ce que tu m'as fait. Et cela m'a amené à réagir et à faire du n'importe quoi. Je vais bien.
-Bon d'accord. Me relevais je. Est-ce que tu peux me dire pourquoi la maison est sombre ?

Sans me répondre, il sort de la chambre puis quelques minutes plus tard toute la maison était allumée. J'avais oublié qu'il avait aussi fait une formation d'électricien.

J'allais sortir pour le rejoindre lorsque je sentis la main de Mansour me prendre violemment par les cheveux me faisant tomber à la renverse sur la petite table à manger. Ce qui fit un très grand bruit assourdissant dans la maison.

-ESPÈCE DE SALOPE ! Hurla t'il en me donnant un coup de poing en pleine face ce qui fit saigner mon arcade sourcilière.

Je lui donne un coup de pieds ferme au niveau du bas ventre le faisant tomber et je me relève aussitôt pour courir vers la sortie mais il m'attrapa par les pieds et j'atteris au sol une nouvelle fois. Il s'assit sur moi avant de déchirer mon t-shirt puis il ouvrait ma braguette. C'est à ce même moment qu'entra Mouha dans la maison et il le releva immédiatement Mansour sur moi qui était sur le point de me violer.

J'éclatais aussitôt en sanglots, me sentant humilié pour la énième fois de ma vie. Pendant que Mouha le neutraliser par terre, Ismaël vint me prendre dans ses bras suivit de sa mère qui tenait mon enfant sur elle.

-Espèce de fils de pute ! Fit Ismaël avant de me lâcher pour aller s'en prendre à Mansour.

-C'EST BON ! ÇA SUFFIT ! TU VAS LE TUER, TU NE VOIS PAS QU'IL EST INCONSCIENT. ÇA SUFFIT ! Hurla la voix de Mouha qui fit un écho dans toute la maison.

Avec son bras de libre, la maman d'Ismaël me tends la main.

-Allons chez moi. Me souffle t'elle en me donnant le voile qu'elle avait sur elle pour me couvrir.

Je me levais avant de la suivre jusque chez elle. Elle me fit entrer par la porte en bas. La maison était beaucoup plus spacieuse que ce que je croyais mais c'était pas le moment.

Elle me dirige dans une chambre très très grande puis elle dépose mon fils sur le lit qui jouait avec sa tétine. Je m'assois à mon tour de façon très lasse laissant mes larmes couler.

Ne sachant plus quoi faire, elle me prit dans ses bras ce qui me fit éclater en sanglots. Ce câlin venant d'une personne plus âgée que moi était tout ce que je désirais et tout ce que je cherchais depuis tellement longtemps.

-Shut ! Maintenant ils devront passés sur moi avant de t'atteindre toi. Me dit elle en carressant mes cheveux.

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