Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.

Chapitre 61 :

C'était tellement irréel pour moi que j'avais peur de lâcher mon fils et de me réveiller en sursaut sur mon lit. Ça devait faire au moins des minutes que je pleurais en le tenant dans mes bras.

-Ça va aller ! Me dit Anna. Allez lèves toi, c'est finit maintenant.

Je me relève en tenant toujours mon bébé et j'effacais mes larmes.

-Comment il sait que je suis...sa mère ?
-Mansour n'a jamais accepté que je sois sa mère. Quand on est venu ici je lui ai dit qu'on t'attendait, maman est le seul mot qu'il arrive à dire. Il a besoin de sa maman et tu le vois.

Son monologue me fit sourire malgré qu'elle semblait être triste de cette situation.

-Je ne comprends pas. Pourquoi Mansour n'a pas accepté ?
-Pendant tout ce temps Bella...je...vivais un vrai calvaire. Tu avais raison. Mansour ne m'aimait pas, c'était juste pour te faire du mal. Il n'est jamais arrivé à me voir autrement qu'une prostituée.
-Et pour te venger tu m'as ramené mon fils ?
-Mansour ne va pas bien dans sa tête. Il m'appelle par ton nom et à chaque fois qu'il se rend compte que ce n'est pas moi, il ne se gêne pas de me frapper ou de m'insulter. Il devient fou et il devrait être interner, j'en ai parlé à sa sœur mais elle dit que ça va lui passer que ce n'est rien de grave mais aujourd'hui Bella je suis à bout et tout comme toi je veux refaire ma vie. J'ai pris tout mes bagages, je pouvais très bien partir avec Allane mais ça serait pas juste car après tout c'est toi qui l'a mis au monde.
-Vous n'habitez plus avec Sophie donc ?
-Non..non.. Sophie a déménagé avec son mari et ses enfants il y a un an. Pendant tout ce temps ma vie à côté de ton ex mari n'a été que douleur et souffrance, je n'ai pas voulu abandonner ton fils à cause de la promesse que je t'ai faite mais maintenant j'en peux plus. Fit elle en effaçant ses larmes.
-Mais la garde de mon fils est à Mansour si jamais il porte plainte contre moi, j'aurais des problèmes avec la police ou même le tribunal et en ce moment, les problèmes j'en ai jusque là Anna.
-Non...non... j'ai tout préparé j'ai fait une déposition avec des preuves indemnes au tribunal concernant le comportement de Mansour il y a quelques mois.
-Et ?
-Ils ont adhérés à ce que je te le confie à nouveau mais j'hésitais de t'appeler par peur que Mansour ne me surprennes.
-Alors il sait rien à propos de tout ça ?
-Non, s'il l'avait su tu crois vraiment que je serais là à ce moment ? Bien sûr que non.
-Tout ce que tu dis sur Mansour me fait peur. Lui avouais je.
-Tu as de quoi l'être Bella, il est obnubilé par toi et comme je te l'ai dit, il n'a plus toute sa tête. Prends ton gamin et tire toi aussi loin que tu peux. Il serait capable de te tuer si jamais tu parviens à refaire ta vie sous ses yeux.
-Et tu crois qu'il serait capable de faire du mal à notre bébé ? Parce que moi je m'en fou qu'il me tue ou pas tant qu'il laisse notre enfant à l'écart.
-Non, Allane est toute sa vie. Il l'aime beaucoup trop pour lui faire du mal.
-Ah Anna tu me mets dans de sales draps.
-Comment ça ?
-Depuis que je vous ai vu à la plage Mansour ne me lâche pas d'une semelle. M'inquietais je en regardant mon fils qui s'était déjà endormi dans mes bras.
-Je ne sais pas mais tu as de l'emprise sur lui alors utilise le.
-Emprise ? Quelle emprise ? Il n'accepte même pas son amour face à moi.
-Écoute Bella tu as eu plusieurs expériences, tu dois savoir comment le prendre par le bout du nez.
-Ouais.
-Je m'en vais ! Dit elle en embrassant mon fils.
-Tu as aussi peur de lui ?
-Je te souhaite de ne pas vivre ce que j'ai vécu à ses côtés sinon à ma place tu aurais bien plus que peur. J'ai ramené quelques affaires à Allane. Les voici. Dit elle en me montrant les deux petites valises par terre et son siège transportable.
-Attends.
-Quoi ?
-Merci pour tout Anna et bonne chance dans ta nouvelle vie.
-Pas de quoi. Tâche de partir avant qu'il ne se rende compte que je t'ai donné Allane. Dit elle avant de rentrer dans une voiture qui démarra aussitôt.

À mon tour, j'installais docilement mon bébé dans son siège avant de l'attacher à l'arrière de la voiture. Je rangeais ensuite ses bagages puis je pris aussi vite le volent pour retourner chez moi tout en espérant que Mansour ne reconnaisse pas ma voiture. Anna m'avait tellement dépourvue de toute confiance que je sursautais à chaque fois que j'entendais un claxon.

En descendant de ma voiture, je tombais encore une fois sur Ismaël qui semblait revenir d'une promenade vu qu'il était banalement habillé.

-Dis donc.....
-Ismaël tu peux me surveiller mon fils s'il te plaît ?
-Euh oui oui.
-Parfait. J'arrive !
-Attends mais qu'est-ce que tu veux faire ? M'arrête t'il.
-Mouha m'a....
-C'est qui Mouha ?
-Mon psy. Voilà je disais qu'il m'avait demandé de prendre une décision, je viens de la prendre.
-C'est à dire ?
-C'est à dire que je vais recommencer ma vie à zéro sans quitter le pays. Fis je avant de composer le numéro de Mouha sur mon téléphone.
-C'est super. Je suis content pour toi. Répond t'il vaguement.

//•Conversation Téléphonique•//

-Tu vas bien ? Demande t'il aussitôt me faisant sourire.
-Oui. J'ai prise ma décision.
-Et ?
-Tu peux venir chez moi ?
-Pas de soucis. À tout de suite ! Raccroche t'il.

//•Fin de la Conversation Téléphonique•//

-Je vais faire mes valises. Façon ça sera facile puisque je n'ai rien rangé dans l'armoire. J'arrive dans une dizaine de minutes. Répétais je à Ismaël avant de rentrer chez moi.

Je trouvais toutes les lampes éteintes ce qui me parut bizarre parce qu'avant que je ne sorte d'ici en courant, elles étaient toutes allumées.
Peut-être que c'est le compteur électrique ! Me dis je avant d'allumer la lampe torche de mon téléphone.

Je me dirigeais directement dans ma chambre après avoir fait plusieurs essais afin d'allumer l'interrupteur, une fois dans ma chambre, je me fis aussitôt propulsée par terre et mon téléphone atterit juste auprès de moi.

-Mansour ! Ecarquillais je les yeux en perdant mon souffle quand il alluma la lampe de ma chambre.
-Tu croyais t'en tirer comme ça n'est ce pas petite idiote ? Rigole t'il.
-Je....
-N'essaie pas d'hurler ou de t'échapper. Ajoute t'il en sortant un couteau.

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