Dans Le Parcours D'une Prostituée Sénégalaise.

Chapitre 28 :

-SANDRA ! Criais je heureuse de la voir.
-Grande soeur ! Sourit elle en venant me faire un câlin.

En nous voyant ainsi, l'infirmier principal pousse un soupire de soulagement que l'on ne se fasse sûrement pas surprendre par quelqu'un d'autre que ma soeur.

-Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Comment tu as su que j'étais là ? Lui demandais je.
-Je vous laisse ! Ajoute l'infirmier avant de sortir.
-C'est Anna qui m'a ramené ! Elle peut pas monter parce qu'elle n'est pas de la famille.
-Et qu'est-ce que tu as dit à maman ? J'espère que.....
-Non non non. J'ai envoyé un message à Anna pour lui dire de venir me chercher à la maison et dire que c'est toi qui l'avait envoyé pour que j'aille prendre mon bulletin de note.
-Et maman y a cru ?
-Au début non mais comme Anna est très convaincante, elle a dit oui.
-Tu es très intelligente !
-Hum. J'ai vu Badjéne et Adrien sortirent de l'hôpital, ils avaient l'air triste.
-Ils vous ont vu ?
-Bien-sûr que non, on s'est caché jusqu'à ce qu'ils partent.
-D'accord. Ça me rassure.
-Pourquoi ils étaient triste ?
-Je leur ai fait croire que j'étais folle donc que j'allais devoir rester ici et qu'eux allaient payé très chers pour mon hospitalisation.
-Pourquoi as tu fais ça ?
-Je suis épuisée du travail Sandra. J'ai besoin de repos et c'est la seule solution qui s'est présenté à moi. Badjéne me fatigue à longueur de journée 
-Je me suis tellement inquiétée pour toi si tu savais. Dit elle tristement. La... la dernière fois que je t'ai vu c'est quand les ambulanciers te faisait entrer dans l'ambulance et.... j'avais tellement peur pour toi....je...je pensais que toi aussi tu vas nous quitter comme l'ont fait Lamine et Papa. J'ai voulu te suivre mais Badjéne m'en a empêché alors.... que....tu avais besoin de moi. Termine t'elle en pleure.
-Shut.... eh sœurette regarde moi ! Ça va aller d'accord ? Regarde, je vais bien et je souris. Répondis je lorsqu'une larme traversa ma joue que j'effacais immédiatement du revers de la main.
-Non.. non..arrêtes de me dire que tu vas bien parce c'est pas vrai....je...je sais et je sens que ce n'est pas vrai...tu...
-Sandra ! Sandra ! Sandra s'il te plaît arrêtes de dire ces choses là parce que...que....
-Parce que quoi ? Dis moi ? Allez vas y dis moi !
-Parce que....parce que...eh bien..parce que je vais bien. Bégayais je en me grattant la nuque.
-Tu sais. Commence t'elle en effaçant ses larmes. Ce soir là quand...quand tu m'as dit de m'en aller, je suis allée chercher de l'aide auprès de Badjéne et elle m'y a retenu, elle n'a pas voulu que je ressorte et elle m'a enfermé dans le bureau jusqu'à ce que ce fut Adrien qui vint m'ouvrir la porte. Et rien que pour ça, je la déteste oui je la haie au plus profond de mon coeur. Je ne la supporte plus parce que tout simplement elle a été méchante de ne pas m'avoir apporté son aide.
-Sandra est-ce qu'elle t'a fait du mal ?
-Non. Non. À moi non mais à toi oui alors c'est tout comme.
-Oh ça va ! C'est pas comme si j'étais morte frangine ! Rigolais je.
-Ce n'est pas drôle.
-.......
-J'ai passé toute mes journées à pleurer parce que je m'en suis voulu. Tout ça c'est à cause de moi.
-Et maman ?
-Je lui ai dit que papa me manquait !
-Je suis désolée de te faire mentir autant Sandra.
-Moi aussi je suis désolée pour tout ça.
-Écoute ma chérie ! Si tu veux m'aider, oublies toute cette histoire et ne t'en rappelles plus jamais parce que actuellement moi c'est ce que je veux faire. Parcontre dis moi qui est celui qui ne cesse de t'envoyer des messages ? Ma soeur serait elle amoureuse ? Demandais je en la taquinant pour changer de sujet après avoir remarquer le nombre incessant du vibreur de son téléphone dans sa poche.
-Quoi ? Moi amoureuse ? N'importe quoi. C'est juste un ami à Amadou qui vient très souvent à la maison.
-Haha ! Et je crois comprendre que c'est un ami à Amadou si oui dans ce cas pourquoi a t'il ton numéro et pourquoi ne cesse t'il pas de faire vibrer par message ton téléphone.
-Parce qu'on est aussi ami ! Dit elle en levant les yeux au ciel.
-Amadou est-il au courant de ça ?
-Non. Et puis arrêtes avec ton enquête là, j'ai 14ans maintenant.
-Ton grand frère va te tuer s'il découvre que tu Tchat avec son pote ! Tu sais que pour lui tu es toujours un bébé. D'ailleurs comment est-ce qu'il va lui ?
-Il est comme par magie devenue joyeux et il passe son temps à téléphoner h24. Me raconte t'elle avec un sourire.

Cette nouvelle eut le même emprise sur moi en me rappelant de sa relation avec Sofia.

-Dis, tu peux me faire passer un message à Anna. J'ai rien avec moi ici.
-Oui. Au fait elle m'a dit de te dire qu'elle est là pour toi et de ne pas t'inquiéter pour notre chambre car elle détient la clé.
-Qu'est-ce qu'elle superbe d'avoir fait ça. Bon dis lui de chercher dés qu'elle aura le temps un appartement très discret et isolé ensuite de prévenir Sofia de l'endroit exacte de l'appart avant de lui donner une somme le temps que je sorte de cet hôpital. Elle connaît où est-ce que je mets mon argent.
-D'accord, je lui dirais.
-Sandra s'il te plaît, dis lui de rester aussi discrète qu'elle le pourra d'accord ?
-Oui, oui je n'y manquerais pas. Bon je dois y aller avant que maman ne se doute de quelque chose. Déclare t'elle en me faisant un câlin.
-Ok petite soeur. Salut Amadou et maman de ma part. Je vous aime.
-On t'aime aussi. Ciao.
-Bye bye !

À peine que j'eus le temps de me recoucher que je fus prise de tremblements à nouveau et d'un vertige assez impressionnant. Mon corps devint tout d'un coup assez lourd et je m'endormis très soudainement.

-Je crois que finalement tu vas être interner pour de vrai et sans qu'on est à mentir. En effet tu vas rester quelques jours afin que l'on te fasse faire des analyses ainsi que des examens complémentaires. Me dit l'infirmier dès que j'ouvrais l'œil.

Même si j'avais mal et que j'étais fatigué physiquement, un sourire victorieux se dessina sur mon visage.

-C'est marrant. C'est la première fois depuis 20 ans que je vois un patient Sourire quand je lui annonce qu'on va le faire hospitaliser. Tu m'étonneras toujours. Rigole t'il.

C'est dans ces conditions là que je fus enfin interner à l'hôpital les premiers jours furent très difficile pour moi à cause des examens et des analyses si incessants. Sans oublier que j'ai porté pendant un mois et demie le fantôme de mon bébé mort dans mon ventre donc je faisais trés trés souvent des crises qui pour la plupart du temps était douloureuse mais heureusement avec le temps, cela est devenue rare. J'ai petit à petit appris comment gérer mon mal être et à comprendre mon problème. Avec l'aide d'Alex, l'infirmier qui s'est chargé de moi au premier jour j'ai appris qu'il fallait que j'évite de mettre mes états d'âmes en répétition, que je fasse tout pour voir le verre à moitié plein et non à moitié vide. Bref il me l'a pas expliqué comme ça mais disons que c'est tout ce que j'ai compris.

Donc cela faisait déjà 3 mois que j'étais là dans une pièce banale où je reste h24 mais cela ne me dérangeait pas tant que ça vu que j'étais sereine et en paix. Anna est parvenue à venir me voir au moins 4 fois en compagnie de ma soeur, ainsi je ne manquais plus de rien. Quant à Badjéne elle versait des sommes exorbitantes pour que je retrouve ma tête et quand je touchais la moitié de la somme que je partageais avec le principal, j'envoyais directement cet argent là à Sofia qui avait déjà rejoint son appartement. J'ai aussi cru comprendre que Badjéne était inquiète du fugue de sa soeur et que depuis elle n'a pas le morale.
Finalement elle avait un coeur celle là !

-Bella ! Je.....je..... Dit Anna en pénétrant soudainement dans la  chambre me faisant sursauter par la même occasion.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu es essoufflée ?
-Il....il....il faut que tu sortes immédiatement de l'hôpital. J'ai entendu Badjéne dire à Adrien que vu que toi tu n'es plus apte, c'est Sandra qui va devoir prendre la reléve. M'explique t'elle rapidement.
-C'est pas vrai ! Et où est ma soeur en ce moment ?
-J'en sais rien mais elle n'est pas chez toi. Ta mère dit que Badjéne est venue la prendre depuis hier.

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