Chapitre 32

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Le lendemain, les quatre chats reprirent la route tôt à l'aube. Les pattes de Souffle d'Air bouillonnaient d'énergie et ne demandaient qu'à fouler une lande verte et agréable, où la terre molle et l'herbe douce apaisaient ses coussinets blessés par les montagnes. Le matou constata l'enthousiasme des trois autres, ces derniers désirant enfin se poser et reconstruire un camp, tout autant que lui.

Après avoir mangé les restes de gibier de la veille, ils se remirent rapidement en marche. Ils retraversèrent la rivière au niveau du marais et continuèrent de la longer du côté droit. De belles forêts à couper le souffle enveloppaient le paysage, mais toujours pas de lande à l'horizon. Souffle d'Air trouvait que l'endroit était assez bien pour le Clan du Tonnerre, pourtant Ecorce de Feu ne disait rien.

- Heu, Ecorce de Feu, commença le guerrier, et si tu allais visiter la forêt ? Elle semble assez bien pour ton Clan.

- Heu, et bien heu, o... oui bonne idée ... balbutia la femelle rousse.

Perle d'Eau murmura quelques injures insupportables, tandis que la femelle s'éloignait timidement vers la forêt.

- On se rejoint ici à midi ! Cria Patte de Terre par dessus son épaule.

La femelle ondula de la queue avant de partir en trottinant. Les trois autres quant à eux, continuèrent leur chemin le long de la rivière, s'éloignant de plus en plus de la cascade.

Soudain, une odeur acre piqua la truffe de Souffle d'Air. Il reconnaissait bien cette odeur, c'était un chemin du tonnerre ! L'odeur putride et sale du bitume lui collait aux poils, c'était immonde. Les deux autres félins froncèrent leur museau à leur tour. Comme de fait, après avoir avancé de quelques pas, un chemin du tonnerre apparut, noir et puant courant devant eux. Souffle d'Air cracha de mépris. Quant à la rivière, elle passait sous une espèce de passerelle en matière noir également pour continuer son chemin plus loin.

- A mon avis ce doit être la fin de nos territoires, affirma Patte de Terre.

Les deux autres hochèrent la tête avec frénésie et accord. De l'autre côté de cette étendue, des nids de bipèdes étaient disposés ça et là. Les félins en avaient assez vu, le soleil approchait déjà de midi donc les chats firent demi tour et attendirent à l'endroit où Ecorce de Feu était partie. Quand cette dernière revint, le regard brillant, elle expliqua, ayant repris un peu de confiance en elle :

- Cette forêt est parfaite ! J'ai trouvé une plaine herbeuse qui sera parfaite pour entrainer les apprentis et un endroit protégé pour le camp et ...

- Parfait, la coupa Perle d'Eau, maintenant en route ! Il faut remonter la rivière.

Ecorce de Feu hocha la tête, les oreilles rabattues, vexée d'avoir été interrompue. Les quatre chats firent donc demi tour en longeant la rivière du côté gauche vers la cascade. Les félins passèrent devant les forêts qu'Ecorce de Feu venait de visiter. Puis, remontant lentement, ils arrivèrent au début de l'après midi vers les hauts plateaux que Souffle d'Air avait aperçut le jour avant. Son coeur fit un bond dans sa poitrine tant le paysage était magnifique. Cela faisait à présent quatre lunes qu'ils avaient débuté leur voyage et Souffle d'Air avait tant rêvé de revoir un jour un paysage comme celui là. Avant de s'élancer à travers l'herbe tendre, Souffle d'Air se tourna vers les trois autres chats :

- Je vais explorer, vous pouvez rentrer à la cascade, je vous y rejoins tout à l'heure.

- D'accord à plus tard ! Miaula Patte de Terre.

Souffle d'Air entendit à peine leur réponse, il courait déjà vers son futur territoire. Alors qu'il s'était remis à marcher, pour ne rien rater, il aperçut un trio d'arbres au milieu des plaines d'herbes. Curieux, il s'approcha doucement. Et puis hop ! Un écureuil descendit d'un des arbres rapidement, avant de retourner dans le suivant en un rien de temps. Souffle d'Air sautilla de joie, il y avait du gibier, autre que du lapin, sur son territoire ! C'était une bonne nouvelle !

Le guerrier doré continua à marcher, s'éloignant des arbres aux écureuils, admirant l'immensité des plaines. Puis il arriva sur un tapis mousseux et confortable, des buissons et du jonc entouraient l'endroit.

Pourquoi pas installer le camp ici ? Mmh non, ce n'est pas assez protégé. Par contre pour l'entrainement des jeunes, ça sera parfait !

Content, Souffle d'Air continua son chemin. Sur sa gauche, une petite colline semblait sortir de terre sur ce territoire si plat. Au sommet, les chats auront sans doute une vue incroyable sur leur territoire, ainsi que sur la forêt du Clan du Tonnerre.

La colline de guet ... Parfait !

Le soleil commençait à tomber et Souffle d'Air eut des doutes. Et si il ne trouvait pas d'endroit pour établir un camp ? Mais très vite, sa curiosité fut piquée au vif lorsqu'il aperçut un grand renfoncement dans le sol. En y pénétrant par un espace entre les roches, Souffle d'Air décourvit un espace assez grand, camoufflé par le feuillage et les rochers. Souffle d'Air soupira, il avait enfin trouvé l'endroit idéal où les chats du Clan du Vent pourraient vivre.

Fier, Souffle d'Air fit demi-tour, car le soleil sombrait déjà à l'horizon. Il reprit le même chemin qu'à l'aller pour ne pas se perdre. Quand la rivière apparut devant ses yeux, il la longea jusqu'à la cascade, où les autres l'attendaient.

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Le prochain chapitre sera dédié à une présentation des territoires en images ! Ce sera plus simple qu'avec un texte ;)

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