Chapitre 109

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En sortant de la chambre de Léo, le garde m'avait retiré l'oreiller des mains pour la remettre à Léo, puis m'avait guidé vers la pièce renfermant les autres clones. Mais nous n'avions pas fait deux pas que Remi était revenu, un petit appareille ressemblant étrangement à un fusil à rayon laser dans les mains.

- Hé ! Miö ! Tu es bien Miö ?

- Oui. J'allais juste...

- Non, t'iras juste plus tard. Viens avec moi, tout de suite.

C'était la deuxième fois de suite qu'on m'empêchait de faire ce que j'avais envie de faire et je commençais à avoir une sérieuse envie de me rebeller, mais en même temps, son ton m'intriguait. Il avait la tête d'un gars qui s'apprêtait à faire une grande découverte.

Remi me prit le bras, voyant que je ne bougeais toujours pas, et m'entraina jusqu'à ma chambre. Il me poussa contre le matelas et, les jambes toujours aussi molles, je trébuchais pour tomber à plat ventre sur le lit. Je me redressai en grognant, mais Remi me poussa à nouveau, et je retombai dans la même position.

- Ne bouge pas.

Je croisai les bras pour y appuyer le menton, poussant un long soupire. Vraiment, c'était un de ces moments où on a envie de se rebeller et d'obéir à personne, mais c'était aussi le moment où on n'arrêtait plus de me donner des ordres.

- Tu fais quoi, là ?... Aïe !

- Bouge pas !

La sensation de petits chocs électriques dans la nuque allait et venait, me donnant des frisons de longs de la colonne et dans les membres. Remi appuyait son machin sur la petite bosse que j'avais dans le cou.

- Qu'est-ce que tu fais ? demandai-je encore.

- Je prends des photos à l'intérieur de ta peau, avec un genre de fusil à rayon X. C'est plus précis avec ça qu'avec la grosse machine. Ah, ha ! Miö, je crois que t'as un genre de puce électronique sous la peau !

- Je sais. Léo vient de me le dire. C'est à cause de ça qu'on s'est tous entretués.

Remi éloigna enfin son appareil de mon cou, et je soufflai de soulagement à ne plus ressentir les chocs. Je me mis assis dans le lit pour voir Remi, alors qu'il me dévisageait.

- J'aurais pas dû te donner de calmants. T'es beaucoup trop stoïque pour la situation, c'en est malaisant.

- Je me sens bien.

- Évidemment, c'est de la drogue.

- Et je m'en plains pas.

Remi secoua la tête en soufflant. Il se passa une main dans ses cheveux courts avant de reporter son attention sur moi.

- Va sous la douche. Je fais mon équipe et je te retire cette puce du cerveau. Il faut la retirer au plus vite ; le fait qu'elle te fasse mal veut peut-être dire qu'elle est abimée, et elle pourrait te griller le cerveau n'importe quand !

- Pas le temps, dis-je en secouant la tête. Parait-il qu'il y a un monstre qui se ramène pour tous nous tuer.

- Quoi ?! T'as su ça quand ?!

- Il y a deux minutes, mais il pourrait arriver n'importe quand.

- Miö, s'énerva Remi. Il faut que je te retire cette puce au plus vite. Laisse le travail aux gardes, c'est à eux de nous protéger.

- Oui, mais c'est un clone et...

- Un clone ? me coupa Remi en se retournant vers moi, alors qu'il s'apprêtait à quitter la pièce.

Miö (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant