Si Jamais... (Tome 1) ©

Chapitre 8 Olivia

J'étais vraiment à bout de nerfs. Personne ne pouvait donc la faire taire ? Ou encore lui mettre une muselière ?

Ma première impression sur Amber McCall avait été la bonne : cette fille était une véritable peste.

Elle était venue me chercher à chaque fin de cours, afin de me conduire au prochain. Heureusement, nous n'en partagions aucun à ma connaissance, toutefois, elle s'était procurée mon emploi du temps de la journée afin de pouvoir me guider dans le lycée.

Ce dernier était grand, mais je crois que j'aurais apprécié le découvrir toute seule plutôt que d'être accompagnée par une telle garce dans son genre. Et encore, le mot était faible !

Et c'était elle qui représentait les élèves de onzième année ? Que Dieu nous protège dans ce cas !

À chaque fois que quelqu'un croisait sa route et lui disait bonjour, elle le saluait en retour avec un sourire bien hypocrite pour ensuite, lorsque la personne avait le dos tourné, commencer à la déchiqueter de la pire façon. Elle critiquait les vêtements, les lunettes et même jusqu'au visage de ses camarades. Elle avait même dit d'une fille qui avait des appareils dentaires, je cite « Vu ses dents de cheval, elle devrait complètement refaire sa dentition ».

Cette fille était horrible et tout le monde semblait l'apprécier... ou alors la craindre, j'étais encore dubitative à ce sujet.

En plus, elle n'arrêtait pas de parler, encore, encore et encore... c'était vraiment agaçant. Elle réussissait à me donner la migraine !

Elle n'avait pas arrêté de jacasser à propos de ce garçon qui lui avait foutu un vent devant le secrétariat. Cole par-ci. Cole par-là. Cole est super beau. Cole machin. Cole est super riche... Cole, Cole, Cole ! J'en avais déjà marre de ce prénom !

Heureusement que l'heure du déjeuner était arrivée et qu'il ne me restait plus que quelques heures à tenir. 15h arrivées et je serai enfin libre !

De toute façon, elle m'avait déjà tout montré. Je savais où se trouvait la cafétéria, le gymnase, la piscine, les terrains de foot et de baseball... Je savais également où se trouvaient la plupart de mes salles de cours, pourtant, elle continuait à me coller et j'étais forcée de manger avec elle et ses clones.

Elles portaient toutes l'uniforme de cheerleader et moi, dans tout ça, j'étais comme une mouche dans un verre de lait, c'est-à-dire, pas à ma place. C'était aussi évident que le nez en plein milieu du visage.

Par la même occasion, lors de ma troisième heure de cours de la matinée, alors qu'Amber m'accompagnait jusqu'à mon cours d'Histoire, son cousin nous avait accosté et il ne s'était pas du tout gêné pour me faire de l'œil. Je n'allais pas dire qu'il n'était pas beau, cela aurait été mentir, mais tout autant que sa cousine, il m'avait l'air d'être un gros crétin prépotent se pensant irrésistible. Pour l'instant, mon instinct ne m'ayant pas fait défaut, j'allais continuer à l'écouter.

Les « amies » d'Amber m'interrogeaient, me demandant d'où je venais, où est-ce que j'habitais et si le coin me plaisait. Mais je restais très vague dans mes réponses. D'où je venais ? De L.A. Où est-ce que je vivais ? Dans une maison. Est-ce que je me plaisais à Fairfield ? Je n'y habitais pas depuis suffisamment longtemps pour m'en faire une idée.

Heureusement pour moi, elles se lassèrent rapidement de la petite nouvelle et me laissèrent en paix. Les autres filles n'avaient pas l'air mauvaises comme Amber, mais c'étaient des suiveuses, ne pouvant vivre sans leur reine mère.