Chapitre 79 Cole

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Après m'être garé sur le parking du motel où séjournait encore Ronnie, je lui envoyai un message en l'avertissant de mon arrivée et que je l'attendais sur place. Elle m'avait certifié que d'ici le mois prochain, elle aurait trouvé un appartement, elle souhaitait bouger d'ici et je ne pouvais que la comprendre. Le motel dépannait pendant quelque temps, mais ça finissait par devenir lassant, surtout qu'il n'y avait pas de cuisine dans sa chambre, ce qui la faisait manger et diner dehors tous les jours. À la longue, ça devait être gonflant. Il n'y avait rien de mieux que le confort de chez soi.

Je plaçai par la suite mon portable sur le siège passager et appuyai mon coude contre ma portière, avant de me laisser aller contre elle, un léger sourire sur les lèvres. J'avais l'impression de planer et tout ça, c'était à cause d'Olivia, ni plus ni moins. Elle ne se rendait visiblement pas compte d'à quel point elle me rendait dingue, ayant parfois de sérieux problèmes pour me contrôler. Mais heureusement, faire semblant était devenu comme une deuxième nature chez-moi, même si lorsqu'il s'agissait de Liv, tout se compliquait davantage.

En fermant les yeux, je pouvais voir les traits de son visage, son image s'était imprimée dans ma mémoire en détail. Je me discernais chaque trait, grain de beauté, sourire... elle me fascinait comme jamais personne n'avait réussi à le faire.

Ces deux dernières semaines passées avec elle étaient les meilleures que je n'avais jamais vécues. Elle était mon petit havre de paix, la seule qui me comprenait et qui pouvait d'une certaine manière se mettre à ma place. Rien n'était forcé, tout était simple. Toutes les relations amoureuses devraient être comme ça, non ? Compliquées, peut-être, mais aisées à la fois.

« Je t'aime » avais-je déclaré après lui avoir dit que je souhaitais attendre encore un peu. Faire l'amour avec elle ? J'en crevais d'envie, mais pourquoi je ne saisissais pas l'opportunité alors qu'elle me rendait la tâche aussi facile ? Tout simplement parce qu'elle était la première relation sérieuse que j'entreprenais et que je ne souhaitais pas que le sexe vienne tout gâcher. Car quoi qu'on en dise, ça changeait plein de choses dans une relation et je ne désirais pas brûler les étapes, pas avec elle. Nous nous étions laissés aller ce samedi-là, après que nous nous soyons avoués certains de nos secrets, nous avions tous deux besoin de chaleur, de contact humain, alors ça c'était fait tout naturellement. À ce moment-là, je n'étais pas certain de ce que je ressentais pour elle, mais au fur et à mesure que les jours s'étaient écoulés auprès d'elle, notre relation avait pris un sens nouveau.

Je souhaitais faire les choses bien avec Olivia. Elle était la meilleure chose qu'il me soit arrivé en très longtemps, par conséquent, je ne voulais pas tout foutre en l'air.

Perdu dans mes pensées, je ne m'étais pas rendu compte que plus de quinze minutes s'étaient écoulées. Bizarre, Ronnie était quelqu'un de super ponctuel. Je pris par conséquent mon téléphone et en regardant le message que je lui avais envoyé un peu plus tôt, je remarquai qu'elle ne l'avait même pas lu. J'entrepris par conséquent de l'appeler directement, mais je fus immédiatement renvoyé vers sa boite vocale.

Bon, peut-être qu'elle n'avait plus de batterie.

Je sortis de ma Jeep et claquai la portière derrière moi avant de me diriger vers la chambre 201, qui se trouvait au premier étage. Une fois arrivé devant la porte, je me plantai devant et cognai à deux reprises. J'attendis bien patiemment, mais rien, je n'entendais même pas de bruits venir de l'intérieur. Généralement, elle avait toujours la télé allumée lorsqu'elle était là, ça la rassurait disait-elle, lui donnant l'impression de ne pas être toute seule.

Je réitérai mon geste encore deux fois, peut-être était-elle sous la douche et qu'elle ne m'entendait tout simplement pas. Elle était sans doute en train de se préparer, toutefois, je me risquai et tentai d'ouvrir la porte, avec un peu de chance, elle ne l'avait pas verrouillée. Elle avait une fâcheuse tendance à la laisser ouverte et plus d'une fois je lui avais dit de toujours la fermer.

Si Jamais... (Tome 1) ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant