Limpide

Chapitre 19

Je fronçais les sourcils en voyant qu'Hakim ne prenant pas la route menant à mon appartement.

- On va où?

- On va manger chez ma grand-mère. Dit-il sur un ton neutre.

J'avalais ma salive de travers suite à cette information.

- Pardon? Dis-je d'une voix étranglée.

- On va chez ma grand mère. Répéta-t-il.

- Et tu me préviens que maintenant.

- Il aurait fallu que je t'envoie une invitation une semaine avant? Rigola-t-il.

- Non mais que tu me préviennes un peu avant quand même.

- Je te connais, tu aurais stressé toute la journée. Tu verras ma grand mère est cool et on ne sera pas seuls. Il y a Ken, Emilie, mon frère et Alia. 2zer et Sara devaient venir mais Sara est malade.

- Je te déteste. Dis-je la mâchoire serrée.

- Ça va bien se passer. Me rassura-t-il.

- Elle est au courant pour nous deux.

- Ouais depuis un mois.

- Depuis un mois? Hurlais-je. Mais ça fait à peine un mois que les autres sont au courant.

- Ouais et bien mon frère l'a su le samedi et le dimanche elle était déjà au courant. Il ne sait pas se taire ce batard. Donc ça fait un mois qu'elle me soule pour te rencontrer.

- Tu aurais pu me le dire quand même.

Il haussa les épaules.

- Ça aurait changé quoi. Tu vas la rencontrer ce soir, ça va bien se passer parce que tu es super et qu'elle va t'adorer et basta.

- J'ai rien ramené, j'aurais pu ramener des chocolats ou des fleurs. Ça ne se fait pas de venir chez quelqu'un sans rien.

- On va chez ma grand mère pas chez la reine d'Angleterre.

Il se gara devant un grand immeuble.

- Ça va bien se passer, relax.

Il m'embrassa avant de sortir de la voiture. Je le suivis pas très rassurée par cette soirée.

- C'est nous. Prévint-il en rentrant dans l'appartement sans frapper.

- Enfin! S'écria Idriss. Ça fait dix ans que l'on vous attend, j'ai trop la dalle.

- Tu es qu'un gros daleux Idriss. Répliqua Emilie.

- Et c'est toi qui me dit ça. Tu bouffes comme quatre.

- C'est même pas vrai. S'écria la brune scandalisée.

- Désolé Bébé mais sur ce coup là, Framal a raison. Tu es une grosse bouffe.

- Toi le bouffeur de graine, on t'a rien demandé.

Hakim éclata de rire et tapa dans la main d'Emilie pour la féliciter de sa blague.

- Donne moi ta veste, je vais poser ça dans la chambre.

Je lui donnais ma parka et suivit le reste du groupe dans le petit salon.

- Bonjour. Dis-je timidement en voyant la grand mère d'Hakim arriver dans ma direction.

- Bonjour.

Elle me fit une bise rapide avant de m'analyser de la tête au pied. Je replaçais mes cheveux derrière mes oreilles, embarrassée d'être ainsi analysée. Mon malaise ne fit que s'accroitre quand je la vis fixer la petite croix qui pendait autour de mon cou.