Limpide

Le temps des héritiers 6 (Rose)

- Hé Rose!

Je sursautais et me retournais, mais lorsque je m'aperçue que la personne qui m'avait appelé n'était d'autre que cet idiot de Grégoire. Celui même qui était dans ma classe et qui me rendait la vie impossible, je fis volte face et continuais ma route.

- C'est pas bien de d'ignorer les gens Samaras. Tes parents ne t'ont pas appris à te tenir en société. Après c'est vrai que quand tu as un boeuf comme père, ça ne doit pas aider.

Je décidais de l'ignorer mais lui et ses deux acolytes ne semblaient pas se décider à me laisser tranquille et avait continué à me suivre à travers le couloir quasiment vide. Pourquoi étais-je restée discuter avec la prof à la fin du cours? Je m'insultais pour avoir si peu réfléchi.

- Hé pas si vite. Dit-il en se mettant à ma hauteur. Tu pourrais au moins répondre quand je te parle.

Il passa devant moi et me bloqua le passage.

- On m'attend. Dis-je timidement.

J'avais peu d'espoir qu'il me laisse m'en aller aussi facilement.

- Qui t'attendrais tu n'as pas d'ami.

Je voulus leur dire que si mais seul un murmure inaudible sorti de ma bouche, faisant ricaner les trois garçons qui m'entouraient.

- Laissez moi tranquille. Murmurais-je. Je dois rentrer chez toi.

- Tu rentreras plus tard, Samaras. Il faut qu'on parle. Figures toi, que j'ai appris un truc sur toi qui m'a étonné.

Je relevais pour la première fois mes yeux vers lui. Son regard rieur et son sourire narquois ne laissaient rien présager de bon. J'attendis patiemment qu'il continue.

- Raphaël Casenos, tu connais?

Mon coeur fit un bon dans ma poitrine à l'entente de ce prénom.

- Bien sûr que tu connais. Ricana-t-il. Vous étiez dans les mêmes cours de violoncelle au conservatoire. Et bien figure toi que Raphaël est mon voisin, on joue très souvent ensemble au foot dans le parc juste à côté de chez moi. C'est fou ce que le monde est petit hein?

Mon coeur tambourinait dans ma poitrine. Mes pensés fusaient dans ma tête, qu'est ce que Raphaël lui avait dit sur moi? Je suis sûre qu'il lui avait tout dit. Ma vie était finie.

- Figure toi qu'hier, on a beaucoup parlé lui et moi et j'ai appris des choses de ouf sur toi. Je ne pensais pas que tu étais aussi... dévergondé.

Les trois garçons éclatèrent de rire.

- J'ai vu les photos que tu lui as envoyé. Sympa! Franchement Samaras, tu n'as pas grand chose pour toi, mais tu es quand même bien foutu.

Je ne pus retenir mes larmes bien longtemps. J'avais espéré que ces photos, que j'avais eu le malheur d'envoyer à Raphaël resterait privés, mais j'avais eu tord. J'avais jamais eu aussi honte de ma vie.

- Celle là, c'est ma préféré. Dit-il en me montrant son portable.

Je poussais un gémissement plaintif en voyant mon corps s'afficher sur l'écran.

- Une vraie petite salope, dommage que tu ne sois pas oilp dessus. Tu sais quoi? Elles sont tellement bien ces photos que je ne devrais pas être le seul à en profiter. Je pense que tout le collège devrait les voir. Tu ne crois pas?

- S'il te plait fait pas ça. Suppliais-je.

- Quoi? Le collège doit savoir que tu es la plus grosse des salopes, non?