Chapitre 36

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Un silence de plomb s'abattit autour de la table. La plupart des regards jonglait entre Irene, Antoine, Hakim et moi. Ce dernier, d'ailleurs, semblait étrangement calme. Irene, elle, avait les yeux rivés sur Antoine et semblait attendre une explication de sa part. Mais le blond prit le temps de boire une gorgée de son café avant de répondre.

- Je ne vois pas en quoi ma vie te concerne encore. On n'est plus ensemble à ce que je sache. 

Je retins avec un mal un hoquet de surprise, c'était quoi cette réponse ambigüe? Qu'il dise dans d'abord que lui et moi n'avons jamais couché ensemble et ensuite qu'il règle leurs problèmes sans m'inclure dedans. 

- Tu te fous de ma gueule j'espère? J'exige un peu plus de respect.

- Du respect? Ricana Antoine. Tu en as eu pour moi quand tu m'as largué comme une pauvre merde? 

- Je t'ai jamais manqué de respect. Par contre te taper cette pute devant mes yeux alors que ça fait même pas un mois que l'on est séparé c'est un putain de manque de respect. 

Antoine allait répliquer mais je lui coupais la parole.

- Irene, je ne sais...

- Toi, ferme ta gueule, je ne t'ai pas parlé. Dit-elle violemment en pointant du doigt.

Face à sa réplique cinglante, mon orgueil prit un coup. 

- Déjà tu vas te calmer direct. Répliquais-je. Et tu parles de moi donc ça me concerne. Je ne sais pas d'où tu sors cette info mais il ne s'est jamais rien passé entre Antoine et moi. 

- Te fous pas de ma gueule, je sais qu'il a dormi chez toi pendant plus d'une semaine. J'ai entendu Eff et Deen en parler hier soir.

Tous le regards se tournèrent vers les deux concernés qui semblaient soudain très mal à l'aise. Mohammed, assis juste à côté d'eux secoua sa tête, désespéré. 

- Oui j'ai squatté chez elle durant quelques jours mais ça ne veut pas dire que l'on a couché ensemble.

- Ne me prends pas pour une conne, tu ne vas pas dormir chez une meuf juste comme ça. Je suis sûre qu'il s'est passé un truc.

- Putain Irene. S'agaça Antoine. Il ne s'est rien passé, ok. Et même si c'était le cas, ce n'est plus ton problème.

- Tu n'es qu'une pauvre merde Antoine, tu t'es tapé Emilie et maintenant Léa. S'il y avait un concours du plus grand traitre tu gagnerais haut la main. C'est qui la prochaine que tu vas te taper? Alia, Sara? Vous devriez tous faire gaffe parce qu'Antoine à l'air de croire qu'entre pote on se partage les joints mais aussi les meufs. 

- Ça suffit. 

Toute les têtes se tournèrent vers Ken, ce dernier venait de taper son poing sur la table et avait dit cette phrase d'un ton sec. Irene croisa les bras et regarda d'un air hautain Antoine, qui était devenu livide. Elle sembla s'attendre à ce que son frère prenne sa défense, comme à son habitude. Mais à son étonnement et à celui de toute l'assemblée, il ne le fit pas au contraire. 

-  Il vient de te dire qu'il ne s'était rien passé entre lui et Léa. 

- Et tu le crois? Lui demanda sa soeur, incrédule.

- Oui je le crois et je sais qu'il ne s'est rien passé entre eux. Donc soit tu t'excuses et tu t'assoies gentiment soit tu te casses. 

- Tu es sérieux là? 

- Est-ce que j'ai l'air de plaisanter? 

- Comment tu peux prendre sa défense? Je suis ta soeur.

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