Chapitre 22

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Hakim me regarda quelque seconde sans rien dire avant de baisser la tête vers le sol. Il se gratta la tête, gêné puis s'assit sur le bord du lit, assez loin de moi.

Je fronçais les sourcils, face à la distance qu'il mettait entre nous deux.

- Je suis désolé d'être parti. Commença-t-il.

- Ce n'est pas grave. Dis-je doucement.

- Si, je n'aurais pas dû te laisser comme ça sans rien dire, c'est juste que ce qu'elle m'a dit m'a vraiment fait du mal et j'avais besoin de réfléchir à propos de ça.

- Elle n'a fait que dire des choses fausses, tu n'es pas comme elle a dit. Tu n'es pas égocentrique, je sais que tu tiens à moi et que tu ne me feras pas de mal.

- Qu'est-ce tu en sais ? Tu me vois meilleur que je ne le suis.

- Non c'est toi qui te vois moins bien que tu ne l'es.

- Léa. Dit-il agacé. Tu essayes de faire de moi un mec bien sauf que je n'en suis pas un.

- Hakim... Commençais-je mais il me coupa.

- Tu es tout le contraire de moi, tu es douce, intentionnée, bien élevée. Toi et moi, on est trop différent...

- Putain Hakim. Le coupais-je énervée. Tu ne vas pas recommencer avec ton discours "Je ne suis pas un mec bien, je vais te faire du mal". Si tu veux rompre avec moi dis le clairement.

Il claqua sa langue dans sa bouche agacée.

- Je ne veux pas rompre avec toi. J'essaye juste de te faire comprendre que je suis le genre de mec qui fait de la merde et qui garde pour lui ce qu'il pense. Je suis froid et cash quand je parle. Et je ne vais pas t'offrir des fleurs, t'inviter au restaurant et te dire des mots doux pour te rassurer.

- Je vois, en faite, tu essayes de me dire tout ça pour que ce soit moi qui te quitte. Mais c'est con parce que je ne compte pas rompre avec toi.

- Tu devrais pourtant, tu as bien entendu ce que Jeanne a dit, je vais te faire souffrir comme je l'ai fait souffrir elle.

- Elle n'est pas moi et je ne suis pas elle. Tu as tellement peur de faire de la merde que je sais que tu n'en feras pas. Et puis regarde, Ken a trompé Emilie une fois, tu crois qu'il recommencera?

- Non. Souffla-t-il.

- Bon, bin alors, il serait temps que tu te pardonnes pour ce que tu as fait à Jeanne et que tu passes à autre chose. Elle est le passé et je suis le présent.

Je me rapprochais de lui, m'assis à califourchon sur ses genoux et passais mes bras autour de sa nuque.

- Je sais ce que tu es Hakim, tu n'as pas besoin de me le rappeler. Je te connais et j'aime ce que tu es, je te changerai pour rien au monde. Je sais aussi que tu es un mec bien. La preuve tu essayes de me dissuader d'être avec toi parce que tu as peur de me faire souffrir. Si tu étais un connard, tu n'en aurais rien à foutre de me briser le coeur ou non. Je te connais mais je commence à croire que toi tu ne me connais pas.

- Ne dis pas n'importe quoi. Je te connais.

- Alors arrête de me dire des trucs comme ça parce que ça ne me rassure pas. Tu sais très bien que je n'ai pas confiance en moi. Depuis que l'on est ensemble, je fais un gros travail sur moi même et le fait que tu aies des doutes sur nous ne m'aide pas. J'ai constamment peur que tu te rendes compte que je ne suis pas si exceptionnelle que ça et que tu me quittes pour une fille plus jolie et plus intéressante.

- Tu nous fais un complexe à la Ken ou quoi? Dit-il en haussant un sourcil.

- Quoi? Dis-je ne comprenant pas où il voulait en venir.

LimpideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant