Limpide

Retour vers le futur 2

Je suis de retour pour un petit chapitre sur le couple Emilie/Ken.

Petit retour en arrière sur la dispute Ken/Emilie (chapitre 36 et 37 de limpide).

Enjoy

***

Maël pleurait à chaudes larmes dans mes bras. Faisant des allers et retours dans l'appartement, je tentais tant bien que mal de le calmer. Cependant, Maël faisait ses dents et ces derniers temps il n'était pas rare que la douleur l'empêche de dormir.

En passant dans le salon, je regardais pour la énième fois l'heure sur la grosse pendule. Je fermais les yeux d'agacement en voyant qu'il était deux heures du matin et que Ken n'était toujours pas rentré.

Ce soir une soirée était organisé pour fêter la sortie de l'album d'Idriss et Hakim. J'étais censée y aller moi aussi mais mon frère, qui devait garder Maël, m'avait fait faux bon au dernier moment. Ne trouvant aucune solution, j'étais restée chez moi pour garder mon fils.

Ken m'avait promis d'être là avant minuit. Je n'étais pas du genre à le fliquer, mais actuellement, j'avais qu'une envie: qu'il soit là avec moi pour m'aider à m'occuper de Maël.

J'étais épuisée, ces dernières semaines, j'avais enchainé les réunions pour la sortie de mon prochain livre. De plus, cela faisait plus de trois nuits que Maël ne dormait pas. J'aurais espéré que Ken soit là avec moi, plutôt que je ne sais où à faire la fête.

J'attrapais mon portable et tentais de l'appeler tout continuant à bercer Maël. Et comme les trois fois précédentes, l'appel se termina sur sa messagerie. Je ne pris pas la peine de laisser un message.

Je refis plusieurs tour du salon, caressant le dos de mon fils.

Mes bras commençaient à s'engourdir. Il fallait avouer que Maël pesait son poids et que mes bras n'étaient pas fait pour porter un enfant de ce poids autant de temps. Une nouvelle fois, je maudis intérieurement Ken de ne pas être là pour prendre le relais.

Je me baladais dans tout l'appartement en soufflant des mots réconfortants à l'oreille de mon fils.

Et enfin, à mon grand soulagement ces pleurs commencèrent à s'estomper. Je me dirigeais vers ma chambre, m'assis sur mon matelas et reposais mon dos contre la tête de lit. Je caressais les cheveux noirs de Maël. Ces yeux clos laissaient penser que ses pleurs l'avaient épuisés et qu'il n'allait pas tarder à s'endormir. Les yeux fermés, j'embrassais son front et attendis patiemment qu'il s'endorme.

La porte d'entrée claqua enfin.

Deux heures quarante cinq du matin.

J'entendis des pas lourds dans le couloir et Ken apparut dans l'encadrement de la porte.

- Tu ne dors pas? Me demanda-t-il surpris.

- Non. Répondis-je froidement.

- Pourquoi Maël n'est pas dans son lit?

- Ses dents. Il n'arrêtait pas de pleurer, il vient de s'endormir.

Ken se laissa lourdement tomber sur le lit.

- Oh pauvre petit coeur.

Il vint embrasser la tempe de Maël. Je grimaçais en sentant une forte odeur d'alcool.

- Putain Ken, tu pues l'alcool. Dégage de là. Maël n'a pas besoin de sentir ça.

- Il dort. Dit-il perplexe. Il ne sent rien.

- Oui bin moi je sens, et ça put. Dégage de là, va prendre une douche et va te laver les dents.

Mon ton presque hargneux lui fit froncer les sourcils.