Plus tard- Partie 6 Maël

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Chapitre du point de vu de Maël cette fois ci. 

Deux chapitres ce soir, donc n'oubliez pas de lire le précédent. 

Bisous


- Maël -

Nous étions jeudi soir et c'était ma troisième garde de la semaine à l'hôpital. J'étais épuisé. Je soufflais et passais mes mains sur mon visage avant de regarder ma montre. J'avais commencé ma garde il y a exactement six heures et je n'avais pas eu le temps de me poser ne serait-ce que deux secondes.

Je fis craquer ma nuque et relus une dernière fois le dossier d'une patiente avant de le remettre à sa place. Après avoir été sûr que je le pouvais, je me dirigeais vers la salle de pause pour prendre une grande tasse de café. 

J'humais l'odeur forte de la caféine et bus quelques gorgés. Ça c'était le pied. Je profitais du silence de la pièce et m'assis autour de la table trônant au milieu de la petite salle. Je fermais les yeux quelques secondes mais sentant le sommeil me gagnait je secouais la tête. Si je commençais à m'endormir maintenant, je ne donnais pas cher du reste de ma garde. 

A la place j'engloutis mon café et sortis mon portable. Mon coeur rata un battement quand je vis qu'Inès m'avait envoyé un message.

Putain de merde! 

Je me rendis compte que j'avais été trop occupé ce soir pour penser à elle. Chose étrange, car depuis samedi soir, elle hantait toutes mes pensées. Chaque chose que je voyais me faisait penser à elle et me ramenait à cette nuit là.

Putain de nuit! 

J'avais beau essayé de me raisonner ou de me persuader du contraire, je n'avais jamais vécu une chose pareil. Pourtant j'en avais eu des nuits avant celle là, mais aucune d'elles n'avait été aussi passionnelle et aussi électrique. 

J'aurais dû être plus correct et lui envoyer un message mais je ne savais pas comment agir avec elle, je ne savais pas quoi lui dire. J'avais écrit des messages mais à chaque fois je les effaçais pour ne pas les envoyer. Etant un peu perdu, j'avais donc décidé de laisser passer quelques jours.

Et une fois n'est pas coutume, elle avait eu plus de couilles que moi. 

J'ouvris le message. Et ne pus m'empêcher de sourire. Comme d'habitude, elle ne mâchait pas ses mots. C'est ce que j'aimais chez Inès, son franc parlé, quand elle avait quelque chose à dire elle n'y allait pas par quatre chemin. C'était une fille sans chichi.

Beaucoup de mes amis ne comprenaient pas pourquoi je m'acharnais à trainer avec une lycéenne. Sauf qu'Inès n'était pas comme toutes les filles de son âge. Elle était plus mature. Les adolescentes d'aujourd'hui étaient pour la plupart des petites pimbêches écervelées gloussant pour des trucs ridicules. Inès était à l'opposé de ça, pas qu'elle n'était pas féminine, au contraire, elle était juste plus vraie. 

Avec elle je n'avais pas besoin d'en faire des caisses ou de faire semblant. J'étais moi et elle l'acceptait et ça, ça n'avait pas de prix. 

"Salut! Ça va? Trop occupé pour donner des nouvelles?"

Quoi répondre à ça? A vrai dire je pouvais vraiment jouer la carte du gars trop occupé pour envoyer un message. Trois gardes en une semaine c'était prenant et fatiguant. N'ayant pas le courage et les couilles de lui dire que j'étais perdu vis à vis de nous, je lui expliquais que j'avais été de garde plusieurs fois cette semaine et que j'avais passé mes journées à dormir, je lui promis de la voir ce week end. 

LimpideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant