Notre histoire.

Opération et stress...

Chapitre 48 : 

30 août 2014, Londres

Un bruit strident me vrille les tympans jusqu'à me sortir complètement du sommeil, l'agitation autour de moi me réveille car je comprends qu'il y a un problème pour l'une des personnes la plus importante de ma vie. Je m'empresse de lui prendre la main mais une infirmière me somme de sortir de la chambre, le bruit ne cesse pas une seule seconde ! Mise à la porte de la chambre, j'observe l'équipe médicale s'agiter autour de mon meilleur ami. Je croisse les bras sur ma poitrine comme pour me réconforter, la peur au ventre, je prie pour l'homme qui a toujours été là pour moi. Les larmes aux yeux, je vois l'écran qui représente le rythme cardiaque de mon ami, changer. La courbe verte est moins régulière et peu à peu elle s'affaiblit jusqu'à n'être rien d'autre qu'une ligne. Le médecin hurle des ordres comme à la télévision, une infirmière apporte le défibrillateur mais rien n'y fait, l'acharnement du médecin ne mène à rien. Les larmes coulent davantage sur mon visage surtout lorsque le médecin annonce la pire chose du monde, la mort de mon meilleur ami... Dévasté par la nouvelle, je hurle comme jamais. 

***

En sueur et effrayé, j'ouvre les yeux... Ce n'était qu'un cauchemar. Mon Dieu, j'ai vraiment eu peur de le voir mourir sous mes yeux, de le perdre complément. Encore sous le choc, je me lève pour déposer un bisou sur le front de mon ami en le suppliant à voix basse de tenir le coup et de se battre. Ma sieste a durée plusieurs heures mais je ne me sens pas reposé du tout et je suis affamé. Je jette un œil à mon téléphone, il est 1h du matin, je quitte la chambre un instant pour m'acheter des chips au distributeur qui se trouve au bout du couloir. Je vais oublier mon régime alimentaire pour un moment, Nathan compte plus que tout. Je retourne dans la chambre pour manger mes chips. Le bruit constant de la machine me rassure. Il est vivant, son cœur bat toujours, ça va aller ! 

Mon meilleur ami est fort, il fera son possible pour reprendre des forces et être de nouveau le Nathan que je connais. Il devra se battre pour retrouver ses forces et surtout les fonctions de sa main. Il m'a soutenu toute ma vie, c'est à mon tour maintenant !

Je mange mes chips en pensant à la situation, bientôt les médecins me proposeront leur plan d'action pour reconstruire la main de Nathan et je devrais faire un choix. Devrais-je appeler Charles pour m'assurer que mon choix soit bon ? Où l'appeler compliquerait la situation ? Je ne sais pas ce que souhaiterait Nathan, peut-être que la présence de ceux qu'il considère comme ses parents lui est nécessaire. Dans son cas, moi, je voudrais avoir mes parents à mes côtés ! Je sors dans le couloir pour me renseigner auprès de l'infirmière. 

Moi : Excusez-moi ? 

Infirmière : Oui, dit-elle en levant les yeux d'une pile de dossiers. 

Moi : Savez-vous où sont les effets personnels de ce patient, dis-je en désignant Nathan du doigt. 

Infirmière : Quel nom ? 

Moi : Granger, Nathan.

Infirmière : Attendez, dit-elle en se levant. 

Elle sort du bureau, qui se trouve derrière le comptoir où elle était installée quelques minutes plutôt, avec un sac plastique. 

Infirmière : La police a récupéré le casque et la veste pour l'enquête. 

Moi : Quelle enquête ? 

Infirmière : Il y a toujours une enquête dans ce genre d'accident pour mettre en évidence les raisons et le coupable. 

Moi : Ah d'accord, dis-je en récupérant le sac qu'elle me tend.