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CULTURE

« La deuxième femme » ou l'expérience polygame

Par

Habibou Bangré

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18 mars 2005

Caroline Pochon est devenue la deuxième épouse de Masseye Niang, un réalisateur sénégalais dont elle était tombée très amoureuse il y a huit ans. Une perspective qu'elle a accepté sans vraiment réfléchir pour que l'histoire se poursuive. La cinéaste française de 34 ans a transposé son histoire dans un documentaire qui se veut un miroir de ce passé fort en sentiments et riche en découvertes culturelles. La réalisatrice du film La deuxième femme, rencontrée lors du dernier Fespaco, raconte.

De Ouagadougou

Caroline Pochon est La deuxième femme. Cette réalisatrice française a tourné un documentaire sur une histoire d'amour, sur fond de polygamie, qui a occupé plusieurs années de sa vie. Celle qu'elle a vécu avec le cinéaste sénégalais Masseye Niang, qu'elle a connu en 1997 lors du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). « Une histoire assez belle, bien que rocambolesque », explique la jeune femme. Et pour cause. Caroline Pochon s'était éprise d'un homme qui était déjà marié, à Diodio, chose dont elle a eu connaissance au cours de la relation sentimentale... Mais, par amour, elle a accepté de lier son destin à celui de Masseye et de vivre avec lui à Guédiawaye, une grande banlieue au Nord de Dakar. Elle n'a pas « vraiment réfléchi » car elle savait que c'était le seul moyen de poursuivre l'idylle. Caroline Pochon, rencontrée lors du dernier Fespaco (du 26 février au 5 mars derniers), est revenue sur la façon dont elle a vécu la polygamie, tradition qui n'entre pas dans la culture de son pays, et sur la conception de son film semi-autobiographique.

Afrik.com : La polygamie n'est pas dans votre culture. Comment avez-vous géré votre statut de deuxième femme ?

Caroline Pochon : La polygamie était déroutante, mais ce n'était pas le problème principal. Cette histoire a été un plongeon. Tout s'est passé très vite et je n'ai pas eu le temps de me poser de questions. Sinon, je ne serais peut-être pas partie là-bas (au Sénégal, ndlr) et je n'aurais pas risqué toutes les déconvenues qui m'y attendaient.

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