Chapitre 49

3.2K 145 12
                                    


- Joue pas à la conne, tu sais exactement pourquoi je suis là.

- Non désolé, je ne sais pas.Je ne lis pas dans les pensées.

Elle se fout de ma gueule avec ses putains de lunettes sur la tête.

- Tu as vraiment le culot de t'en vanter, connasse ?

- Me vanter de quoi ?

- De ce que tu as fait à Jane.

- Ce n'est pas moi la connasse.C'est toi qui la traites comme de la merde, alors t'as pas à être énervée qu'elle vienne se réfugier chez moi.

- T'es conne, ou t'es conne de foutre la merde dans mes affaires? Elle est à moi.

Elle recule et marche pour poser ses lunettes.

- Elle ne t'appartient pas.Tu ne la possèdes pas.

Elle me défie.Je passe la main autour de son cou, puis je balance sa tête contre la table basse.J'entends un bruit sec, je sais ce qui vient de se passer.Mais quand elle lève la tête et gueule "tu m'as pété le nez!"En essayant de se dégager de ma prise,je dois admettre que la quantité de sang qui coule sur son visage est plutôt impressionnante.

- Ca fait des mois que je te le répète, putain, ne t'approche pas de Jane, mais qu'est que tu fais ?Tu lui roules une pelle et tu la fais dormir dans ton plumard?

Je marche pour lachoper de l'autre côté.

De sa main, elle tient son nez brisé, le sang s'étale sur son visage.

- Bordel,je t'ai déjà dit que je me branlais complétement de ton opinion.Putain, tu viens de me péter le nez.

Elle grogne en s'approchant.Merde,Jane va me faire la peau.Je devrais y aller, là maintenant.Elle mérite une bonne raclée, mais elle va avoir les nerfs.

- Tu m'as fait pire,putain.Tu n'arrêtes pas de foutre la merde avec ma copine!

- Ce n'est pas ta copine, je ne fais que commencer.

- T'essaies vraiment de me menacer ?

- Je ne sais pas,qu'est-ce que je fais d'après toi?

Je m'approche encore, mais elle me surprend en m'en collant une.Son poing s'écrase sur ma mâchoire et je trébuche en arrière, emportant des trucs à la con avec moi.

Ca se brise pendant que je me remets debout et elle frappe encore, seulement cette fois-ci j'arrive à la contrer et je m'écarte sur le côté.

- Tu me prenais pour une merde?

Elle continue d'avancer vers moi, elle à un sourire bizarre avec tout ce sang.

- Tu croyais vraiment que t'étais une grosse dure?

Elle rit et fait une petite pause pour cracher du sang sur le sol carrelé.

Mes doigts s'enroulent autour de sa veste et je la pousse contre la table basse en bois qui se brise sous notre poids.Je lui monte dessus en m'assurant qu'elle ne prenne pas le contrôle.Du coin de l'oeil, je la vois lever le bras, mais le temps que je me rende compte de ce qu'elle prépare, elle m'a éclaté un bibelot sur la tempe.

Je secoue la tête et cligne des yeux pour retrouver la vue.Je suis plus forte que lui , mais elle semble être meilleure à la castagne qu'elle m'a laissé croire.

Mais il n'est pas question que je la laisser gagner.

- Je l'ai déjà baisée, de toute façon.

Elle s'étrangle sur ses mots quand je lui attrape les cheveux pour lui défoncer le crâne contre le sol.Au point où j'en suis, j'en ai plus rien à foutre, je peux bien la tuer.

- Non, c'est faux!

- Si. Elle était toute..Mouillée en plus.

Sa voix est étranglée et entrecoupée de râles lorsqu'elle crache son venin, mes mains sur son visage.

Mon poing s'écrase sur sa joue et elle crie de douleur;l'espace d'un instant, j'envisage d'attraper son nez cassé entre mes doigts pour la faire hurler.Elle bat des pieds sous moi pour essayer de me soulever.Des images de Julie touchant Jane attisent ma colère et me poussent plus loin que jamais.

Ses mains s'agrippent à mes bras et essaient de me repousser.

- Tu ne la toucheras plus jamais.Si tu crois que tu peux me la prendre,tu te trompes, putain!

Je resserre ma prise autour de son cou, son visage maculé de sang vire au rouge et elle essaie de parler, mais je n'entends que des inspirations saccadées.

J'entends des coups et quelqu'un qui hurle:

- C'est la police, on va rentrer !

Je me dégage de Julie.

Deux policiers rentrent et nous regardent tour à tour.

- Elle est venue m'agresser.

Julie se met à chialer.Littéralement.Elle chiale.

En se relevant, elle couvre de sa main son nez enflé et tord.Son visage est ensanglantée, sa veste est couverte de taches rouges, son sourire satisfait s'est évaporé.

D'un air autoritaire, l'un des hommes pointe un doigt vers moi et m'ordonne:

- Mettez-vous contre le mur tout de suite!

Merde,les flics va se pointer.Putain, je suis dans la merde.Pourquoi est-ce que je suis venu ici d'abord?J'avais promis de rester loin d'elle si elle faisait de même.

Une rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant