Une Dernière Vie

33.

Les troupes des hommes sont arrivés. Des hommes de tous les pays. On rejoint le champ de bataille comme on l'avait prévu, il n'y a que nous. Les autres doivent arriver et le plan commencera.

Petit à petit, j'entends des bruits de chevaux, ils sont là. Les hommes du Shah et lui-même arrivent, ils passent par le côté comme avait prévu Nahîl. Ils attendent quelques secondes puis le Shah leur donne un signal pour qu'ils avancent.

Ils se mettent à courir rapidement en nous voyant mais ils tombent. Ils tombent tous un par un dans le fossé. Ils sont tous à l'intérieur.

- Normalement, Nahîl leur dira de passer par là. Montrais-je, on doit creuser un fossé et le couvrir de quelque chose. Ils ne verront rien et une fois qu'ils vont s'avancer, ils tomberont tous et ça nous avantagera.

Je fais un petit sourire en coin puis m'approche du fossé. Je vois tous les hommes entassés, certains sont sûrement morts.

- Bienvenue dans mon nouveau territoire. Dis-je en riant.

- Ne ris pas si vite ! Mes hommes vont bientôt arriver avec Ehsan et vous serez vaincus ! Me crie-t-il.

Je regarde derrière moi et vois des hommes arriver en chevaux avec, à leur tête, Nahîl.

- Prends ton temps pour qu'ils te fassent confiance, une fois qu'il te prêtera ses hommes, tu feras tout pour qu'ils me deviennent loyal. À la guerre, ils seront à mes côtés. Expliquais-je.

Nahîl arrive et se met à côté de moi.

- Tu veux dire, Nahîl ? Lui dis-je en souriant.

Il se met alors à crier.

- Ou tu donnes les clés de ton pays, ou tu ne t'en sortiras pas vivant. Lui dis-je.

- Jamais ! Je ne vendrai jamais mon pays, jamais ! Crie-t-il.

Je hoche alors la tête et fais un signe à mes hommes pour les attaquer dans le fossé. Finalement, tout s'est passé comme je le voulais.

ANASTASIA

Trois mois sont passés depuis la naissance de mon enfant. Je suis tellement heureuse. La seule chose qui m'attriste est le fait que je ne pourrais pas lui donner l'éducation que je voulais. D'autres femmes, autre que moi, l'éduquent sur leur religion.

D'une part, je comprends. Puisqu'il est l'héritier. Comment un chrétien peut avoir le trône d'un empire musulman ? D'ailleurs, Hind m'apprend beaucoup de choses sur sa religion. C'est intéressant.

J'attends Rehan dans sa chambre avec Hind, Yûsuf, Imran et Hafsa et notre fils Erhan. Je l'attends impatiemment, je l'ai attendue pendant un an et il revient enfin. Oh mon coeur !

On entend la porte s'ouvrir alors on s'incline avec les yeux baissés. Il passe devant chacun de nous puis arrive à moi, je lève enfin les yeux. Quand ils se sont posés sur lui, mon coeur a rebondit.

- Je te présente notre fils, Erhan, mon Sultan. Dis-je en souriant.

- Ma Sultana... tu m'as donné le monde ! Dit-il en m'embrassant le front.