Une Dernière Vie

149.

Je fais les cents pas. Les médecins examinent mon fils. Quand ils finissent, l'un d'entre eux s'approche.

- Notre Sultan est en vie, Sultana. Dit-il.

Je soupire de soulagement.

- Mais... dit-il en soupirant, le Sultan est malade. Très malade. Malheuresement, ses jours sont comptés...

Je secoue ma tête.

- Ça ne peut pas être possible. Dis-je doucement, dites moi qu'il existe un remède.

Il se contente de baisser sa tête sans répondre. Je lève mon regard sur le corps endormi de Erhan. Je m'approche puis m'assois à côté de lui. Tout le monde sort.

- C'est dans cette chambre que j'ai perdue ton père, c'est sur ce lit où je lui ai fais mes adieux. Dis-je les larmes aux yeux, C'est aussi ici où je lui ai annoncé ta venue dans le monde... Tu as grandis et tu as pris sa place. Je t'ai vu grandir, puis mûrir mais est-ce que je te verrais mourir aussi ?

Je lui tiens sa main tristement.

- Toi aussi, tu vas me laisser mon fils ? chuchotais-je faiblement. Tu vas quitter ce monde et me laisser ? Erhan... mon fils !

Mes larmes coulent.

- Je ne te lâcherai jamais, maman. Ma perle... mon diamant. Chuchote-t-il.

Je le regarde, les larmes aux yeux.

- Mon fils... chuchotais-je.

EMNA

Je retourne à mon palais avec mon mari. J'espère que ma mère va bien. Je sais que quand elle part voir mes frères, elle retourne le coeur brisé.

- Les ennemis se sont montrés encore une fois. Heureusement notre Sultana s'est montrée forte contre eux. Ils ont peur. Dit Ibrahim.

- Oui. Ma mère ne se laissera jamais faire... dis-je.

Ibrahim se met face à moi puis mets ses mains sur mes bras.

- Tu ne vas pas bien, ma Sultana ? Me demande-t-il.

- Je suis inquiète, Ibrahim. Tu as vu l'état de ma mère ? Elle est fatiguée, elle ne pourra plus supporter plus longtemps. Elle a perdue toutes ces forces. Dis-je tristement, j'espère tellement mourir avant elle...

- Qu'Allah vous accorde une longue vie a toutes les deux. Si notre Sultana meurt, tout sera effondrée. Elle est un état à elle-même, elle est notre pilier. Ce genre de femme n'existait que dans les contes... dit-il.