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Je m'habille et me regarde dans le miroir. Le Sultan m'a appelé. Je marche dans les couloirs jusqu'à arriver dans sa chambre. Je demande à son chamberlain de le prévenir de mon arrivé. Je rentre ensuite.

Je m'incline face à lui et je remarque qu'il est avec une femme. Une très jolie femme. Je baisse les yeux pour ne pas regarder.

- Approches Nahîl. Me dit-il en souriant, je te présente Anastasia, ma femme, la mère de mon fils.

- Enchanté Sultana. Lui dis-je.

Elle hoche la tête. Je n'ai jamais vu une femme aussi belle. Mon coeur bat à la mort.

- Je vais vous laisser seul. Dit-elle.

- Non, reste. Lui dit le Sultan.

Elle s'assoit encore puis le Sultan lève son regard vers moi.

- Je n'ai pas eu le temps de te récompenser pour ton travail. Dit-il en souriant. Très peu d'hommes feraient ce que tu as fais.

- C'est normal, mon Sultan. C'est mon devoir de vous servir. Lui répondis-je.

Il hoche la tête en souriant.

- J'ai cru entendre que tu connaissais mon défunt père, est-ce vrai ? Me demande-t-il.

- C'est vrai mon Sultan mais j'aurais préféré que notre rencontre se fasse dans un meilleur moment et un meilleur lieu. Dis-je.

- C'est-à-dire ? Me dit-il.

- On s'est rencontré en Syrie, j'étais un enfant et lui était le bras droit de notre chef. On s'est rencontré dans un endroit où l'ami pouvait devenir ennemi en un instant, où la haine était au dessus de tout. Dis-je amèrement.

- Que faisais-tu là-bas, enfant ? Demande-t-il.

Je m'arrête un moment et tente de me calmer.

- Je suis là-bas, je devais subir les péchés de mes parents. Dis-je tristement.

- Si ce n'était pas ma mère et mon oncle, on aurait partagé le même destin, Nahîl. Dit-il en soupirant, heureusement Allah nous a sauvé de ce grand mal.

Je hoche doucement la tête.

- Mon Sultan... Je suis gêné de vous demander une chose pareil mais... j'ai besoin de votre aide. Dis-je doucement.

- Tout est à ton honneur Nahîl. Me dit-il.

- Je demande votre aide pour retrouver mon père, mon Sultan. Dis-je.

Un silence s'en suit. Était-ce nécessaire de le demander ? Il va me prendre pour un fou.

- Ton père ? Il n'est pas mort ? Me demande-t-il.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant