Une Dernière Vie

108.

Les semaines sont passés. Aujourd'hui, c'est le jour de mon mariage. Enfin. Ma mère m'aide à m'habiller, je me mets face au miroir et me regarde dans ma robe. Ma mère arrive derrière moi et me pose ma couronne sur la tête.

Elle me regarde fièrement, puis elle prend dans ses bras.

- Ma belle Irem, ma belle fille. Chuchote-t-elle en souriant, je remercie mon Seigneur qui m'a fait voir ce jour.

- Maman, j'ai tellement peur. Je n'arrive pas à le réaliser. Dis-je en souriant.

Elle m'embrasse le front.

- Maman, je... vas voir si tout est prêt pendant que je vérifie mes dernières affaires. Lui dis-je.

Elle hoche la tête. Dès que la porte se ferme, je m'écroule au sol. Je ne me retiens plus et me mets à tousser avec du sang. Le médecin sort de sa cachette et arrive vers moi. Elle m'aide à me relever. Je n'arrête pas de tousser et ma douleur au thorax se fait de plus en plus forte.

- Sultana, je vous ai ramenés un médicament qui réduira votre douleur. Dit-elle, ouvrez votre bouche.

J'ouvre la bouche puis avale difficilement ce qu'elle me donne. J'efface les larmes qui ont coulés tellement je toussais fort. Peu à peu, tout se calme.

Je me lève et m'arrange. Je sors de ma chambre et me dirige vers le harem. Une fois que j'arrive devant sa porte, tous les regards se tournent vers moi. Je m'avance jusqu'à ma mère, elle s'approche de moi en souriant puis mon frère arrive aussi.

- Ma belle petite soeur, j'ai commandée pour toi le meilleur des bijoux de la capitale. Me dit-il en souriant, qu'Allah fasse de ton mariage, un mariage heureux pour toujours.

Il me met le collier au dessus de mon voile puis je le prends dans mes bras.

- Qu'Allah te garde longtemps auprès de nous, grand frère. Qu'Allah ne nous prive jamais de toi. Lui dis-je.

Emna, Ilyes, Ilan et Rayan arrive vers moi. Erhan va voir l'imam et Soan.

- Tu vas partir du palais, grande soeur ? Me demande Emna.

- Oui mais je reviendrais. Je ne vais jamais vous laisser seuls. Lui dis-je en souriant.

Je caresse les cheveux de Ilan et Rayan et puis caresse la joue d'Ilyes. Je me baisse à la hauteur de Emna puis embrasse sa main. Je la prends dans mes bras.

- Je t'aime, petite soeur. Ma petite Emna. Dis-je en souriant. Ilan, Rayan, Ilyes... mes petits frères, mes petits princes, je veux que vous protégez maman et Emna avec notre grand frère Erhan. Ne vous divisez jamais, restez toujours soudés entre vous. D'accord ?

Ils hochent la tête. Erhan revient. Il s'approche de moi et me prend dans ses bras.

- C'est bon ? Lui demandais-je.