59.

150 18 1
                                    

La sorcière se tient devant le corps de Rehan. Elle passe ses mains au dessus de son corps en disant des mots étranges. Je la regarde d'un coin de la chambre, priant qu'elle réussisse à le guérir.

- Une ombre noire l'entoure... chuchote-t-elle, elle rôde autour de sa proie comme une hyène. Elle l'a mordu comme un serpent.

Esmahan. Je regarde Rehan avec espoir, la femme s'éloigne de lui en se tenant le coeur.

- Du feu... j'ai vu du feu ! Dit-elle en panique.

Je commence à m'inquiéter de plus en plus.

- Amenez moi des graines de nigelle, du miel et de l'huile d'olive. Nous dit-elle.

Les servantes courent et en ramènent rapidement dans la chambre. La femme prend les graines et en mélangent un peu avec du miel. Elle ouvre la bouche de Rehan et lui fait avaler.

- Ça va nettoyer son estomac, ramenez un bol au cas où il vomit. Dit-elle.

Les servantes s'exécutent sous nos yeux.

- Sultana, rentrez dormir. Vous êtes fatigués. Me dit Nahîl.

- Je ne trouverez pas le sommeil, Nahîl. Je dois voir Rehan se réveiller. Lui dis-je.

Il hoche la tête. Je continue à regarder. La femme se met de côté, attendant comme nous une réaction. Je commence à trembler des mains.

- Pourquoi ça ne marche pas ? Lui demandais-je.

- Je ne sais pas, Sultana. Ça devrait marcher... Dit-elle.

Les larmes commencent à me monter aux yeux. Je ne peux pas supporter que Rehan meurt. Je baisse la tête puis j'entends un bruit. Quelqu'un tousse. Tousse fort. Je relève la tête et constate que c'est Rehan.

Je m'approche de lui rapidement. J'approche le bol de lui puis il vomit. Je soupire de soulagement. Quand tout le monde soit assuré qu'il va bien, ils sortent.

Je m'assois devant Rehan et lui tient sa main que j'embrasse.

- Ô mon Rehan ! Chuchotais-je.

Il tourne sa tête vers moi, il fait les gros yeux.

- Reham... chuchote-t-il. Est-ce un rêve ?

- Non... Rehan... Je suis là. Je suis là pour toujours. Je ne te lâcherai plus jamais. Lui dis-je en souriant.

Je ris, les larmes aux yeux. Je suis tellement heureuse.

- Ô l'ange de mon coeur ! Quel soulagement j'ai reçu en te voyant. Alors que je te croyais morte, j'ai pu revoir tes beaux yeux. Ô Reham, Rehan n'existe plus sans toi. Toi, qui guérit les coeurs ! Tu as guéris le mien d'une tristesse infinie. Murmure-t-il.

Je le prends dans mes bras en souriant. J'ai enfin retrouvée ma moitié !

- Où est Esmahan ? Me demande-t-il.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant