Une Dernière Vie

131.

Je m'appelle Emna. Fille de Rehan et la grande Sultana Validé Reham. J'ai grandis sans l'amour de mon père comparé à mes frères et ma défunte soeur, Irem. Du côté de ma mère, je n'en ai pas manquée.

Je dirais même qu'elle m'en a donné assez pour que je puisse voler de mes propres ailes.

- Attention ! Sa Majesté Sultana Emna !

Je m'arrête devant la porte de la chambre de mon frère. Ses gardes m'ouvrent et je rentre. Dès qu'il me voit, il se retourne en souriant et m'ouvre ses bras. À la place, je m'incline et me tient à l'écart.

- Vous m'avez appelés, mon Sultan ? Lui demandais-je.

- Emna... pourquoi agis-tu ainsi ? Dit-il en fronçant les sourcils.

- Nous nous devons de vous obéir, mon Sultan. N'est-ce pas ? Dis-je, fermement.

Il s'approche de moi.

- Emna ! Dit-il durement.

- Quoi, grand frère ? Dis-je froidement, ce n'est pas ce que tu voulais ?

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Me demande-t-il.

- Tu as oublié qui est ta famille, Erhan. Comment peux-tu nous sacrifiée pour une femme qui nous met tous en danger ? Hein ? Dis-je avec dégoût.

Il s'approche de moi et je recule.

- C'est à propos de maman, hein ? Laisse ça entre nous, Emna. J'ai un sujet bien plus important pour toi. Dit-il en tournant son dos.

- Erhan, ce n'est pas un jeu ! Tu es un Sultan, tu sais ce que ça veut dire ? Ça veut dire que tu dois t'occuper non pas que d'un seul pays mais de tout un empire entier ! Tu as sous ta protection tes sujets, tu as entre tes mains des vies innocentes et tu as derrière toi ta famille. Lui dis-je.

Il soupire mais ne répond pas.

- Rappelle toi, maman avait prévenu baba contre Esmahan puis contre Alyanna... Il ne l'a pas écouté et ensuite ? Esmahan a tué notre tante Hind et notre oncle Issa et Alyanna ? Tu te rappelles quand elle nous a enfermé ? Tu te rappelles quand elle a tué Hafsa et Syhem ? Tu as oublié ? Lui dis-je, tes décisions nous font du mal aussi Erhan, pas que toi !

Il se retourne d'un coup.

- STOP ! Crie-t-il. Stop, Emna ! Je t'ai dis que j'ai des choses plus importante à te dire.

Je le regarde, toujours en colère contre lui.

- Tu as l'âge de te marier, Emna. Je vais te trouver un bon mari et vous vous marierez. M'annonce-t-il.

Je secoue ma tête.

- Tant que cette femme restera au palais, je ne me marierai pas. Je resterais au côté de maman pour la protéger. Lui dis-je.