Une Dernière Vie

110.

Le soleil se lève sur un nouveau jour. Deux ans sont passés depuis la mort de ma fille. Rien n'est plus pareil depuis... mais j'essaie de tenir debout.

- Grand-mère ! Entendis-je.

Je lève mon regard.

- Mon petit Murad, viens. Comment tu vas, aujourd'hui ? Dis-je en souriant.

- Bien, grand-mère Reham. Dit-il en souriant.

Je l'embrasse sur le front. Je le porte et le fais asseoir sur mes jambes. Murad est mon petit fils, il est né peu après la mort d'Irem.

- Baba veut que tu viennes dans le jardin ! Me dit-il.

Je hoche la tête puis me lève. Je le prends par la main et les rejoins dans le jardin du palais. Je m'assois à côté d'Erhan.

- Maman, tu devrais sortir plus souvent du palais. Me dit-il.

- Je ne supporte plus, mon fils. Juste le temps que je m'habitue... Lui dis-je.

Il hoche la tête. Murad prend ma main et joue avec. Je ris avec Erhan et Irena.

- Maman, regardes la main de grand-mère. Elle est plus grande que la mienne ! Dit-il.

- Allez mon petit Murad, laisse ta grand-mère tranquille, va jouer avec tes cousins. Lui dit Irena.

Il hoche la tête puis s'en va. Une fois seule, Erhan nous regarde tous.

- Les perses sont de retour, maman. Ils ont attaqués l'est de la Perse. Nous dit-il.

Nahîl s'approche.

- Excusez-moi mon Sultan mais mon père va bien ? Lui demande-t-il.

- Oui, il va bien. Le seul soucis est qu'il y avait une espionne dans le palais là-bas... ta femme, Nahîl Pasha. Dit-il, elle faisait partie de l'ancienne dynastie.

Nahîl fait les gros yeux.

- Je... Je me sens tellement honteux, mon Sultan. Je... dit-il en bégayant.

- Ce n'est pas de ta faute, Nahîl Pasha. Maintenant, on doit juste penser à quoi faire. Nous dit-il, les perses savent tout. Ils peuvent utiliser leurs informations contre nous. On doit les attaquer avant qu'ils ne reprennent Baghdad.

- Il faut d'abord trouver cette femme, elle doit tout savoir sur le palais de là-bas. Il faut aussi que le père de Nahîl Pasha vienne ici le temps que tout se règle. Dis-je, il faudra mobiliser les hommes de tous nos territoires, ils attaqueront tous en même temps. Les perses n'auront d'autres choix que de se rendre ou mourir comme leur ancien Shah.