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Une semaine que ma fille a disparu. Ça fait une semaine que je n'ai pas fermée l'oeil. Ils m'ont pris Irem... Ma belle petite fille, à peine sept ans qu'elle se fait enlever.

Aicha arrive dans ma chambre pour me prévenir que Nahîl est là. Je lui dis de le laisser rentrer. Il rentre et s'incline.

- Alors ? Des nouvelles ? Lui demandais-je.

Il hoche la tête, je souris pleine d'espoir...

- Mais des mauvaises, Sultana... Dit-il en baissant sa tête.

Je fronce les sourcils.

- C'est à propos du Sultan... Il a été emprisonné à Berlin et a été... tué. Dit-il lentement.

Je n'invente rien de plus. Mon Rehan est... mort ? Je me lève et mets mon manteau. Je sors mais Nahîl court derrière moi. Je marche rapidement jusqu'au jardin.

- Sultana ! Sultana ! Où allez-vous ? Crie-t-il.

- En Allemagne. Lui dis-je.

- Sultana, c'est dangereux. Il faut que vous attendiez de recevoir le corps du Sultan... Me dit-il.

Je m'arrête et me retourne vers lui.

- Rehan n'est pas mort ! D'accord, Nahîl ? Il n'est pas mort ! Ça ne peut pas être possible ! Criais-je les larmes aux yeux.

Je cours vers mon cheval et m'en vais pour l'Allemagne, suivis des gardes. Je ne peux pas croire que Rehan est mort. Il faut que j'en sois sûr.

Ô toi, toi qui a su ouvrir mon cœur,

Serait-ce possible que le vent t'ai pris avec lui ?
Serait-ce possible que ton doux visage ce soit envolée ?

Ô mon Rehan ! Ô la fine pluie qui coule sur mon visage dans les beaux jardins du printemps. Mon bien-aimé, regardes ces fleurs. Regardes ces couleurs.

Notre hiver se terminera car la glace fondera quand nos deux coeurs se réuniront, ils se réuniront.

Je joue dans ces jardins, les feuilles des arbres nous tombent dessus au son de nos rires.

Il y a ceux qui vivent dans l'ombre et il y a ceux qui vivent dans la lumière. Nous sommes les seuls à ne pas avoir trouver notre monde car nous étions dans l'ombre et nous nous sommes avancés vers la lumière...

Nous avons décidés de créer notre propre monde, toi et moi. Ce monde que nous avons créés, nous le légerons à nos enfants.

Alors non, tu n'es pas mort. Tu n'es pas mort, mon bel amour... lève toi, réveille toi. Pour toi... pour moi... pour nos enfants... et pour notre monde à nous.

REHAN

Je regarde ma petite fille à travers la petite fenêtre de ma cellule.

- Irem... chuchotais-je.

- Baba, j'ai froid. Dit-elle la voix brisée, sauve moi, baba.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant