Une Dernière Vie

37.

Je marche dans les couloirs. Je pars voir Anastasia. Je veux la remercier pour la vie de ma soeur et de mes neveux. Mais je veux aussi m'excuser, je ne sais pas pourquoi j'ai agis aussi durement. C'est la première fois que mon coeur soit aussi dur.

Je croise Esmahan, elle m'interpelle mais je ne lui réponds pas. Je continue mon chemin sans regarder derrière moi alors qu'elle crie mon nom. Puis, Yûsuf s'arrête devant moi plus tard.

- Rehan, Anastasia s'est enfermée dans sa chambre et ne veux que personne rentre. Fais vite, va la voir, j'ai peur qu'elle se fasse quelque chose. Me dit-il, inquiet.

Je ne réfléchis pas et m'en vais en courant vers sa chambre. Et si elle a tentée de se faire quelque chose ? Jamais je ne me le pardonnerai !

Je frappe la porte du pied et la vois, elle est assise sur le sol. Elle se lève d'un coup en me voyant. Elle s'approche de moi lentement.

- Rehan... chuchote-t-elle.

- Tu as réellement sacrifiée ta vie pour celle de ma soeur ? Dis-je.

Elle hoche la tête. Je prends sa tête entre mes mains et l'embrasse sur le front.

- Mon plus grand et plus bel amour, comment survivre sans toi ? Sans toi, je ne vois plus le jour. Mon monde s'arrête de tourner. Oh, Anastasia, ma belle Anastasia, si t'aimer est un péché alors je serais satisfait de mon châtiment. Lui chuchotais-je.

Je la regarde dans ses yeux et je les vois, ils commencent à briller. Une larme coule, je passe mon pouce dessus.

- Ne pleure pas, hayati. Lui dis-je en souriant, est-ce que l'amoureux peut se séparer de son âme soeur ?

Elle me sourit doucement puis me prends d'un coup dans ses bras. Je ferme les yeux et la serre plus fort contre moi.

- Ne me lâche plus jamais, Rehan. Jamais ! Dit-elle la voix tremblante.

Je mets mes mains sur ses joues puis la regarde dans les yeux. Elle se met sur la pointe des pieds puis pose ses lèvres sur les miennes.

ESMAHAN

Je tourne en rond dans ma chambre. Comment c'est possible ? Je sors et me dirige vers la chambre d'Anastasia. J'ouvre la porte et les vois tous les deux, ils sont endormis. Elle a sa tête posée sur son torse. Je n'ai qu'une envie... c'est de lui couper sa tête à cette peste !

Je ressors et me dirige dans la chambre secrète.

- Elle est là, Esmahan. Me dit le garde.

- SULTANA ! Criais-je, c'est Sultana Esmahan !

- Pardonnez moi, Sultana. Me dit-il.

Je hoche la tête et il me laisse rentrer. Je vois la femme que j'attendais.

- Est-ce que tu peux me faire une potion pour qu'un homme m'aime et ne voit plus que moi ? Lui demandais-je.