Une Dernière Vie

35.

Je rentre dans la chambre de Rehan, il est de dos face à la porte.

- Rehan... chuchotais-je.

Il se retourne d'un coup.

- Sultan. Sultan Rehan. Me répond-il, mais pour qui tu te prends ?

Je reste le regard baissée au sol, pourquoi réagit-il comme ça ?

- Pour qui tu te prends pour empêcher Esmahan d'envoyer sa lettre mais en plus de ça, ordonner de la kidnapper sachant qu'elle était enceinte de ma fille ? Me demande-t-il, énervé.

- Je n'étais pas au courant qu'elle allait t'envoyer une lettre ! Et puis, je n'ai pas ordonnée de la kidnapper. Elle m'a attaquée et elle s'est enfuie du palais ! Lui expliquais-je.

- Ne me ments pas. Je ne pensais pas ça de toi Anastasia... tu m'as déçu. Au moins, fais une chose bien et ne ments pas. Me dit-il d'un ton sec.

Ça me brise le coeur comment il me regarde et me parle, qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça ?

- Mais je ne peux pas te mentir ! Avec toi, je ne peux pas ! Jamais ! Lui dis-je tristement.

- Pourquoi je devrais te croire ? Me demande-t-il.

Je m'approche de lui et prends sa main et la pose sur mon coeur.

- Parce que, tu es le seul qui le fais battre. Parce que je t'aime ! Parce que je suis amoureuse de toi Rehan, comprends le ! Vois le ! Chuchotais-je en pleurant.

Il se tourne de moi.

- Va-t-en. Je ne veux plus te revoir. Me dit-il. Je ne veux plus te revoir dans mon palais.

Je reste là, à fixer le vide. Ma respiration se fait de plus en plus vite. Il va m'exiler? Je tombe à ses pieds et le supplie.

- Tu m'as donnée une nouvelle vie dans ce palais... j'ai eu une nouvelle famille, de nouveaux amis, j'ai oubliée ce que j'étais en Italie. J'ai effacée de ma mémoire mon sang royal. J'ai oubliée pour toi ! Lui dis-je en pleurant.

Il ne me regarde pas. Ne me dis rien.

- Rehan... l'appelais-je.

- Tu auras tout le luxe qu'il faut dans l'autre palais. Me dit-il d'un ton froid.

- Mais tu ne comprends pas ? Je ne veux pas de luxe ! Je ne veux rien de tout ça ! Si j'ai à vivre dans la rue mais avec toi, je serais tout de même heureuse. Lui dis-je, comprend que c'est ton amour que je veux ! Pourquoi tu ne me crois pas si tu m'aimes ?