Une Dernière Vie

141.

Je rentre dans le cimetière, le coeur lourd. Ilan vient d'être enterré aujourd'hui. Il est enterré près de ses frères et son père.

- Tu voyais ton frère jusqu'à ta dernière seconde de vie, tu ne peux qu'être heureux à ses côtés. Pas vrai ? Dis-je les larmes aux yeux, quand je vous ai donnée naissance, je savais que Rayan et Ilan ne vivrait pas l'un sans l'autre. Vous étiez jumeaux, comme l'a était votre père et votre tante.

Je lève les yeux au ciel, tristement.

- Et ta maladie, Ilan. Elle te fatiguait... chaque heure, tu étais dans un état différent. Tu voyais des choses, tu entendais des choses. Peut-être que la mort est enfin ton repos ? Mais je n'arrive pas à me dire que c'est finis, mon ange... dis-je en pleurant.

Je me lève et sors du cimetière. J'allais monter dans ma calèche mais on m'arrête.

- Sultana. Entendis-je.

Je me retourne.

- Djibril ? Dis-je surprise.

- Toutes mes condoléances, Sultana. Dit-il.

Je hoche la tête tristement.

- Quand es-tu revenu ? Lui demandais-je.

- Je viens d'arriver. Je ne pouvais pas rester plus. Je ne pouvais pas vous laisser affronter toutes ces épreuves seule. Je voulais vous épauler. Dit-il.

Je hoche la tête. Il me dit qu'il viendra dans mon palais puis il s'en va. Je monte dans ma calèche et m'en vais.

ERHAN

Je viens de voir la calèche de ma mère partir. Je rentre dans le cimetière et me mets devant la tombe d'Ilan. Mes yeux me brûlent, mes larmes coulent abondamment.

La nuit est tombée mais je reste là, silencieux. J'ai perdu mon dernier frère aujourd'hui... et je ne peux que m'en vouloir. À personne d'autre.

- Mon Sultan, je pense qu'il vaut mieux retourner au Palais. Me dit Nahîl.

Je tourne mon regard vers lui.

- Tu as raison, mes enfants doivent m'attendre. Lui dis-je.

Puis je sors du cimetière, suivis par Nahîl.

REHAM

Un mois est passé depuis la mort de mon fils. Le palais est devenue tellement vide...

- Sultana, une femme souhaite vous voir. Me dit Aicha.

- Laisse la entrer. Lui dis-je.

Elle hoche la tête puis sors chercher cette femme. Quand elle rentre, je fais les gros yeux. Elle s'approche de moi en souriant.