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Je tombe à genoux en regardant le bâtiment brûler devant mes yeux. Je vois des hommes venir en courant en lançant de l'eau sur le feu pour l'éteindre mais rien ne marche. Le feu augmente de plus en plus, puis je me rappelle que Gabriel et le prêtre sont à l'intérieur.

Non... ça ne peut pas être possible. Ça ne peut pas être vrai ! Je suis sûr que ce sont mes parents. Oubliant le fait que leur fille pouvait mourir, comment peuvent-ils détruire la maison de Dieu ?

Je vois la croix qui était au dessus de l'église tomber sur le sol, elle se casse en deux. Elle est toujours en feu... Je me lève alors toujours en regardant le feu.

À quoi sert de me cacher comme une lâche ? Je vais les attendre et les tuer. Comment peuvent-ils faire ça ? J'allais me retourner pour partir mais je vois des hommes s'arrêter devant moi. Ils sortent tous leurs épées et s'approchent de moi. C'est eux.

- JE VAIS VOUS TUER ! Criais-je.

Je prends un morceau de bois en feu et le met en leur direction.

- NE M'APPROCHEZ PAS ! RECULEZ ! Criais-je.

C'est ce qu'ils font en me voyant m'approcher d'eux mais je sens des bras me tenir vers l'arrière, il me serre contre lui pendant que les autres hommes se débarrassent du bout de bois.

- LÂCHEZ MOI ! LÂCHEZ MOI ! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT ! Leur dis-je.

Je sors mon poignard discrètement et poingarde l'homme qui me tient dans le ventre, il finit par me lâcher et je prends son épée. Je tiens l'épée devant moi et leur crie de ne pas m'approcher mais ils tentent de me donner un coup que j'arrête.

On se bat, épée contre épée. Un d'entre eux me touche au bras mais je continue, je finis par trancher la tête d'un et je transperce le corps d'un autre. Je finis par tous les tuer, un par un.

Je tombe au sol, blessée au bras. Les musulmans qui étaient venus la dernière fois à l'église ont couru vers moi et m'ont attrapés par le bras.

- Venez, princesse ! Vite ! Me disent-ils.

Ils m'emmènent dans leurs maisons puis m'allongent sur un lit. La femme découvre mon bras et commence à me soigner, une fois finis et le bandage mis, elle me demande de la suivre. Elle relève le tapis et ouvre une sorte de porte secrète, c'est une cave.

- Cachez vous ici, il y a d'autres hommes qui vous cherchent. Me dit-elle.

Je hoche la tête en la remerciant. Mon Dieu, viens moi en aide ! Tôt ou tard, ils vont m'attraper et me torturer. Aide moi...

REHAN

Une semaine et demi est passée, mon messager vient d'arriver. Il rentre dans ma chambre puis me tend la lettre.

- Tu es arrivé un peu en retard, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Lui demandais-je.

- Une église a explosée. Ils nous ont vérifiés mon Sultan. Me dit-il.

Je hoche la tête et lui dis qu'il peut partir. J'ouvre la lettre tant attendue mais Imran arrive dans ma chambre en courant.

- Qu'est-ce qu'il y a mon petit lion ? Lui demandais-je.

- C'est maman ! Maman est malade ! Elle est tombé par terre ! Me dit-il en paniquant.

- Hind ! Criais-je en me levant.

Je me lève et sors de ma chambre, je pars en courant dans la chambre de ma soeur.

- Hind, ma soeur ! Dis-je.

Elle est au sol, les yeux fermés. Je la porte et la pose sur son lit.

- Aghas ! Appellez vite un médecin ! Leur criais-je.

Ils hochent la tête et partent en courant.

- Hind... Hind, réveille toi ! Ma soeur... lui dis-je inquiet.

Les médecins arrivent en courant, je m'écartes et leur laisse la place. Issa arrive en courant dans la chambre. Les médecins s'éloignent de ma soeur et arrive vers nous.

- Il n'y a rien de grave, ne vous inquiétez pas. Votre soeur est enceinte. Me disent-ils.

Je me tourne vers Issa en souriant et je le prends dans mes bras.

- Félicitations mon frère ! Dis-je en riant.

Puis on entend ma soeur m'appeller, je me tourne vers elle.

- Tu nous as fais peur Hind... lui dis-je. Mais al hamdulilLah on a eu une bonne nouvelle !

Elle me sourit en retour, l'air fatigué. Puis Issa va vers elle et la prends dans ses bras. Il la serre fort. Je lâche un petit sourire en coin puis m'en vais en soupirant. Je vois Imran assis sur le sol, dans le couloir. Je me baisse à sa hauteur.

- Qu'est-ce que t'as mon petit lion ? Lui demandais-je.

- Maman... Elle va avoir un autre enfant pas vrai ? Après, elle va m'oublier. Dit-il en baissant sa tête.

- Jamais ! Elle ne t'oubliera jamais Imran. Allez, rentre dans la chambre et parle à ta maman. D'accord ? Lui dis-je en souriant.

Il hoche la tête et pars en courant vers la chambre de ma soeur. Moi, je rentre dans ma chambre. La lettre, je l'ai attendue et je ne l'ai même pas encore lu. Je la reprends dans mes mains et je l'ouvre.

"Le roi d'Égypte à l'enfant Rehan,

La clé de mon pays restera entre mes mains. Quel homme censé mettrait son pays en danger pour un homme qui n'a jamais gouverné ne serait-ce qu'un village ?

Et, qui es-tu toi, pour que je te donne mon pays ? L'ancien sultan qu'Allah lui fasse miséricorde ne m'as jamais fait une telle demande. Lui, qui a organisé la plus grande guerre et la gagné. Lui, qui a reconquis Jérusalem et le Cham avec ses propres mains. Qui es-tu, toi ?

Je vais considérer cette lettre comme une erreur, je te pardonne. Notre commerce ne changera pas et notre amitié non plus. Par contre, si tu tentes ne serait ce qu'une petite attaque contre nous avec tes petits camarades, je serais sans merci. Réfléchis bien et ne fais pas d'erreurs car tes choix pourraient être fatales pour ta vie.

Cordialement."

Je commence à bouillir. Qui est-il pour être aussi insolent avec moi ? Qui est-il pour nier le fait que c'est l'oeuvre de mon père, le fait que le Cham soit réunis ? Il est roi d'un pays, je suis sultan d'un empire, quel poids fait-il face à moi ?

Ses paroles auront un prix et quand j'aurais son pays sous mes pieds, il me suppliera de l'épargner.

- AGHAS ! criais-je, dites à mon grand vizir de se préparer et préparer nos hommes. Nous partons à la guerre !

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant