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La porte s'ouvre enfin. Cela fait deux jours que je suis emprisonnée ici. Sans avoir rien à mangé ni à boire. Je suis fatiguée. Extrêmement fatiguée. Rehan n'est toujours pas revenu. Je commence à croire qu'ils ont raisons. Qu'il est mort. Mais s'il était en vie, il serait sur la route. Il nous aurait écrit une lettre. Non ?

Les gardes m'attrapent par les bras et m'emmène vers la chambre de Rehan. Ils me mettent devant Ahmed et sa mère puis me jette au sol. Je n'ai même pas la force de me relever.

- Regardes ton état, Reham. Il y a quelques jours, orgueilleuse, tu te croyais supérieur à moi. Regardes, je suis la mère du Sultan. Dit-elle en souriant.

- Je suis venue dans... ce palais... alors que tu portais en... encore des couches. J'ai vu ce... ce que tu ne verras jamais. dis-je difficilement, à... à la moindre difficulté... tu... tu mourras !

- Cest parce que t'es passée de Princesse à Sultane que tu es aussi orgueilleuse ? Tu n'as plus rien, Reham. Dit-elle en riant.

- Re... Rehan va revenir. Il... va te faire re... regretter d'être née ! dis-je difficilement.

Elle s'approche de moi, le sourire aux lèvres, elle se baisse à ma hauteur. Je lui crache à la figure. Prise de surprise, elle me gifle.

- Agha ! Enfermez la. Crie-t-elle.

Les gardes arrivent et me prennent encore une fois, je retourne dans ma chambre. J'entends quelqu'un entrer après que les gardes s'en vont.

- Sultana, tenez. Me dit-il.

Je prends le plateau de ses mains puis mange.

- Sultana ... chuchote-t-il.

Je relève la tête puis fais les gros yeux.

- Djibril ? dis-je surprise.

- C'est moi, Sultana. Dit-il en baissant la tête. Je suis venue vous informer que vos enfants vont bien, les garçons sont enfermés dans une chambre et les filles sont enfermées dans une autre chambre.

- Je dois les sauver, Djibril. dis-je en me mordant les lèvres.

Je tourne mon regard vers la porte. Je me sens mieux. Après m'être nourris et avoir su que mes enfants sont en vie, j'ai repris de la force. Je me lève mais mes jambes flageolent et j'ai failli tomber.

- Sultana, reposez vous jusqu'à que vous reprenez des forces. Me dit-il.

- Non Djibril, il n'y a pas de temps à perdre. Il n'y a pas de temps pour se reposer. Lui dis-je. Écoutes moi bien, je vais te donner une adresse. D'accord ? À cette adresse, il y aura des hommes à moi. La première chose qu'ils doivent faire est de libérer Nahîl. Il nous aidera beaucoup. En plus, je serais sûrement exilée, il faut que quelqu'un protège mes enfants. C'est dangereux, si tu ne veux pas le faire, je comprends.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant