Une Dernière Vie

101.

Je monte dans ma calèche suivis de Irena. La calèche démarre.

- Je voulais te prendre avec moi pour que tu apprennes, si Allah le veut, après ma mort, tu seras la prochaine Sultane de l'Empire. Lui dis-je, mais pour cela, il faut que tu me sois loyal. Absolument.

- Que ma vie soit sacrifiée pour vous, je ne vous trahirais jamais, Sultana ! Me dit-elle.

Je hoche la tête. La calèche s'arrête, les gardes ouvrent la porte et je descends. Je marche au milieu des gens, Irena me suit. Tout le monde s'incline.

Je rentre à l'intérieur et je vais vers la chambre secrète. Je m'assois, peu après, les hommes arrivent.

- Sultana... la situation est mauvaise. Le peuple est en train de se diviser. Me dit un des hommes.

- Oui, Sultana. Certains ne sont pas d'accord de ce qu'il s'est passé hier soir, ils veulent se rebeller contre le Sultan. Me dit un autre.

- Et d'autres veulent garder le calme, ils disent que le Sultan est encore jeune et qu'il corrigera ses erreurs seuls et ils comptent sur vous. Continuent-ils.

Je me lève et m'approche d'eux.

- Les deux camps ont tord ! Ceux qui veulent se rebeller, je leur couperai la tête avant même qu'ils n'aient eu le temps de lever les yeux sur mon fils ! Dis-je froidement, et l'autre camp, pareil ! Mon fils n'est plus jeune, il peut diriger l'Empire seul. Est-ce une erreur que d'interdire ce qu'Allah a interdit dans le noble Coran ? Dites leur que je soutiendrai coûte que coûte mon fils, que je serais sans merci s'ils osent se rebeller.

Les deux hommes hochent la tête.

- Mais Sultana, comment faire pour ceux qui ont perdus leur bars ? Ils n'ont plus de travail, ni de sous pour nourrir leur familles. Me dit-il.

- Je m'en occupes. Je trouverais une solution pour eux. Leur dis-je, maintenant, partez et informez le peuple.

Ils s'en vont. Je me tourne vers Aicha.

- Il ne manquait plus que ça... ! Aicha, appelle Nahîl Pasha. Lui dis-je.

Elle hoche la tête et s'en va.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Sultana ? Ils vont détrôner le Sultan ? Me demande Irena.

- Non, Irena. Qui oserait ? Lui dis-je.

Je me rassois en me tenant la tête. Tout devient de plus en plus compliqué depuis la mort de Rehan, je dois être forte pour gérer ça.

Peu de temps après, Nahîl arrive, suivis d'Aicha.

- Nahîl Pasha, je t'ai appelé car je sens qu'il y a une rébellion qui va se propager jusqu'au palais. Il faut qu'on fasse tout pour les arrêter. Lui dis-je.