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Ça ne fait que quelques heures que je suis à la capitale et pourtant, je suis déjà déçu. Je me sens trahis. Par la mère de mon fils, par mes frères, ma mère.

Je rentre au cachot. Je me mets devant la cellule de Noor. Dès qu'elle me voit, elle se lève et s'approche.

- Erhan ! Dit-elle.

Je la regarde avec dégoût.

- Enfin tu es revenu... tu es le seul qui peut me sauver de là ! Dit-elle les larmes aux yeux.

- Tu m'as trahis, Noor. Tu m'as trahis et sache qu'il n'y a pas de pardon pour la trahison. Dis-je d'un ton sec.

Elle me regarde avec les larmes aux yeux.

- Je ne t'ai pas trahis... Sultana Reham m'a emprisonnée ici parce qu'elle me déteste. Quand j'ai su qu'elle comptait mettre le Prince Ilyes sur le trône, je m'y suis opposée... après tout, ce trône t'appartient ! Me raconte-t-elle, crois moi, je ne te trahirais jamais, Erhan.

- Et tu oses me mentir. Tu oses calomnier ma mère ! Criais-je.

Elle secoue sa tête puis elle sort une lettre. Elle me la tends. Je l'arrache de ses mains.

- Lis la avant que ta mère ne se débarrasse de toi. Me dit-elle.

Je la fixe longuement. Je tourne le dos et sors des cachots. Mes hommes m'attendent dans la cour. Je n'ai pas que ça à faire d'écouter les paroles d'une traître.

La porte s'ouvre lentement.

- ATTENTION ! SA MAJESTÉ SULTAN ERHAN !

Les hommes s'inclinent rapidement. Je sors devant eux. Ils paraissent surpris et les chuchotements commencent entre eux.

- Il y a cinq ans avec mes hommes, je suis partis conquérir l'Amérique. Il y a eu un écho de ma mort, ce n'était qu'un malentendu. Aujourd'hui, nous sommes revenus victorieux avec un grand et puissant territoire. Dis-je, mais nos ennemis sont encore présents ! L'ennemi perse est encore présent. À partir d'aujourd'hui, pour chaque trahison commise contre notre Empire, il n'y aura plus de pardon.

Je leur parle encore un peu puis je rentre à l'intérieur. Je rentre dans ma chambre. Je demande aux servantes d'appeller pour moi Irena.

Quelques minutes plus tard la porte s'ouvre, Irena rentre, la tête baissée. Dès qu'elle me voit, elle fait les gros yeux. Elle court vers moi et me prend dans ses bras.

- Oh, Erhan ! Mon Erhan ! Tu es en vie ! Chuchote-t-elle en souriant.

Je la serre fortement contre moi. Après nos retrouvailles, on s'assoit.

- Quand j'ai appris ta disparition, j'ai cru que mon coeur allait s'arracher. Je pensais que j'allais mourir sous la tristesse... Allah nous as redonné le soleil après la tempête... dit-elle en souriant.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant